L’intérêt manifesté par Iliad pour Altice France confirme que l’avenir de SFR est désormais au cœur de négociations stratégiques. Le dossier, toutefois, n’en est qu’à ses débuts.
Iliad s’intéresse à Altice France, premiers échanges autour de SFR
Un nouvel épisode vient de s’ouvrir autour de l’avenir d’Altice France, maison-mère de SFR. Le 28 août, le directeur général d’Iliad, groupe propriétaire de Free, a confirmé avoir engagé dès le mois de juin des discussions très préliminaires avec son concurrent. Ces premiers échanges ne permettent pas encore de savoir si une vente est réellement en préparation, mais ils confirment l’existence d’un intérêt.
Ce que l’ont connait à ce stade
Lors d’une conférence de presse consacrée aux résultats semestriels d’Iliad, le dirigeant a rappelé que ce type de dossier était extrêmement complexe sur le plan industriel. Aucune précision supplémentaire n’a toutefois été donnée, que ce soit sur le contenu des discussions ou sur les acteurs qui y participent directement.
Du côté d’Altice France, la situation financière reste délicate. Le groupe a enclenché un plan de sauvegarde accélérée afin de restructurer sa dette. Ce plan a été validé le 4 août par le tribunal de commerce de Paris. Si cette décision a été accueillie avec soulagement par la direction, les syndicats, eux, expriment leurs inquiétudes. L’Unsa-Com, organisation majoritaire chez SFR, a déjà fait savoir qu’elle voulait placer la protection de l’emploi et la préservation des activités essentielles de l’entreprise au cœur des négociations.
Pour tenter de calmer les esprits, Altice a assuré que cette restructuration était uniquement financière et qu’elle n’aurait aucun effet sur les opérations, ni sur les activités commerciales et sociales de SFR. Ces propos n’ont cependant pas totalement dissipé les craintes.
L’avenir reste donc incertain, en particulier pour les millions de clients SFR. Selon l’issue des discussions, leurs contrats, qu’ils concernent le mobile, l’internet fixe ou la fibre, pourraient être repris par un autre opérateur. Près de 20 millions d’abonnés mobiles et plusieurs millions de clients internet sont potentiellement concernés.
Source : Presse Citron
