À l’horizon 2026, une petite révolution va transformer la manière dont les Français accèdent à leurs espèces.

Les commerces de proximité deviennent des mini-banques
Alors que les paiements numériques ne cessent de croître, le sans contact représente aujourd’hui près de la moitié des transactions. Le billet reste un repère pour beaucoup, notamment pour les personnes âgées et éloignées du système bancaire.
Ainsi, pour préserver un accès facile au liquide, notamment dans les zones rurales et mal desservies par les services bancaires traditionnels, le gouvernement français autorise désormais le retrait d’espèces directement en magasin. Longtemps cantonnée aux distributeurs automatiques ou aux agences bancaires, l’opération pourra bientôt s’effectuer chez le boulanger, au tabac ou encore à la supérette du coin. Ce changement, soutenu par les autorités et les établissements bancaires, vise notamment à compenser la disparition progressive des DAB, particulièrement en milieu rural.
Moins de distributeurs, plus de solutions locales
La raréfaction des distributeurs automatiques est une tendance lourde. En 2024, seules 20 % des communes disposent encore d’un DAB. Pour répondre à ce recul, la Fédération bancaire française, La Poste et d’autres acteurs du secteur prévoient d’ouvrir l’accès au cash via un réseau élargi de commerces de proximité. En insérant simplement sa carte bancaire dans le terminal du magasin et en tapant son code confidentiel, chacun pourra retirer entre 20 et 100 euros, sans avoir besoin de faire un achat.
Il est important de mentionner que certains magasins offrent déjà cette possibilité, mais elle reste limitée et conditionnée à un achat. Ce qui change en 2026, c’est la généralisation du dispositif, qui s’ouvrira à tous les clients, toutes banques confondues, et sans obligation de consommer. On estime que plus de 27 000 commerces pourraient rejoindre le programme.
Un service qui profite aux commerçants
Pour les points de vente, ce rôle de relais bancaire présente des avantages : un trafic accru en magasin, une opportunité de fidélisation, mais aussi un enjeu financier. À ce jour, la rémunération liée à ces retraits varie selon les accords entre les commerçants et les banques. Une harmonisation est attendue pour sécuriser un modèle économique viable et durable.
Des questions pratiques restent à trancher, notamment en matière de sécurité et d’accessibilité. L’Union européenne impose dès 2025 de nouvelles normes pour les distributeurs, et ces exigences devront être adaptées à un environnement non bancaire. Garantir la confidentialité de l’opération, notamment lors de la saisie du code, sera un défi clé dans les petits commerces.
Source : Journal du Geek