Microsoft va capturer et stocker ses gigantesques émissions de carbone sous terre

Microsoft veut être négatif dans son bilan carbone d’ici 2030. Elle vient d’annoncer l’achat de crédits d’élimination de carbone à la startup CarbonCapture, qui s’attelle à récupérer le CO2 de l’air et à le stocker sous terre pour empêcher les gaz à effet de serre de contribuer au changement climatique.

CarbonCapture (Project Bison) © CarbonCapture Inc., Handout
CarbonCapture (Project Bison) © CarbonCapture Inc., Handout

Microsoft a pour objectif de devenir « négatif en carbone » d’ici 2030. D’ici 2050, la firme de Redmond prévoit de supprimer l’équivalent de toutes ses émissions depuis la création de l’entreprise. C’est un défi de taille, étant donné que la technologie d’élimination du carbone n’existe pas encore à une échelle suffisante pour que Microsoft atteigne ses objectifs climatiques.

En revanche, la société met toutes les chances de son côté : Microsoft a accepté d’acheter des crédits d’élimination de carbone à la startup CarbonCapture, basée à Los Angeles. Cette entreprise dispose d’une installation massive (à l’emplacement secrètement gardé) située au Wyoming, nommée Project Bison, qui sera mise en service en 2024.

La startup a développé une technologie modulaire (captage direct avant stockage du carbone dans l’air, ou DACCS pour Direct Air Carbon Capture and Storage) qui extrait le CO2 de l’air ambiant afin qu’il puisse être stocké sous terre, empêchant les gaz à effet de serre de contribuer au changement climatique. Airbus, Air Canada, Air France-KLM, easyJet, IAG, Latam, Lufthansa et Virgin Atlantic ont déjà signé leur intention pour acheter des crédits CO2 auprès d’entreprises similaires.

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Microsoft se lance dans le captage et le stockage de CO2 sous terre

Rappelons que Microsoft était responsable d’environ 14 millions de tonnes métriques d’émissions de CO2 en 2021, soit autant que 35 centrales électriques au gaz. Le nouvel accord du géant de la technologie avec CarbonCapture ne pourra traiter qu’une fraction de ces émissions : CarbonCapture prévoit de pouvoir stocker environ 10 000 tonnes métriques de CO2 par an après avoir déployé ses premiers modules dans le Wyoming, l’année prochaine. CarbonCapture prévoit toutefois d’être en mesure d’éliminer 5 millions de tonnes métriques de dioxyde de carbone par an à compter de 2030.

Alors, comment ça marche ? Les espaces de stockage de la société sont des conteneurs ventilés et empilés les uns sur les autres. La startup dit qu’elle peut filtrer environ 75 % du CO2 dans l’air qui les traverse. Cela génère des flux concentrés de CO2 qui devraient ensuite être canalisés à environ 3,5 km sous terre, dans des aquifères salins. Tout cela a un coût financier élevé, vu qu’il faut compter 600 $ pour capturer une tonne de dioxyde de carbone. Énergétique aussi, puisque lorsque le projet fonctionnera à pleine capacité en 2030, il devrait utiliser l’équivalent d’environ 2 GW d’énergie solaire par an.

Source : CarbonCapture

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