Les tentatives de fraude en ligne se multiplient avec le développement du commerce numérique. Pour protéger à la fois les consommateurs et les commerçants, la DGCCRF renforce sa vigilance et a déjà procédé au blocage de près de 80 sites frauduleux depuis le début de l’année.

La DGCCRF bloque près de 80 sites frauduleux en 2025
Depuis le début de l’année 2025, la DGCCRF (Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes) a déjà bloqué près de 80 sites internet frauduleux. Ce chiffre marque une nette accélération par rapport à 2024, où seulement 87 sites avaient été bloqués sur toute l’année.
Cette hausse s’explique par une consigne claire donnée par Véronique Louwagie, ministre déléguée au Commerce, à l’Artisanat, aux PME et à l’Économie sociale et solidaire. Elle demande aux équipes de la DGCCRF d’agir plus vite et plus fermement contre les pratiques trompeuses. L’objectif est de protéger les consommateurs et de défendre une concurrence équitable pour les professionnels honnêtes. Comme le rappelle la ministre : « Le consommateur est en danger, et les commerçants respectueux des règles subissent une concurrence déloyale ».
Des arnaques variées mais bien organisées
Les sites bloqués utilisaient différentes méthodes pour piéger les internautes. Certains affichaient de faux produits ou proposaient des services inexistants. D’autres inventaient de fausses promotions ou mystifiaient leurs identités en prétendant travailler avec des partenaires connus. Certains vendaient même des produits interdits.
Les secteurs les plus touchés sont toujours les mêmes : le dépannage à domicile et la rénovation énergétique. Dans ces domaines, l’urgence et la complexité technique rendent les consommateurs plus vulnérables aux abus.
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Les dispositifs déployés pour protéger les consommateurs
Pour lutter contre ces fraudes, la loi de 2020 donne à la DGCCRF plusieurs moyens d’action. Elle peut décider du blocage complet d’un site, le rendre inaccessible, ou bien choisir une redirection vers une page officielle d’information. Elle peut aussi demander le déréférencement du site pour qu’il disparaisse des résultats des moteurs de recherche.
Ces mesures sont appliquées surtout quand les fraudeurs restent injoignables ou refusent de se plier aux demandes de l’État. Quand les responsables sont identifiés, des sanctions administratives ou pénales peuvent également être prononcées.
Pour éviter de tomber dans le piège, la DGCCRF met à disposition une liste des sites déjà bloqués en 2025. Les internautes peuvent la consulter avant d’acheter en ligne. En parallèle, chacun est invité à signaler toute pratique suspecte via la plateforme officielle SignalConso, qui permet de transmettre des alertes aux autorités.
Source : Journal Du Geek