Véhicules électriques : l’extraction du lithium en Arctique est une mauvaise idée

Le lithium entre dans la composition de la majorité des batteries des véhicules électriques. De récentes découvertes montrent la présence de ce précieux métal en Arctique. Mais son exploitation pourrait s’avérer plus que nocive pour l’environnement….

Si le lithium ne compose pas majoritairement les batteries de nos futurs véhicules électriques, il est cependant indispensable à leur fabrication. En effet, chaque cellule de batterie a besoin de quelques grammes de celui-ci pour être pleinement opérationnelle. Il est difficile de trouver des informations fiables quant à la quantité réelle de lithium par batterie, les fabricants ne communicants que très peu sur le sujet. On peut en revanche estimer qu’une voiture électrique classique pourrait nécessiter près de 10 kg de ce métal.

Certains grands groupes automobiles comme Volkswagen, General Motors ou Daimler annoncent vouloir produire 240 gigawattheures de batteries par an d’ici dix ans. Chaque constructeur aurait alors besoin de plus de 23.000 tonnes de lithium par an. Cette quantité astronomique nécessiterait de nouvelles méthodes d’exploitation, celui-ci étant rare et parfois difficile à extraire.

Le problème majeur est que le lithium se trouve principalement au sein d’écosystèmes fragiles. Il existe certes d’importants gisements au Chili, dans le désert d’Atacama. Ici, l’extraction est plutôt simple et globalement saine. Bien que consommant une importante quantité d’eau, l’exploitation est relativement inoffensive pour l’environnement.

Lithium : l’arctique dans le viseur

La société minière d’État russe Rosatom envisage ainsi une future exploitation dans la péninsule de Kola, d’ici 2030. Ce gisement, nommé Kolmozero, se trouve à l’intérieur du cercle arctique. Aussi, juste à l’ouest de celui-ci, d’autres terres exploitables ont été réservées par la société suédoise Artic Minerals AB.

Selon Jari Natunen, spécialiste de l’exploitation minière de l’Association finlandaise pour la conservation de la nature, l’exploitation de l’Arctique serait catastrophique. Il déclare ainsi que la difficile extraction du lithium sur ces terres glacées génèrerait 50 millions de kilogrammes de déchets toxiques pour un seul million de kilogrammes de lithium produit. Le processus serait dévastateur pour l’écosystème local. Pour ne rien arranger, l’arctique a connu une vague de chaleur sans précédent l’année dernière. 

Ces procédés pollueraient majoritairement les eaux alentours, comme c’est le cas pour la mine de Norilsk. Cette exploitation russe de nickel, située en Siberie, est l’endroit le plus pollué au monde. On peut donc s’interroger sur la viabilité de l’exploitation intensive du lithium, car en cherchant à résoudre un problème écologique, on pourrait bien en créer un autre… Cependant, des chercheurs seraient déjà sur le point de remplacer les batteries lithium-ions par une batterie à base d’ions de sodium bien plus écologique, en plus d’être moins couteuse.

Source : thedrive.com

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