Test OnePlus Watch : la montre qu’on avait trop idéalisée

La OnePlus Watch promet une montre complète, simple et dotée d’une grande autonomie, le tout à 159 €. Pari tenu ?

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7/10

OnePlus Watch

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On aime
  • Très confortable
  • Bon rapport qualité/prix
  • Simple et fonctionnelle
  • Musique, GPS, téléphone, elle est presque autonome
On n’aime pas
  • Pas d'always-on-display
  • L'autonomie moins bonne qu'annoncé
  • Luminosité un peu juste en plein soleil
  • Une taille unique : 46 mm
Verdict :

A force d’en parler depuis des mois, on en attendait sans doute trop de cette OnePlus Watch. Entre les mains, elle est simple, basique, mais fait bien son travail. On regrette quelques aspects, notamment son autonomie en retrait, l’absence d’always-on-display ou encore les notifications qui ne s’affichent pas. Néanmoins, ce n’est pas un mauvais premier jet. Au bilan, elle a ses qualités, ses défauts, mais par-dessus tout il lui manque ce supplément d’âme qui la distinguerait des autres.

En marge de la présentation de ses OnePlus 9 et OnePlus 9 Pro (testé ici), le constructeur chinois a présenté la OnePlus Watch, sa première montre connectée. Celle-ci arrive sur un marché déjà bien encombré, mais a pour elle un argument de poids : son prix. 159 €. Un tarif assez bas aux vues de ses prestations. En effet, OnePlus promet des appels audio, de la musique embarquée, 110 activités sportives, pléthore de capteurs, etc. C’est simple, la marque chinoise semble nous refaire le coup de ses smartphones : proposer un produit haut de gamme à un prix serré.

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Image 2 : Test OnePlus Watch : la montre qu'on avait trop idéalisée
OnePlus Watch – Crédits : Edouard le Ricque / Tom’s Guide

Prix et disponibilité

La OnePlus Watch sera disponible le 30 avril, soit quelques jours après le OnePlus 9 dont vous pouvez retrouver le test ici. OnePlus ouvrira ses précommandes dès le 14 avril. Attention, seule la version Classique sera commercialisée dans un premier temps. Celle-ci dispose d’un boîtier en acier inoxydable et d’un bracelet en fluoroélastomère disponible en deux teintes : midnight black moonlight silver. Son look est plus sportif que la Cobalt Edition qui est attendue pour mai prochain. Plus haut de gamme, ce modèle a un boîtier en cobalt, matériau plus résistant que l’acier, et est habillé d’un bracelet en cuir. Son prix est encore inconnu.

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OnePlus Watch Classique et Cobalt – Crédit : OnePlus

Un design basique et pourtant compliqué

Comme on vient de le dire, la OnePlus Watch se décline en deux modèles bien différents en termes de finition. Celle que nous portons pour ce test est la version Classique dotée d’un boîtier en acier inoxydable. Pour autant, ce n’est pas une montre au rabais.

D’apparence, elle fait furieusement penser à une Galaxy Watch. Elle a ce petit quelque chose de sportif en elle. L’utilisation d’un bracelet en fluoroélastomère doit y être pour quelque chose. Ce matériau a de multiples propriétés intéressantes pour une montre “dynamique”. Grâce à la présence de fluor dans sa composition, il offre une excellente résistance à la chaleur, aux produits chimiques, aux intempéries et même au feu (une flamme).

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OnePlus Watch – Crédits : Edouard le Ricque / Tom’s Guide

Au porté, ce bracelet s’avère très confortable. A côté de cela, nous avons pesté pour l’installer. En effet, nul boucle ardillon ici. OnePlus a fait le choix d’une fixation identique à celle du bracelet sport de l’Apple Watch. Le principe est de fixer la tige dans un trou, puis de passer le restant du bracelet dans la boucle. Un coup de main à prendre, mais cela permet de garantir une excellente tenue de la montre. La matière élastique du bracelet offre en outre un excellent tendu qui permet de plaquer correctement la montre au poignet, sans serrer plus que de raison.

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OnePlus Watch – Crédits : Edouard le Ricque / Tom’s Guide

Revenons-en au boîtier. En acier inoxydable, il bénéficie d’une finition chromée sombre pourrait-on dire. Le rendu est brillant et donne l’impression d’un boîtier en plastique, ce qui nous semble dommage. D’autant plus que OnePlus a bossé son sujet avec des finitions à la main. Plutôt que de choisir un boîtier droit, OnePlus a voulu reprendre les codes classiques de l’horlogerie un donnant une courbure aux côtés de sa montre. Une opération compliquée à réaliser avec des machines. Elle nécessite donc une finition à la main à travers différents polissages.

En prenant du recul, on découvre une montre imposante avec 19 mm d’épaisseur. Elle mesure 46 mm de diamètre et aucune autre taille n’est disponible. Autant dire qu’elle est imposante, surtout lorsque l’on sait qu’Apple se limite au 42 mm et offre une alternative avec du 38 mm. Certes, ce n’est pas la seule référence en la matière, mais il faut reconnaître qu’avec son 46 mm, OnePlus risque de restreindre son marché aux poignets les plus forts. À côté, la OnePlus Watch est assez légère. Comptez 45g et 76g avec son bracelet.

