Et si on manipulait le climat pour stopper la fonte des glaces ?

Des climatologues cherchent à savoir si la géo-ingénierie pourrait sauver la glace du Groenland et contrer le réchauffement climatique.

La fonte des glaces est en pleine accélération. Préoccupant, ce sujet anime les débats puisque l’avenir de l’humanité est directement concerné par ce phénomène. La communauté scientifique cherche des solutions pour ralentir, voire stopper cette fonte qui pourrait avoir des conséquences dramatiques sur le moyen terme. Une équipe scientifique de Liège a cherché à savoir si la géo-ingénierie pourrait apporter une solution viable à ce phénomène.

Crédit : Pixabay
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Au Groenland, la fonte des glaces est très inquiétante, et s’est grandement accélérée au cours du 21e siècle. La première solution est évidemment de réduire les émissions de gaz à effets de serre, mais d’autres solutions scientifiques pourraient venir en soutien. Pour ce faire, les scientifiques cherchent des solutions, et l’une d’entre elles se trouve être la géo-ingénierie.

La géo-ingénierie, ou comment manipuler le climat à grande échelle pour stopper le réchauffement climatique

La géo-ingénierie consiste à manipuler le climat à grande échelle. L’idée serait d’injecter du souffre dans la stratosphère pour réduire les radiations solaires. Et ainsi réduire la température terrestre à grande échelle. Une solution qui semble presque futuriste, et qui n’est pas sans risques. Une équipe de climatologues de l’université de Liège a publié une étude à ce sujet, aux résultats mitigés.

Un concept pas évident à imaginer. « L’idée est d’injecter du soufre dans la stratosphère, une zone météorologique stable située entre 8 et 15 km d’altitude dans l’atmosphère. Le soufre agira alors comme une sorte de miroir qui réfléchira une partie du rayonnement solaire vers l’espace. » explique Xavier Fettweis, directeur du laboratoire de climatologie de l’université de Liège.

Cette solution entrainerait en théorie une réduction de l’ensoleillement sur Terre. Ce genre de phénomène peut également se produire lors d’éruptions volcaniques. Cela a notamment été le cas lors de l’éruption du volcan Pinatubo aux Philippines en 1991. Dans cet exemple, le mont Pinatubo a injecté des tonnes de dioxyde de souffre dans l’atmosphère, qui avait entrainé une chute globale des températures de 0,5 degrés.

Mais reproduire artificiellement ce genre de phénomènes n’est pas sans risques. En l’occurrence, la manœuvre aurait un impact important sur la couche d’ozone et le cycle de l’eau. Deux paramètres absolument essentiels à l’équilibre de notre planète. Cette solution engendrerait notamment une accentuation des disparités entre les zones sèches et humides.

Malheureusement, toujours selon l’équipe liégeoise, cette solution ne suffirait pas, et de loin, à stopper le réchauffement climatique. « On parle ici d’intervention humaine et intentionnelle sur le climat, un plan B qui n’en est pas un. Il est donc urgent de réduire drastiquement nos émissions de gaz à effet de serre par des moyens que l’on connaît mais que l’on peine à mettre en œuvre. » conclut Xavier Fettweis.

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Source : phys.org

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