Face à des menaces numériques toujours plus sophistiquées, les Français se montrent plus vigilants que jamais, selon une enquête récente menée pour la Fédération bancaire française.
Cyberfraudes : une menace connue, mais toujours aussi dangereuse
Chaque année, la Fédération bancaire française (FBF) mesure le niveau de sensibilisation du public aux risques liés à la sécurité bancaire. Pour son dernier baromètre, elle s’est appuyée sur une enquête réalisée par Harris Interactive afin d’évaluer les perceptions et les comportements des Français face aux arnaques financières.
Les résultats révèlent un double constat : une prise de conscience accrue et, en parallèle, des menaces toujours bien présentes.
Les premiers enseignements sont plutôt rassurants
Pour la première fois depuis quatre ans, la proportion de personnes déclarant avoir été confrontées à une tentative d’escroquerie est en baisse. Ce recul est salué par plusieurs observateurs, dont le journal Ouest-France, qui y voit un signe encourageant d’évolution dans les comportements.
La méfiance des Français vis-à-vis de leur environnement numérique a aussi gagné du terrain. Aujourd’hui, une écrasante majorité, soit 91 % des sondés, considèrent leurs données bancaires comme particulièrement sensibles. Dans la même veine, 85 % craignent un piratage de leurs comptes, et 81 % se méfient des arnaques circulant sur Internet et les réseaux sociaux.
Un autre indicateur fort : près de 90 % savent désormais reconnaître une tentative de phishing (ou hameçonnage). Quant aux fraudes plus élaborées, comme le faux conseiller bancaire, elles sont également mieux identifiées par 88 % des sondés.
Mais cette vigilance, aussi encourageante soit-elle, ne doit pas conduire à relâcher l’attention. La directrice générale de la FBF, Maya Atig, insiste sur un point crucial : personne n’est à l’abri. « À force de faire nos opérations bancaires à la va-vite, dans le métro ou entre deux réunions, on laisse une porte ouverte aux escrocs. Ils misent sur notre inattention », avertit-elle.
