La Chine domine largement le marché mondial des robots industriels.

L’avenir de la robotique industrielle s’écrit en Chine
En une seule année, la Chine a installé dix fois plus de nouvelles machines que les États-Unis. Aujourd’hui, on compte environ 4,7 millions de robots actifs dans le monde, dont plus de la moitié se trouvent en Chine. Cette tendance ne fait que s’accentuer. Rien qu’en 2024, la Chine prévoit l’installation de près de 300 000 nouveaux robots. Cela représente plus de la moitié de toutes les nouvelles installations dans le monde. Les États-Unis, à titre de comparaison, n’en ajouteront qu’environ 34 000.
Cette croissance accompagne la montée de la Chine comme première puissance manufacturière mondiale. Le pays assure presque un tiers de la production industrielle mondiale, alors qu’il n’en représentait que 6 % au début des années 2000. Aujourd’hui, son volume de production dépasse celui cumulé des États-Unis, du Japon, de l’Allemagne, de la Corée du Sud et du Royaume-Uni.
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Les chiffres montrent aussi une différence nette avec d’autres pays
Alors que la Chine a enregistré une hausse de 7 % dans le nombre de robots installés, les États-Unis ont connu une baisse de 9 %. Le Japon, l’Allemagne et la Corée du Sud affichent également des reculs.
Selon la Fédération internationale de robotique, cette dynamique chinoise va durer. La croissance annuelle de l’automatisation devrait avoisiner les 10 % jusqu’en 2028. L’usage des robots ne se limite plus à l’automobile et à l’électronique. L’alimentation, les boissons, les plastiques, le caoutchouc et même le textile bénéficient désormais de ces technologies. Aux États-Unis, en revanche, l’emploi des robots reste concentré dans les industries classiques comme l’automobile.
L’intelligence artificielle soutient cet essor
Les Chinois restent prudents face aux robots humanoïdes. Construire ce type de machines demande des composants de haute qualité, notamment des capteurs et des semi-conducteurs, encore difficiles à produire localement, selon le New York Times. Pendant ce temps, des entreprises comme Tesla et Boston Dynamics annoncent des modèles humanoïdes, mais souvent à des prix très élevés.
Derrière cette montée en puissance se cache aussi un facteur humain : la main-d’œuvre chinoise. Le pays forme chaque année de nombreux techniciens, programmeurs et électriciens. Ces profils sont essentiels pour installer, entretenir et programmer les robots. Cette abondance de compétences rend possible l’industrialisation rapide des nouvelles technologies.
Source : Vietnam.vn