BYD : des milliers de voitures moisissent dans les ports européens, elles ne se vendent pas assez

Des milliers de voitures BYD neuves attendant désespérément des acheteurs. Mal stockées, des taches de moisissure envahissent leurs intérieurs, menaçant la santé des futurs propriétaires et surtout, la réputation des constructeurs chinois.

BYD voitures stockées dans les ports européens
BYD : des milliers de voitures pourrissent dans les ports européens © DR

Des cargos remplis de voitures électriques chinoises envahissent les ports européens, mais la réalité est loin des promesses d’une révolution automobile. Le cas de BYD, géant chinois aux ambitions démesurées, illustre les déboires rencontrés par ces nouveaux acteurs sur un marché européen complexe et impitoyable.

Le Handelsblatt et le Wall Street Journal ont sonné l’alarme : de nombreux véhicules stockés dans divers pays d’exportation sont touchés. Si l’apparition de moisissure n’est pas inhabituelle lors de longs transports maritimes, l’ampleur du phénomène est inquiétante.

Un débarquement en trombe qui s’enlise

Des milliers de véhicules BYD, stockés dans les ports allemands, se couvrent de moisissures, victimes d’une attente interminable. La faute ? Une demande européenne atone, plombée par la baisse des subventions et une stratégie de distribution défaillante. Les rêves de conquête du marché européen semblent s’évaporer aussi vite qu’ils étaient apparus.

L’humidité ambiante et le manque de ventilation créent un terrain fertile pour les champignons indésirables. Les traces de moisissure se développent particulièrement sur le plafond, le volant, le tableau de bord et les sièges, d’autant plus que les véhicules restent immobilisés longtemps.

Le Wall Street Journal explique notamment que BYD « manque tout simplement d’expérience dans le transport de voitures sur de longues distances ». Le journal évoque plus de 10 000 véhicules BYD bloqués dans les entrepôts européens à la fin de l’année dernière. Pire encore, leurs certificats de vente pourraient aussi finir par être dépassés.

Au-delà des problèmes logistiques, des questions subsistent sur la qualité des voitures chinoises. Les moisissures sur des véhicules neufs alimentent les doutes, et ternissent l’image des marques. Si les progrès technologiques des constructeurs chinois sont indéniables, la confiance des consommateurs européens n’est pas encore au rendez-vous.

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Image 1 : BYD : des milliers de voitures moisissent dans les ports européens, elles ne se vendent pas assez
© Getty

Malgré les investissements massifs et les ambitions affichées, l’avenir des voitures électriques chinoises en Europe est loin d’être clair. Les obstacles semblent nombreux : concurrence féroce, problèmes de qualité, méconnaissance des marques, et des stratégies de distribution inadaptées, évoque notamment l’expert automobile Ferdinand Dudenhöffer, directeur du Center Automotive Research (CAR) à Bochum.

Il serait quand même réducteur de ne voir que les difficultés. Les constructeurs chinois ont des atouts indéniables, comme des prix compétitifs et une technologie en constante évolution. Ils ils s’adaptent en envisageant la production locale pour contourner les obstacles. La possibilité d’un bouleversement du marché automobile européen n’est donc pas exclue à long terme.

La clé du succès pour les marques chinoises réside dans la conquête de la confiance des consommateurs européens. Cela passe par une amélioration de la qualité perçue, une communication efficace et une stratégie marketing ciblée. Du moins, s’ils veulent réellement s’imposer sur le marché automobile européen.

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