Quels sont les meilleurs navigateurs Internet en 2024 ?

Quel navigateur internet choisir en 2024 ? Les nouveaux entrants se raréfient, mais l’offre en matière de browsers se renouvelle régulièrement au gré des mises à jour proposées par les principaux acteurs du marché. Ainsi même si vous avez vos habitudes, changer de navigateur ou en utiliser plusieurs selon vos usages peut se révéler intéressant.

Certains se distinguent par le grand nombre d’extensions qu’ils proposent, d’autres pour un meilleur respect des données personnelles, à moins que vous ne soyez à la recherche d’un navigateur particulièrement léger. Nous avons répertorié ici les principaux navigateurs disponibles en 2024, avec leurs principaux points forts et points faibles pour vous aider à trouver celui (ou ceux) qu’il vous faut.  

Firefox, polyvalent et respectueux de la vie privée

• Les plus
• Vie privée (en désactivant la télémétrie)
• Open source
• Les extensions
• Simple à utiliser
• Les moins
• Télémétrie par défaut

Un autre navigateur incontournable : Firefox. Publié depuis 2003 et développé par la fondation Mozilla depuis 2005, Firefox est l’un des plus vieux navigateurs. Ayant connu le duel Firefox/Internet Explorer puis Firefox/Chrome, le petit panda roux (et non un renard) en a vu passer. En 2010, il fut même le navigateur le plus utilisé au monde, avec 1,2 milliard de téléchargements, avant de se faire distancer peu de temps après.

L’un des gros avantages de Mozilla Firefox est d’être libre, avec un accent mis sur le respect de la vie privée. Aujourd’hui, l’une des particularités de Firefox est de ne pas utiliser Chromium. C’est l’un des seuls à utiliser sa propre plateforme indépendante.

Côté extension, aucun problème non plus, car il a été le premier à inaugurer cette nouveauté. Puisqu’il est l’un des géants historiques d’internet, la plupart des extensions sont trouvables dans son magasin. De plus, contrairement à Chrome qui abandonne Manifest V2, toutes les extensions restent disponibles sur Firefox, de même que les nouvelles basées sur le protocole Manifest V3.

Par ailleurs, Firefox garde une consommation raisonnable en ressources. Les adblockers continuent d’y fonctionner sur YouTube, même après la répression menée par Google. Il offre également un tas de fonctionnalités, notamment Relay qui protège votre adresse mail des spams : chez Tom’s Guide, on aime beaucoup Firefox.

Chrome, le mètre étalon d’Internet

• Les plus
• Grande stabilité
• Large compatibilité
• Rapide
• Les moins
• Respect de la vie privée limité
• Sa consommation en RAM et CPU

Avec près de 64.88% % de part de marché en mai 2024 selon statcounter, Chrome est le navigateur pour ordinateur le plus utilisé au monde. En raison de cette large domination, c’est désormais Chrome qui dicte les standards d’internet. Les concepteurs de sites se focalisent en premier sur la compatibilité avec le navigateur de Google.

Donc contrairement à d’autres, Google Chrome aura très peu de problèmes de chargement de page, de compatibilité de plugin ou autre. Si un site est dysfonctionnel sur un autre navigateur, rendez-vous sur Chrome, il marchera à tous les coups.

Le navigateur dispose également d’un large éventail d’extensions. Parmi les 200 000 proposées, vous devriez trouver votre bonheur. Toutefois, en mai 2024, Google a annoncé la fin du protocole Manifest V2 sur lequel tournaient la plupart d’entre elles. De nombreuses extensions devraient s’éteindre au fur et à mesure du déploiement de Manifest V3, à moins que leurs développeurs ne les mettent à jour.

De plus, Chrome n’est pas parfait, loin de là. On pourra lui reprocher son manque de respect envers la vie privée, un classique pour un produit Google. Un autre gros défaut est aussi sa consommation excessive en ressources CPU et en RAM, jusqu’à 10 fois plus que d’autres navigateurs également basés sur Chromium. Heureusement, Google a pris des mesures correctives ces dernières années pour les configurations plus légères.

