Comment la NASA envisage de faire fondre la Lune pour construire une station sur Mars

La NASA a formé une équipe spéciale dont l’objectif sera de permettre la construction de structures durables sur la Lune en 2027 et à terme sur Mars. Pour ce faire, l’équipe compte faire fondre la surface lunaire en un matériau de construction imprimable en 3D.

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©NASA

En juin, un équipage de quatre personnes sera enfermé dans un hangar du centre spatial de la NASA à Houston, à l’intérieur d’un bâtiment imprimé en 3D. Pendant un an, l’équipage vivra dans cet espace de 157 mètres carrés qui comprend des dortoirs, un espace de vie partagé, une infirmerie et un potager. Les expériences qui y seront menées viseront à analyser les problèmes de santé physique et psychologique qu’un humain peut rencontrer lors d’un long voyage spatial.

Il s’agit là de la première structure construite par l’équipe MMPACT (Moon to Mars Planetary Autonomous Construction Technology) de la NASA, qui se prépare à la construction des premières stations sur une surface extraterrestre. Lorsque les quatre astronautes de la NASA s’envoleront vers la Lune dans le cadre de la mission Artemis 2 en 2024, ceux-ci devront se contenter de leur vaisseau spatial en orbite, de leur rover et au mieux d’habitations gonflables. L’équipe MMPACT vient corriger cela en préparant la construction de structures plus pérennes qui pourraient aussi servir sur Mars.

La NASA veut fabriquer du béton lunaire

Pour éviter le coût élevé du transport de matériaux depuis la Terre, qui nécessiterait des fusées et des dépenses de carburant considérables, il faudra utiliser le matériau exploitable déjà présent, c’est-à-dire la poussière se trouvant sur la surface rocailleuse de notre satellite, le régolithe. Pour cela, l’équipe MMPACT veut le transformer en une pâte imprimable en 3D facilement manipulable.

La première étape de l’impression 3D consistera à utiliser des lasers ou des micro-ondes pour faire fondre le régolithe. Le matériau doit ensuite être refroidi pour permettre aux gaz de s’échapper, faute de quoi il serait criblé de trous, comme une éponge. Le matériau peut ensuite être imprimé dans les formes souhaitées. En revanche, la chef d’équipe en charge du projet explique à ArsTechnica que la manière d’assembler les pièces finies n’a pas encore été décidée, l’objectif retenu étant que la construction soit aussi facile que possible pour des humains en autonomie.

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Première mission en conditions réelles pour la fin de l’année 2027. La NASA prévoit à cette fin l’envoi d’une pelleteuse robotique fixée sur un atterrisseur lunaire, qui triera et amassera le régolithe. Deux problèmes restent encore à résoudre pour former un matériau de construction suffisamment solide : la NASA ne sait pas comment la glace qui pourrait se trouver au pôle sud de la Lune influera sur les propriétés de la pâte imprimable, et surtout l’équipe n’a pas sous la main du régolithe lunaire, mis à part quelques échantillons rapportés des missions Apollo.

Source : arstechnica

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