La Région Île-de-France ouvre la voie à une nouvelle approche du numérique scolaire. Une approche où les données des élèves restent protégées en France.
MonLycée.net remplace Microsoft dans les lycées franciliens
La Région Île-de-France a décidé de tourner la page Microsoft dans ses lycées. À partir de la rentrée 2025, plus de 550 000 lycéens et enseignants utiliseront des solutions numériques françaises.
Cette décision n’est pas seulement technique, elle est aussi politique. L’objectif est de protéger les informations personnelles des élèves et de garantir une souveraineté numérique face au droit américain. En effet, le Cloud Act autorise les autorités des États-Unis à exiger l’accès aux données stockées par des entreprises américaines, même si ces données sont hébergées à l’étranger. Pour la Région, il est inacceptable que des informations comme les notes, les emplois du temps et les échanges entre professeurs et familles puissent être concernées par cette loi.
Les alternatives françaises aux services Microsoft
Concrètement, la Région va mettre en place une nouvelle plateforme qui réunira plusieurs solutions françaises. La première étape est déjà en cours. Les comptes Microsoft 365 migrent vers Leviia, un service cloud dont les serveurs sont installés en France. Pour la gestion de la vie scolaire, c’est Docaposte, filiale numérique de La Poste, qui est pressentie. L’entreprise a récemment racheté Index Éducation, éditeur du logiciel PRONOTE, déjà bien connu dans les établissements. À terme, l’ensemble de ces outils sera intégré dans MonLycée.net, la plateforme régionale dédiée aux élèves et aux enseignants.
La transition sera progressive et ne concernera pas immédiatement tous les services informatiques. Mais le signal envoyé est fort. L’Île-de-France veut reprendre le contrôle de ses données.
Cette initiative s’inscrit dans un mouvement plus large
D’autres collectivités commencent elles aussi à chercher des alternatives aux solutions américaines. Lyon, par exemple, s’oriente vers des logiciels libres comme OnlyOffice, Linux et PostgreSQL pour remplacer les outils de Microsoft.
Source : Les Numériques