Qu’est-ce que Chromium ?

Nous l’avons mentionné dans le paragraphe précédent et Chromium réapparaîtra encore plusieurs fois dans cet article. Mais qu’est-ce que Chromium ? Pour faire court et sans rentrer dans les détails, Chromium est la base Open Source de Chrome qui peut être utilisée librement par n’importe quel autre navigateur.

Il est un peu au navigateur ce qu’est l’Android Open Source Project à Android. De fait, tous les navigateurs se basant sur Chromium auront accès au magasin d’extensions Chrome Web Store (comme le Play Store sur Android). Le fait de partager une base commune les rend aussi plus fiables, plus stables et plus légers. Puisqu’ils utilisent le même moteur de rendu, le contenu s’affiche généralement de la même manière sur chacun de ces navigateurs.

Brave, pour son bloqueur de publicité intégré

• Les plus
• Le bloqueur de publicité par défaut
• Possibilité d’utiliser le réseau Tor
• Le plus rapide
• Les moins  
• Stabilité sous Windows 10
• Respect de la vie privée

Brave fait figure de petit nouveau, puisque la 1.0 est sortie seulement en 2016. Le navigateur aussi est basé sur Chromium, en introduisant quelques différences notables par rapport à ses congénères :

• Son ambition de respect de la vie privée
• La possibilité d’utiliser le réseau Tor (permettant d’anonymiser l’origine de connexions)
• Un bloqueur de publicité intégré par défaut
• Son système de token (en l’occurrence des BAT pour Basic Attention Token). Il permet de rémunérer sous forme de tokens l’utilisateur qui visualise des publicités. Pour les annonceurs, ceux-ci sont garantis de diffuser des pubs correctement ciblées. Les tokens amassés par les internautes peuvent être échangés sur les plates-formes d’échange de cryptomonnaies. Le montant varie selon le cours du BAT.

À l’heure actuelle Brave est l’un des navigateurs le plus rapides, tout en étant assez économique en ressources. Son respect de la vie privée le classe en tête du peloton. Coté compatibilité, Brave utilise lui aussi Chromium, donc peu de surprise de ce côté-là : tout s’affiche correctement, de manière stable et avec toutes les extensions qui vont bien. Brave à toutes les qualités, c’est pourquoi on le retrouve souvent en numéro un des classements des navigateurs.

Toutefois, Brave n’est pas exempt de reproches. Le 25 mars 2020, un ajout automatique de lien d’affiliation vers certains sites de cryptomonnaies est apparu. Puis en octobre 2023, Brave s’est mis à installer discrètement un VPN chez tous les utilisateurs, sans consentement. Ces couacs, très gênants pour un site qui mise sur le respect de la vie privée, ont durablement entaché la réputation du navigateur.

Microsoft Edge basé sur Chromium, le mieux intégré à Windows

• Les plus
• Son intégration dans l’écosystème Windows
• Le chatbot Copilot
• Les moins
• La politique de Microsoft

Après une entrée totalement ratée en 2015 par manque d’extension, de réglages et de fonctionnalité, Microsoft Edge a fait peau neuve en 2020 avec Microsoft Edge Chromium. Comme son nom l’indique, le remplaçant d’Internet Explorer adopte Chromium. À la clé, des extensions, une plus grande compatibilité et de meilleures performances. Microsoft a fait table rase de la version de 2015 utilisant EdgeHTML et désormais, Edge est particulièrement réactif.

À l’ère de l’IA, l’avantage d’Edge est aussi d’intégrer le chatbot Copilot directement dans son interface. Basé sur le grand modèle GPT-4, ce puissant chatbot prend en charge aussi bien les prompts textuels que les demandes de génération d’images. On ne rechignera pas à l’employer gratuitement, alors que ChatGPT-4 est payant sur le site d’OpenAI.

