De nombreux enseignants dénoncent depuis longtemps l’effet perturbateur des smartphones. Avec une baisse notable de l’engagement des élèves depuis 2019, les écoles sont sous pression pour agir, souvent en restreignant l’accès aux téléphones.

L’équilibre fragile entre technologie et concentration scolaire
Retirer les téléphones des salles de classe ne suffit plus à résoudre les problèmes liés à la distraction. Le véritable enjeu ne réside plus dans le rejet de la technologie, mais dans la recherche d’un équilibre : comment faire en sorte que ces outils soutiennent l’apprentissage sans le parasiter, tout en apprenant aux élèves à vivre avec eux de manière réfléchie et responsable dans leur quotidien.
Les règles concernant l’usage des téléphones portables en milieu scolaire évoluent rapidement à travers le monde. En Ontario, par exemple, les élèves doivent déjà garder leurs téléphones hors de portée pendant les cours. Cette tendance prend également de l’ampleur aux États-Unis, où deux sénateurs ont récemment proposé un projet de loi visant à interdire les téléphones dans l’ensemble des établissements scolaires du pays, accompagné de financements spécifiques pour appuyer cette mesure. De nombreux pays européens s’engagent eux aussi dans cette voie.
Faut-il bannir les téléphones de l’école ?
Aujourd’hui, les ordinateurs portables et les tablettes remplacent cahiers et stylos. Ils deviennent des outils indispensables pour faire des recherches, soumettre des travaux et suivre les cours. Mais ces appareils peuvent aussi distraire : la facilité d’accès à Internet et la multiplication des onglets ouverts compliquent le suivi par les enseignants, qui doivent constamment trouver un équilibre entre les bénéfices de la technologie et son potentiel à désorienter les élèves.
Ce défi est d’autant plus grand pour les enseignants débutants, dont plus de la moitié se sentent insuffisamment formés pour gérer efficacement les technologies en classe. Face à cette réalité, un nombre croissant de professeurs se tournent vers l’intelligence artificielle pour les assister dans leurs tâches quotidiennes, de la préparation des cours à la correction, en passant par la gestion des comportements.
Les technologies d’IA les plus utiles sont celles conçues avec la participation des enseignants. Par exemple, ManagedMethods a développé un outil de gestion en temps réel permettant de surveiller les activités numériques des élèves en classe, signaler les comportements à risque et même bloquer temporairement certains accès.
Des plateformes comme MagicSchool vont encore plus loin, en proposant des assistants pédagogiques basés sur l’IA. Ces derniers sont capables d’aider à personnaliser l’enseignement, notamment pour les élèves ayant des besoins particuliers, tout en offrant des conseils pour gérer des troubles du comportement. Elles développent aussi des cours d’initiation à l’IA destinés aux élèves, afin de les préparer à utiliser ces technologies de manière sûre et réfléchie.
Source : UNITE.AI