Stellantis : le PDG Carlos Tavares affirme que les véhicules électriques doivent être abordables mais pas bradés

Le PDG de Stellantis, Carlos Tavares, adressait cette semaine un avertissement à ses collègues de l’industrie automobile. Selon le patron, la transition vers la voiture électrique est une période dangereuse qui impose aux constructeurs de rester profitables.

Voiture électrique prix Stellantis Carlos Tavares
© Envato

Le PDG de Stellantis, Carlos Tavares, lançait ce mercredi 6 décembre un avertissement aux autres constructeurs automobiles. Le patron du groupe derrière 14 marques de voitures comme Peugeot, Jeep, Opel ou encore Fiat, déclarait que les véhicules électriques doivent être abordables, mais rentables. Sinon, tout le secteur sera “en difficulté très, très bientôt“.

Stellantis baisse un maximum les coûts de ses voitures électriques

Dans le cadre de son projet Dare Forward, Stellantis a pour objectif que 100 % de ses ventes en Europe soient des véhicules électriques d’ici 2030. Le constructeur anticipe là l’interdiction des ventes de voitures thermiques en 2035 dans l’Union Européenne. Aux États-Unis, ces ambitions sont tempérées par un cadre légal moins strict : Stellantis s’attend à 50% de ventes en électrique.

Lors d’une conférence pour la 15e semaine annuelle de l’industrie et de l’automobile organisée par la banque Goldman Sachs, le directeur de Stellantis affirmait qu’il fallait attirer les acheteurs des classes moyennes avec des prix plus bas. “Vous ne pouvez résoudre ce problème que si vous réduisez les coûts” estime-t-il, ajoutant que “c’est un domaine dans lequel nous (Stellantis) sommes plutôt bons“.

Selon M. Tavares, la nouvelle Citroën e-C3 est ainsi la “première voiture électrique européenne abordable“, à moins de 25 000 euros. Elle peut ainsi faire face à Tesla, toujours en tête des ventes. Si Stellantis peut se permettre des prix plus bas, c’est grâce à la conception en Inde de sa plateforme “Smart Car”, où les salaires sont plus bas.

Prendre le virage de l’électrique, une question de survie pour les constructeurs automobiles

Ainsi, les marges dégagées par Stellantis sur ses voitures électriques se rapprochent de celles des véhicules thermiques. En revanche, le dirigeant du groupe explique que le secteur est en pleine période “darwinienne”. Comme le faisait remarquer le modérateur de la conférence, “c’est la survie du plus fort” : certaines entreprises n’y survivront pas.

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En effet, les constructeurs de voitures électriques sont inquiets. Les entreprises automobiles font face à une augmentation importante des stocks et à un ralentissement des ventes aux Etats-Unis. Fin octobre, General Motors douchait les espoirs lors de la présentation de ses résultats du troisième trimestre, en annonçant une réduction de ses objectifs en électrique.

D’autres entreprises sont concernées, comme Volkswagen, dont la ID.3 est victime d’un manque d’intérêt, ou encore Mercedes-Benz, contraint de brader considérablement les prix de ses voitures électriques pour réussir à les vendre. “Il s’agit d’un secteur plutôt brutal“, déclarait son directeur financier Harald Whilelm à propos du marché de l’électrique, lors d’une conférence. Tout comme Carlos Tavares, le dirigeant prédit des faillites : “J’ai du mal à imaginer que le statu quo actuel soit viable pour tout le monde.

Source : Automotive News

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