Apple devra autoriser d’autres stores d’applications pour s’éviter une amende 80 milliards de dollars

L’Union européenne menace Apple d’une amende de 80 milliards de dollars. L’entreprise californienne va devoir se conformer à la loi sur les marchés numériques de l’UE, en place dès mars 2024, en autorisant l’installation d’App Store tiers.

App Store
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Apple va être obligée par l’Union européenne d’apporter un changement majeur à iOS 17, qui sortira l’année prochaine. Un choix qui donnerait à ses utilisateurs plus de latitude lorsqu’il s’agit de décider où ils veulent télécharger leurs applications.

Selon Bloomberg, Apple prévoit de permettre aux utilisateurs d’installer des magasins d’applications alternatifs sur leurs appareils iOS, et ce, dès la fin de l’année prochaine. Cette fonctionnalité pourrait n’être disponible qu’en Europe, afin de se conformer aux prochaines règles de l’UE. L’entreprise pourrait n’autoriser que l’installation de boutiques approuvées.

Apple obligée à autoriser l’installation de boutiques d’apps tierces pour s’éviter une amende 80 milliards de dollars

Ce serait la première fois qu’Apple autoriserait officiellement les utilisateurs d’iPhone à installer des applications à partir d’une source autre que son propre App Store. Les utilisateurs peuvent toujours jailbreaker leurs iPhone pour avoir accès à certaines boutiques, en fonction de la version d’iOS, mais ce n’est pas officiel.

Nos confrères ont déclaré que ce soudain changement d’avis d’Apple était dû à la loi sur les marchés numériques (DMA) de l’UE. Cette loi obligera Apple à autoriser les magasins d’applications tiers en plus du chargement latéral, c’est-à-dire lorsque vous installez des logiciels téléchargés sur le Web. L’UE a un calendrier pour le moment où les entreprises numériques — y compris Google — devront se conformer à cette loi et la principale date limite est mars 2024.

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Apple doit se conformer à la loi sur les marchés numériques, car l’Union européenne peut infliger à une entreprise une amende pouvant atteindre 20 % de son chiffre d’affaires mondial en cas de violation de cette loi. Si Apple ne met pas en œuvre ces changements, les amendes pourraient atteindre 80 milliards de dollars.

Apple envisagerait « d’imposer certaines exigences de sécurité » avant d’autoriser les boutiques d’applications tierces. Elle souhaiterait les vérifier d’une manière ou d’une autre et peut-être même de facturer des frais à ses utilisateurs. Apple n’a pas encore décidé comment faire fonctionner iMessage avec d’autres services, ce qui est une autre règle du DMA de l’UE.

Source : Bloomberg