Les patients guéris du SARS-CoV-2 peuvent rester contagieux durant des jours

Le SARS-CoV-2 semble survivre et se développer dans certains fluides corporels plusieurs jours après la guérison du Covid-19. Ces fluides, notamment les larmes, représentent donc un risque non négligeable de contagion qui échappe aux tests classiques effectués dans le fond de la gorge ou du nez.

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Crédit : Martin Lopez / Pexels

En attendant qu’un vaccin contre le SARS-CoV-2 soit disponible, les armes dont nous disposons pour éviter d’être contaminés et de propager le virus sont limitées, mais restent efficaces. Il s’agit essentiellement de limiter les contacts humains, de porter un masque, de se laver les mains très régulièrement, et surtout d’éviter de toucher votre visage. C’est principalement par le nez et la bouche que le virus s’invite dans votre organisme par l’intermédiaire de petites gouttelettes contaminées, mais pas uniquement. Un article publié dans le journal Annals of Internal Medicine confirme que les larmes de malades, et certainement bien d’autres fluides corporels, sont susceptibles de propager le virus alors qu’on les considère comme guéris.

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Le SARS-CoV-2 reste présent dans les larmes longtemps après la guérison

Dans leur article, les chercheurs rapportent le cas de l’une des premières patientes hospitalisées en Italie à la suite d’une contamination au SARS-CoV-2. À son admission à l’unité d’isolement de l’Institut national des maladies infectieuses de Rome, la femme de 65 ans présentait les symptômes classiques de la maladie, toux sèche, maux de gorge, mais aussi une conjonctivite aux deux yeux. Au troisième jour, en raison de la persistance de la conjonctivite, les médecins ont effectué des prélèvements oculaires qui ont confirmé la présence du SARS-CoV-2.

Des prélèvements journaliers ont ensuite été effectués tout au long de l’hospitalisation. À partir du quinzième jour, l’état de santé de la patiente s’est largement amélioré, y compris sa conjonctivite. La concentration de virus a baissé jusqu’à disparaître dans les prélèvements oculaires et dans les prélèvements standards effectués dans le fond du nez. Au 27e jour, soit cinq jours après que le virus a disparu des muqueuses nasales, il a été à nouveau détecté dans ses yeux.

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Selon les chercheurs, les larmes de la patiente supposée guérie représentent un risque réel de contagion qui se prolonge bien au-delà de la disparition du virus dans les voies respiratoires. D’autre part, les prélèvements effectués pendant les derniers jours de la maladie montrent une concentration plus élevée de virus dans ses yeux que dans son nez. Les chercheurs suggèrent donc une réplication plus soutenue dans l’œil, probablement en corrélation avec la conjonctivite. Ils soulignent néanmoins que des études complémentaires doivent être menées pour déterminer quels sont les types de cellules oculaires qui soutiennent la réplication virale. 

Source : Annals of Internal Medicine

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