Des avancées inédites en ingénierie et en biotechnologie permettent désormais de transformer des insectes en véritables outils de mission.
Les Chinois ne cessent de nous impressionner avec leurs avancées technologiques audacieuses. En effet, grâce à des circuits imprimés ultrafins et presque imperceptibles, des chercheurs chinois, de l’Institut de technologie de Pékin, ont réussi à mettre au point un système de contrôle permettant de piloter le vol d’insectes avec une précision étonnante. Il s’agit d’une micropuce extrêmement légère, à peine 74 milligrammes, que les abeilles peuvent transporter sans difficulté.
Cette puce est capable de communiquer directement avec le cerveau d’une abeille. Grâce à de toutes petites électrodes, elle envoie de légères stimulations électriques qui imitent les signaux que l’insecte reçoit naturellement. Donc, l’abeille change de direction comme si elle répondait à des ordres invisibles. Et ça marche vraiment bien dans 9 cas sur 10, elle suit les instructions sans se tromper.
Ces travaux, publiés en juin 2025 dans le Chinese Journal of Mechanical Engineering et repris par le South China Morning Post, marquent une étape importante dans le monde de la robotique mêlant technologie et organismes vivants. Longtemps menée par les laboratoires américains, cette discipline voit désormais la Chine émerger comme un acteur majeur.
L’idée d’associer une créature vivante à une technologie de pointe n’est pas nouvelle
Contrairement à des expérimentations antérieures, comme celles menées à Singapour où les dispositifs trop lourds forçaient les insectes à se déplacer au sol, ce système chinois permet aux abeilles de conserver leur capacité de vol. Les composants électroniques sont intégrés à un film polymère flexible, aussi fin qu’une aile d’insecte, et comprennent notamment un récepteur infrarouge servant à recevoir les ordres à distance.
Les abeilles se prêtent particulièrement bien à ce genre d’applications. Elles peuvent parcourir plusieurs kilomètres sans s’arrêter et supporter des charges proches de leur propre poids. Leur maniabilité naturelle, alliée à un contrôle externe précis, les rend prometteuses pour des missions dans des environnements dangereux ou difficiles d’accès, telles que la recherche de survivants dans les décombres ou l’exploration de zones contaminées.
Source : Science & Vie
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