Test Sony Linkbuds : le coup de folie oubliable des ingénieurs japonais

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4/10

Sony Linkbuds

On aime
  • Les commandes innovantes
  • Le lien avec le monde extérieur un poil meilleur qu'un mode transparence
  • Kit main libre performant
On n’aime pas
  • Tiennent mal en place
  • Basses et aigus limités, tout sur le médium
  • Mauvais rapport qualité/prix
  • Autonomie trop moyenne au regard des fonctions
  • Ecouteurs limités à l'AAC
  • Confort relatif (peuvent irriter la conque)
Verdict :

Les Linkbuds s’adressent aux allergiques des écouteurs qui rentrent dans le conduit auditif (intras). Si ce n’est pas votre cas, fuyez. Les écouteurs de Sony offrent un design atypique, des commandes innovantes, mais se plantent sur ce que l’on attend basiquement d’une paire d’écouteurs. Manque de basses, inutilisables en environnement bruyant, autonomie trop moyenne, ergonomie perfectible… Les Linkbuds sont corrects pour regarder des tutos YouTube ou des appels, mais c’est alors un peu cher payé pour un usage aussi restreint.

C’est un concept que vient de lancer Sony qui prend totalement l’industrie à contrepied. À l’heure où tous les constructeurs s’échinent à proposer des écouteurs sans fil à réduction de bruit active, la marque japonaise lance un produit totalement ouvert qui ne coupe en rien l’utilisateur des sons environnants.

L’objectif, satisfaire une partie des consommateurs qui ne supportent pas les écouteurs intraauriculaires ou ceux qui veulent profiter de leurs contenus sonores sans être coupés du monde. Nous avions déjà écrit une première prise en main de ces Sony Linkbuds. Si on les considère comme des écouteurs lambda, ils ne pèsent pas bien lourd dans le marché actuel. En revanche, si on s’intéresse plus à leurs spécificités, ils peuvent répondre aux besoins d’une niche de consommateurs qui les attendait sans doute depuis longtemps.

A lire > Ecouteurs sans fil : notre comparatif des meilleurs true wireless de 2022

Le point amusant > Les Linkbuds sont les premiers écouteurs de Sony a afficher un nom “lisible”. Si sur le papier ils sont connus comme étant les WF-L900, commercialement ce sont les Linkbuds. C’est un point de nomenclature, reste à voir si Sony conservera cette transformation sur ses prochaines gammes.

Sony Linkbuds : les principaux points positifs

Les Sony Linkbuds sont étonnants. Ils ont quelques qualités que l’on a particulièrement apprécié et que l’on développe ici.

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Sony Linkbuds, bonne ou mauvaise idée ? – Crédits : Edouard le Ricque / Tom’s Guide

1. Un concept qui peut trouver son utilité

En forme de petits donuts, les Linkbuds sont à nul autre pareils. Jamais on n’a vu d’écouteurs ainsi percés, laissant tout entendre. En les portant, c’est comme si l’on n’avait rien dans les oreilles. C’est sans filtre, contrairement au mode transparence que l’on peut avoir sur certains écouteurs traditionnels. Si dans beaucoup de circonstances, c’est gênant, reconnaissons que nous sommes parvenus à trouver une utilité à ce système.

En vélo tout d’abord. Jusqu’alors, nous ne mettions pas d’écouteurs en faisant du vélo. La raison est simple : c’est dangereux. Et si l’on peut activer le mode transparence, et bien le vent a tôt fait de s’engouffrer dans les micros, dégradant considérablement le rendu sonore. Avec les Linkbuds, nous avons découvert la joie de courir (ils sont IPX4) ou faire du vélo avec de la musique ou un bon podcast dans les oreilles, et ce, sans être isolé.

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La structure ouverte des Sony Linkbuds – Crédits : Edouard le Ricque / Tom’s Guide

Au bureau ou à la maison, on s’habitue aussi à ne jamais retirer ses écouteurs avec les Linkbuds. Il faut dire qu’ils sont particulièrement petits et légers. Avec eux, aucune chance d’ignorer involontairement quelqu’un qui nous adresse la parole, ce qui socialement s’avère très pratique.

Avec des écouteurs traditionnels, on peut n’en chausser qu’un afin de rester connecté au monde extérieur. Les LinkBuds permettent de tout entendre en stéréo, tant sa musique que ce qui nous entoure.

2. Petits, légers et discrets

Lors de leur présentation, Sony nous avait indiqué qu’ils étaient designés pour être portés en permanence. En effet, puisqu’ils laissent tous les sons passer, nul besoin de les ôter pour entendre un interlocuteur. À l’usage, nous avons pris le pli. En revanche, ce n’est pas toujours bien vu par les autres, porter des écouteurs en discutant peut être interprété comme étant irrespectueux.

