Snapchat : des lycéens américains jouent aux esclavagistes sur la plateforme

Au Texas, des lycéens ont créé plusieurs groupes sur Snapchat afin d’acheter et de vendre virtuellement leurs camarades de classe noirs. Se prenant pour des esclavagistes, ils s’amusaient à déterminer le prix de chacun d’entre eux.

Les groupes de Snapchat permettent aux amis de rester connectés et d’échanger des messages et des photos quand ils le veulent. Néanmoins, cela n’a pas suffi à ces lycéens américains originaires de la ville d’Aledo au Texas. Ils se sont amusés à créer plusieurs groupes Snapchat intitulés « Slave Trade » (commerce d’esclaves en français) ou d’autres expressions racistes telles que « ferme » et « vente aux enchères ».

Le logo Snapchat avec le drapeau des États-Unis en arrière-plan
Le logo Snapchat avec le drapeau des États-Unis en arrière-plan – Crédit : Solen Feyissa / Pexels

L’un des groupes découverts avait même en guise de nom une suite d’émojis. Elle contenait un homme noir, un pistolet et un policier blanc. Les lycéens faisaient évidemment référence aux récentes violences policières qui ont redonné de l’ampleur au mouvement mondial Black Lives Matter. Les réseaux sociaux luttent activement contre le racisme et la discrimination. Par exemple, Instagram a annoncé revoir les règles de son algorithme. Néanmoins, certains contenus comme ces groupes Snapchat ne sont pas toujours immédiatement repérés.

Plusieurs groupes de ventes aux enchères créés sur Snapchat pour persécuter les lycéens noirs

Les lycéens se servaient de ces groupes pour acheter et vendre virtuellement leurs camarades de classe noirs. Une capture d’écran récupérée sur un groupe de « vente aux enchères » montre l’exemple d’un échange entre deux étudiants. Un premier affirme mettre « 100 dollars » sur une personne tandis qu’un deuxième répond « 1 $ sur… cela aurait été mieux s’il n’avait pas des cheveux aussi moches ».

Nous ne connaissons pas le nombre de lycéens impliqués dans ce racisme à grande échelle. Une responsable de l’école Aledo ISD a déclaré que : « l’utilisation d’un langage et d’une conduite inappropriés, offensants et racistes est totalement inacceptable et est interdite par la politique du district ».

Un élève victime « vendu virtuellement » a reçu une capture d’écran de la conversation Snapchat

De plus, les parents d’une victime ont confirmé que leur fils avait reçu une capture d’écran de l’un des groupes. Elle lui indiquait qu’il avait été virtuellement vendu. D’ailleurs, des parents étaient indignés contre l’école. Celle-ci avait d’abord parlé de cyberharcèlement au lieu du racisme tout en restant vague sur l’affaire.

Finalement, l’école ALEDO ISD a publiquement déclaré qu’« il n’y a pas de place pour le racisme ou la haine dans notre école, point final » avant d’ajouter que « cet incident a causé d’énormes souffrances aux victimes, à leurs familles et aux autres étudiants de couleur et à leur famille, et nous en sommes profondément attristés ». Cet incident prouve encore une fois que le racisme est toujours bien présent sur les réseaux sociaux. Cela rappelle le joueur de FIFA qui s’est retrouvé banni à vie après avoir envoyé des messages racistes au footballeur Ian Wright.

Source : The Washington Post

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