La NASA va explorer l’astéroïde le plus cher de la galaxie avec un véhicule électrique peu commun

Non, la NASA ne compte pas se placer en concurrent de Tesla. Il ne s’agit pas d’une voiture, mais bien d’un vaisseau spatial électrique que conçoit la NASA pour une mission à venir.

L’agence spatiale américaine développe en ce moment un vaisseau dont la propulsion varie de ce qui se fait habituellement. Prévue pour août 2022, la sonde Psyché décollera en direction de l’astéroïde du même nom pour s’installer en orbite autour de ce dernier.

Psyche
Vue d’artiste de la sonde au-dessus de Psyche 16. Crédit : NASA

L’astéroïde en question aurait la particularité de ne pas être composé de roche et de glace, mais il contiendrait plus de 90 % de métaux, dont l’or, le platine ou le rhénium. Si sa composition était en effet celle attendue, l’astéroïde aurait une valeur de plus de 90 000 milliards de dollars par être humain. À noter que la NASA n’ambitionne pas pour le moment d’exploiter l’astéroïde pour deux raisons : le manque de capacité technique et le déséquilibre que cela provoquerait sur l’économie mondiale.

Un vaisseau à propulsion électrique

La sonde Psyché présente la particularité d’être la première sonde à effet Hall à être utilisée pour l’exploration du système solaire. L’astéroïde se situant dans la ceinture entre Mars et Jupiter, les scientifiques tablent sur une durée de vol d’environ trois ans avant de pouvoir le rejoindre avec une vitesse maximale estimée à plus de 320 000 km/h.

Habituellement, pour ce genre d’exploration, les navettes utilisent une propulsion chimique. Le rendement du moteur-fusée classique est cependant bien moins bon que les moteurs à propulsion électrique (on parle de 4 fois moins d’énergie consommée pour une poussée donnée), mais ces derniers nécessitent de grandes surfaces de panneaux solaires. De plus, la poussée étant plus faible, les trajectoires doivent être adaptées en conséquence.

Ce n’est pas la première fois qu’une sonde d’exploration est équipée d’un moteur électrique. Des sondes comme Deep Space 1 sont déjà électriques, mais reposent sur le principe de la propulsion ionique. Dans les 2 cas, l’idée est d’accélérer des ions pour obtenir, par réaction, une poussée exploitable.

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Ce qu’il faut retenir c’est qu’avec la propulsion à effet Hall, la poussée est bien plus forte et la conception du moteur plus simple. Cette technologie n’est pour autant pas une nouveauté. En effet, elle est utilisée depuis une dizaine d’années sur les satellites géostationnaires pour les aider à garder leur orbite.

Une technologie fiable et éprouvée qui devra cependant faire ses preuves dans l’exploration spatiale.

Source : slashgear

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