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OnePlus Watch – Crédits : Edouard le Ricque / Tom’s Guide

On peut contrebalancer cette première impression avec la sobriété du modèle. On a affaire à un cadran simple, sans fioritures. À peine distingue-t-on les deux uniques boutons qui garnissent son flanc droit. L’un d’eux d’ailleurs, est subtilement surmonté du nom de la marque.

Les cornes sont joliment dessinées, leurs lignes découlant du boîtier, sans cassure. Notons au passage que l’entrecorne est de 22 mm. OnePlus utilise une attache rapide pour ses bracelets. Celui d’origine peut donc facilement être changé.

Au final, la OnePlus Watch est grande, certes, mais aussi discrète et, taillée pour le sport, elle est aussi IP68, permettant de nager avec jusqu’à 50 mètres de profondeur, théoriquement.

L’écran de la OnePlus Watch ne reste pas allumé

C’est la pièce centrale de la montre : son cadran. Ici, il accueille donc un écran de 1,39 pouce. Sa définition est de 454×454 pixels. Ce qui est dommage ici, c’est que cet écran ne couvre pas toute la face avant. Plutôt, il laisse beaucoup de marge à la lunette habillée de cercles concentriques. En revanche, on ne peut que saluer l’utilisation d’un verre sapphire pour couvrir cet écran. Il offre une excellente résistance aux chocs et est difficilement rayable (9 Mohs). Pour référence, ce type de verre se trouve le plus souvent sur des montres beaucoup plus onéreuses. C’est un gage de qualité et à 159 € c’est surtout une prouesse.

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OnePlus Watch – Crédits : Edouard le Ricque / Tom’s Guide

Amoled, l’écran de la OnePlus Watch offre un noir profond. Nous avons mesuré ses performances avec notre sonde X-Rite i1Display Pro Plus. La température des couleurs s’établit à 7132K. Ça tire donc sur le bleu, mais rien de dramatique pour une montre. En luminosité, nous relevons un pic maximal à 433 nits, la OnePlus Watch proposant quatre modes de luminosité : faible, moyenne, haute et automatique. C’est bien, mais pas non plus excellent. En plein soleil, on pourra avoir besoin de couvrir sa montre pour voir ses informations. Le problème du pic de luminosité est inhérent à al technologie Oled dont est dérivé l’Amoled. Il offre cependant un contraste infini en éteignant ses leds, de quoi favoriser l’autonomie.

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OnePlus Watch – Crédits : Edouard le Ricque / Tom’s Guide

Idéal donc pour un always-on display, soit l’écran toujours allumé. Oui, mais non puisque OnePlus ne propose pas de telle option sur sa montre. OnePlus justifie son choix en expliquant qu’il souhaitait privilégier l’autonomie. Certes, mais laisser le choix à l’utilisateur nous semble plus judicieux.

Avec cette première OnePlus Watch, on est donc condamné à porter un écran noir au poignet. Pour la réveiller, il faut amener son poignet à soi, le combo accéléromètre/gyroscope reconnaissant le mouvement du coude. En outre, tapoter sur l’écran ne l’allume pas non plus. Mouvement ou boutons sont les seules possibilités.

OnePlus fait téléphoner sa montre

La OnePlus Watch dispose d’un micro et d’un haut-parleur intégré. Un duo présent pour permettre les appels audio. Non, elle ne dispose pas de carte e-SIM. C’est en Bluetooth avec le téléphone qu’elle fonctionne. Pour l’avoir utilisée de cette manière, nous pouvons dire qu’elle remplit son office. L’appelant et l’appelé s’entendent distinctement pour peu que l’on ne soit pas dans un environnement bruyant. Le rendu est limité par la taille du haut-parleur, mais ça fonctionne. On verra plus cette fonction comme un outil annexe aux activités sportives, notamment. Elle s’avère pratique pour décrocher en plein running sans avoir à sortir son téléphone.

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OnePlus Watch – Crédits : Edouard le Ricque / Tom’s Guide

OnePlus fait son système, mais s’approche de Wear OS

Pour sa montre connectée, OnePlus a décidé de faire cavalier seul. Point d’Android Wear ici, mais Smart Wear, le nouveau système d’exploitation maison du constructeur. Pourtant, le système de Google était à l’étude, les deux firmes ayant travaillé un temps ensemble dans ce but. Néanmoins, le projet n’a pas abouti. Mais en démarrant Smart Wear, on retrouve la patte de Google. On retrouve un même menu déroulant regroupant toutes les applications, un volet du haut permettant d’accéder aux raccourcis et différentes fenêtres permettant un accès rapide à quelques applications.

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OnePlus Watch – Crédits : Edouard le Ricque / Tom’s Guide

L’ensemble fonctionne bien et est intuitif. Nous n’avons observé aucun ralentissement durant notre test. OnePlus propose divers cadrans à travers l’interface de son application compagnon. Ils sont assez peu nombreux, mais ont le mérite d’être clairs et utiles, notamment si l’on souhaite avoir le nez sur ses informations de santé. Il est aussi possible d’utiliser une photo personnelle comme fond d’écran. À paramétrer dans l’application, encore une fois.