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Sony Linkbuds à côté des AZ60 de Technics, bien plus gros – Crédits : Edouard le Ricque / Tom’s Guide

Et pourtant, ils sont discrets, ce qui joue en leur faveur. Une fois installés dans les oreilles (ce qui n’est pas une sinécure, voir plus bas), on les aperçoit à peine. Leur poids aussi est suffisamment contenu pour ne pas peser sur le pavillon. 4,1 g par écouteur. Sony n’utilise pas d’embouts avec ses Linkbuds, mais il y a une série d’ailettes pour les caler dans les oreilles. Plusieurs tailles sont disponibles.

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Plusieurs tailles d’ailettes – Crédits : Edouard le Ricque / Tom’s Guide

3. Les commandes sans boutons

Avec ses Linkbuds, Sony innove aussi par les commandes. Ici, on en passe par le contact hors zone. Nul besoin de toucher les écouteurs pour se faire comprendre. Non ça se passe juste en dessous. Il suffit de tapoter à côté de l’oreille pour qu’une commande soit reconnue. Double tap pour play/pause, triple tap pour morceau suivant. Sony nomme sa technologie Wide Area Tap. La fonction est amusante et fonctionne plutôt bien.

En revanche, elle n’offre pas de commandes complètes. Elles sont limitées à deux en tout, celles citées plus haut. De facto, on doit toujours avoir son smartphone à portée de main pour moduler le volume ou revenir à une piste précédente.

En outre, si vous portez un masque, en le mettant, le claquement des élastiques sur la peau est reconnu comme une commande.

Sony Linkbuds : les principaux points négatifs

Les Linkbuds ne s’adressent pas à tous, certes, mais en allant plus loin on s’aperçoit qu’ils possèdent aussi de gros défauts rédhibitoires.

1. Les Linkbuds ne tiennent pas en place

On s’est pris au jeu en portant sans cesse les Linkbuds. Mais c’est alors qu’on s’est surtout aperçu qu’ils tenaient assez mal en place. Expliquons-nous. Sans aucune expression faciale, rien ne bouge. Mais si vous avez le malheur de sourire ou de rire et bien les muscles de la région auditive se contractent. Cela a pour effet de faire bouger les LinkBuds. Attention, on ne dit pas là qu’ils tombent, non ils se déplacent et ne sont plus alignés avec le conduit auditif. S’ensuit un déséquilibre de la scène stéréo.

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Ici, les Linkbuds ont bougé juste à cause d’une expression faciale

On est alors obligé de les repositionner, au risque de déclencher une commande. En ce qui nous concerne, c’est à chaque fois. Soit la musique se met en pause, passe à la suivante ou pire, il nous arrive trop souvent de raccrocher un appel involontairement.

2. Vraiment trop peu de basses

Avec leur structure ouverte, les Linkbuds offrent une expérience sonore inégale. Hors du casque, difficile déjà d’obtenir des basses de qualité. Les intras permettent de renforcer ces basses fréquences de par leur format étanche. Ici, on a trop de fuites. Sony tente pourtant de maximiser les basses. En intérieur et au calme, ça ne fonctionne pas trop mal puisque l’on reste à volume mesuré.

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Sony Linkbuds – Crédits : Edouard le Ricque / Tom’s Guide

En extérieur ou dans un environnement bruyant, on a tendance à monter le son (ou s’adapte-t-il lui-même via la fonction idoine). Et alors, on perd toute consistance dans les basses. Ne demeurent que les médiums dans un ensemble qui sera malgré tout pollué par les bruits extérieurs. Oui et les aigus disparaissent aussi avec les basses… En bref, chez Tom’s Guide, on les utilise pour des vidéos YouTube, des podcasts et des coups de fil. On oublie la musique et les films grand spectacle.

3. Une autonomie faiblarde

Les Linkbuds ne disposent pas de réduction de bruit active, ni de fonctions exotiques qui pourraient grever leur autonomie. Et pourtant, Sony les donne pour 5h30 d’autonomie. C’est à peu près ce que nous avons mesuré avec un volume réglé à 50%, en AAC. Bien entendu, sur ce point, les Linkbuds tiennent dans le ventre mou du marché. Mais avec une telle autonomie, la concurrence a de la réduction de bruit active. De fait, on était en droit d’attendre mieux de ces écouteurs sur ce plan.

Image 8 : Test Sony Linkbuds : le coup de folie oubliable des ingénieurs japonais
Sony Linkbuds, un boîtier compact – Crédits : Edouard le Ricque / Tom’s Guide

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