Émissions de particules : les voitures électriques parfois pires que les thermiques

L’agence de la transition écologique vient de pondre une étude très intéressantes sur les émissions de particules hors échappement des véhicules routiers. Et d’expliquer que les voitures électriques talonnent leurs congénères thermiques sur cet aspect.

Image 1 : Émissions de particules : les voitures électriques parfois pires que les thermiques
Tesla Model S – Crédit : Tesla

C’est un constat implacable fait par l’Agence de la transition écologique (ADEME). Les émissions de particules à l’échappement ont lourdement chuté grâce à l’avènement des fibres à particules. Mais quid de celles produites hors échappement ? Toujours selon l’ADEME, les émissions causées par “l’abrasion des freins, des pneumatiques et des chaussées” sont devenues très conséquentes. Dans nos contrées, elles correspondent à 59 % des PM10* et 45 % des PM2,5**.

De prime abord, on pourrait penser qu’un fossé existe entre les véhicules thermiques et les véhicules électriques en matière d’émissions de particules. Mais la réalité est plus nuancée. Bénéficiant du freinage régénératif, les véhicules électriques produisent moins de particules émanant du système de freinage que leurs consœurs thermiques. Mais en raison de leur poids supérieur, causé par les batteries au lithium-ion qu’elles renferment, les pneus s’élargissent. De quoi accentuer les émissions de particules pneus / chaussée (61 % des PHE PM10 contre 47 % pour les thermiques ) et celles remises en suspension (36 % des PHE PM10 contre 28 %).

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Image 2 : Émissions de particules : les voitures électriques parfois pires que les thermiques
Crédit : ADEME

Les voitures thermiques peuvent émettre des particules secondaires

Autrement dit, force est de constater qu’il n’existe pas “d’écart significatif” en matière d’émissions totales de particules entre les voitures électriques les plus endurantes et les thermiques les plus récentes, “lesquelles n’émettent quasiment plus de particules à l’échappement”. Le tableau ci-dessus offre une photographie parlante de ce constat. Précision importante, les voitures thermiques propagent des oxydes d’azote et des composés organiques. Et ces derniers peuvent entraîner la création de particules secondaires. Un phénomène qui ne survient pas sur les véhicules électriques.

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En guise de conclusion, l’ADEME évoque quelques pistes qui devrait permettre de réduire à terme les émissions de particules de frein, pneu et chaussée. À savoir notamment :

  • Augmenter le diamètre des plaquettes de frein.
  • Piéger les particules émanant du frottement pneu-chaussée grâce à un système de captation
  • Renouveler le bitume et trouver d’autres types de revêtement de la route
  • Alléger les véhicules pour que les pneus soient mois larges
  • Réduire les vitesses maximales autorisées pour que le freinage soit moins puissant
  • Développer l’éco-conduite

Source : ADEME

* “Particulate matter 10” : particules avec un diamètre de moins de 10 micromètres

** “Particulate Matter 2,5” : particules avec un diamètre de moins de 2,5 micromètres

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