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OnePlus Watch – Crédits : Edouard le Ricque / Tom’s Guide

Comme toute bonne montre connectée, celle de OnePlus permet de recevoir les notifications. On les retrouve ici dans le volet bas de l’écran. On est alors averti par une vibration, mais l’écran demeure éteint. Il faut déverrouiller la montre pour les consulter. Fastidieux.

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OnePlus Watch – Crédits : Edouard le Ricque / Tom’s Guide

Concernant les applications, et bien puisque l’on a affaire à un nouvel OS propriétaire il faut faire avec celles préinstallées. Aucune boutique d’application n’existe à l’heure actuelle pour cette montre. Les fonctions classiques sont néanmoins présentes, comme le chronomètre, le minuteur, la météo et même la connexion TV. Cette dernière permet de contrôler son téléviseur depuis sa montre, à la manière d’Android Wear avec un téléviseur Google TV. Problème, cette interaction ne fonctionne qu’avec les téléviseurs OnePlus, lesquels ne sont pas distribués en France. Une fonction qui nous confirme que nous avons entre les mains une préversion de la OnePlus Watch.

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OnePlus Watch – Crédits : Edouard le Ricque / Tom’s Guide

Les autres fonctions/applications de la montre sont orientés sport. On peut mesurer son rythme cardiaque, bien évidemment, mais aussi son SpO2 qui correspond à la saturation d’oxygène dans le sang. Sommeil, stress, respiration sont d’autres fonctions intéressantes permettant de toujours mieux se connaître. On notera à ce titre qu’il n’y a pas de fonction de suivi des cycles menstruels comme on peut en trouver chez Garmin notamment. Elle aurait été un bon complément.

La OnePlus Watch est une montre quasi autonome

Les sportifs en conviendront, il est bon de sortir faire du sport sans s’alourdir de son smartphone. En ce sens, une montre complète est idéale. La OnePlus Watch tend vers cet objectif, sans l’atteindre parfaitement.

Lorsque l’on fait du sport, on doit suivre son activité. OnePlus assure référencer plus de 110 activités. Lors de notre test, la montre ne nous en propose que 14. On y trouve cependant les plus classiques que sont la course, le cyclisme, la natation, le rameur ou encore l’alpinisme. Une formation libre permet de customiser son entraînement. Ça reste léger puisque l’on choisit la durée ou le nombre de calories à brûler.

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OnePlus Watch – Crédits : Edouard le Ricque / Tom’s Guide

Point de vue sport, on est loin des ténors du secteur comme Polar ou Garmin. Cependant, pour une montre de sport en dilettante, la OnePlus Watch devrait assurer. Et pour suivre son activité, elle est équipée du GPS, Glonass, Galileo et même Beidou, le système de navigation chinois. On peut donc partir serein.

Autre fonction intéressante durant ses séances de sport : le lecteur musical. Impossible d’avoir Spotify ou Deezer sur sa montre OnePlus, mais on peut y charger sa propre musique. Elle dispose de 2 Go de stockage utilisables à cet effet, soit de quoi charger environ 500 morceaux.

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OnePlus Watch – Crédits : Edouard le Ricque / Tom’s Guide

Pour écouter, on peut appairer des écouteurs ou un casque Bluetooth à la montre. Il ne lui manque plus qu’un système de paiement sans contact pour aller chercher le pain en rentrant de son footing.

Et une fois rentré, on peut aussi synchroniser ses données avec Google Fit (à associer au préalable), de quoi permettre aux aficionados de récupérer ensuite leurs données sur Strava.

Une autonomie théorique fausse

Lors de l’annonce de sa montre, OnePlus a frappé un grand coup en annonçant une autonomie de 15 jours. Ecran Amoled, luminosité maximale limitée, always-on-display indisponible, tous les ingrédients (bons ou mauvais) sont là pour favoriser l’autonomie. La OnePlus Watch est équipée d’une batterie de 402 mAh. Lors de notre utilisation, nous perdions environ 10% par jour. Passé la première journée où nous jouions avec la montre, elle est restée à notre poignet sans qu’on la dérange. C’est donc la baisse naturelle qui se traduit là. On serait donc à 10 jours d’autonomie en extrapolant, et ce, sans activité sportive et donc sans solliciter le GPS. À noter que si l’autonomie actuelle est éloignée de la promesse elle n’est pas ridicule pour autant, mais en deçà de certains concurrents comme la récente Realme Watch S Pro testée ici.

Image 16 : Test OnePlus Watch : la montre qu'on avait trop idéalisée
OnePlus Watch – Crédits : Edouard le Ricque / Tom’s Guide

Enfin, pour charger la OnePlus Watch, on trouve un câble propriétaire dans la boîte. OnePlus promet 10 jours d’autonomie en 20 minutes de charge. Dans les faits, on regagne 60% de batterie, soit 6 jours d’après notre expérience.