Par ailleurs, il est totalement intégré Windows et à son environnement. Ce qui nous fait arriver à son principal défaut : l’insistance de Microsoft pour que nous l’adoptions. On se retrouvera ainsi à devoir le configurer de force, sans avoir la possibilité de fermer la fenêtre ou de passer l’étape. Avec sa technique de revolver sur la tempe Microsoft rend son navigateur détestable, en insistant sur l’utilisation du détesté Bing comme moteur de recherche par défaut. Ces défauts ne sont donc pas intrinsèques à Edge, mais bien à la politique de Microsoft. 

Opera, pour son VPN gratuit

• Les plus
• Bonnes performances globales
• VPN gratuit inclus
• Les moins
• Stabilité du VPN
• Quelques problèmes d’affichage

Opera est probablement le navigateur le plus ancien de cette liste, puisqu’il a débarqué en 1995. Depuis, il a continué à exister et à évoluer, jusqu’à passer sous Chromium en 2013. Cependant, il affiche parfois des problèmes de compatibilité et certains sites ont du mal à s’afficher ou à se lancer. En revanche, ces dernières années, s’il a fait parler de lui, c’est pour une tout autre raison. En effet, depuis 2016, Opera intègre un VPN directement dans son navigateur. Totalement gratuit, il permet de faire passer son flux par 3 régions au choix, ce qui peut être pratique pour accéder à certains sites.

En revanche, le service n’est pas très stable et ne peut pas vraiment être utilisé tout le temps à cause de ses nombreux bugs. Et pour ce qui est de la sécurité, aux vues du rachat par un groupe chinois, on peut émettre quelques réserves. Mais cela reste toujours bienvenu vu la gratuité de l’option. Bien qu’utilisant Chromium, Opera n’utilise pas le Chrome Web Store par défaut, mais on peut cependant y accéder et installer les extensions Chrome.

Vivaldi, le plus personnalisable

• Les plus
• Ultra personnalisation
• Les extensions
• Les moins
• Pour les utilisateurs avancés
• Un peu lourd

Vivaldi est un héritier d’Opera. Certains utilisateurs, déçus de la direction que prenait Opera et de perdre des fonctionnalités au passage à la v.15, des utilisateurs et le cofondateur/ex-PDG d’Opera ont lancé Vivaldi en 2015. L’idée de base était de retrouver des fonctionnalités perdues d’Opera 12, et de les compléter.

Le navigateur vise les utilisateurs avancés et les technophiles en raison de ses capacités de personnalisations. Côté performance, il se tient dans la moyenne, sans plus, et de nombreux utilisateurs lui reprochent sa lourdeur et sa forte utilisation des ressources due à son moteur de rendu. Mais n’oublions pas qu’il est encore jeune et qu’il a encore le temps de s’améliorer. N’oublions pas de préciser qu’il est également sur une base Chromium.

Safari, pour la synchronisation à l’écosystème d’Apple

• Les plus
• Le plus rapide sur Mac
• Protection contre les cookies et les trackers
• Intégration des signets et favoris
• Les moins
• Les extensions

Safari est le navigateur officiel et par défaut de macOS (iOS et iPadOS aussi), il est donc celui qui aura la meilleure intégration au sein de l’univers Apple. Il propose des fonctionnalités qui seront bien propres à ce dernier, comme la synchronisation des signets et des favoris qui l’on retrouve directement au sein de son navigateur quel que soit l’appareil utilisé. Comme le fait Apple depuis un moment sur les iPhone et iPad, Safari vous protège contre les cookies et trackers et pourra vous fournir un rapport de la situation.

En revanche, sa gestion des extensions laisse à désirer. Moins nombreux que dans l’univers Chrome, leurs recherches et organisations sont pour le moins chaotique. Bien qu’ayant une forte fanbase, Apple a du mal à rassembler une communauté. Et la majorité des extensions se trouve alors avec peu de votes et de commentaires pour pouvoir se faire un avis. À noter aussi que certaines d’entre elles sont payantes, là où Google a interdit cette pratique (peu répandue) dans son écosystème en 2020.