Test Asus ROG Ally Z1 : le PC-console portable pour jouer partout, mais pas à tout

La version « lite » de la ROG Ally, d’Asus, embarque une puce moins puissante, ce qui induit des contraintes et des sacrifices. Toutefois, son prix allégé de deux cents euros pourrait justifier quelques efforts. Est-ce le cas ?

Asus ROG Ally Z1
L’interface d’Armoury Crate permet d’accéder aux jeux et plates-formes installés sur le ROG Ally.
Asus ROG Ally Z1
Image 1 : Test Asus ROG Ally Z1 : le PC-console portable pour jouer partout, mais pas à tout
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Un point d’orgue, une conjonction. C’est ce qu’il a fallu pour voir arriver des PC-console comme la ROG Ally. C’est la maturité technologique des grandes dalles mobiles, tout d’abord. Le développement de processeurs regroupant CPU et GPU suffisamment puissants pour une consommation d’énergie contrôlée, pour continuer. Puis, les progrès réalisés en matière de batterie, ainsi que la validation qu’une console portable grand format peut être viable commercialement – merci, Nintendo, qui ont fait que les uns après les autres, les géants du PC se sont lancés sur ce marché où seuls quelques acteurs chinois mineurs s’escrimaient jusqu’à présent, pour quelques geeks. Et bien sûr, n’oublions pas le Steam Deck, qui a enfoncé le clou, et initié l’ère des PC-consoles grand public.

Asus propose deux versions de son ROG Ally. C’est le modèle d’entrée de gamme que nous testons maintenant après avoir eu entre les mains l’itération la plus puissante et coûteuse.

À lire aussi : une nouvelle ROG Ally prévue pour 2024.

💸 Prix : à combien l’entrée de gamme ?

Lancé en juin dernier, le ROG Ally a ouvert les vannes et a contribué à officialiser l’existence d’un nouveau type de PC. Plus qu’à des PC portables, ces machines s’apparentent à la Switch, de Nintendo.

En l’espèce, la ROG Ally existe, comme on le laissait entendre, en deux déclinaisons, dont il faut bien considérer la référence en entier pour relever une différence.

  • Le ROG Ally RC71L-NH001W est vendu 699,99 euros
  • Le ROG Ally RC71L-NH019W est vendu 499,99 euros

Pourquoi une telle différence de prix ? Qu’est-ce qui différencie ces deux PC d’un nouveau genre ? C’est que nous allons voir puisque nous testons le modèle qui flirte avec les 500 euros.

Asus ROG Ally Z1
La prise en main est bonne et les boutons et gâchettes bien disposés.

À lire aussi : où acheter l’Asus ROG Ally au meilleur prix ?

🎛️ Caractéristiques techniques de la ROG Ally (2023) RC71L-NH019W

La différence majeure, pour ne pas dire unique, au niveau de la fiche technique tient à la version du processeur que les deux PC embarquent. Plutôt qu’un long discours, jetez un œil au tableau ci-dessous qui dresse la liste des spécifications de chaque APU.

Asus ROG Ally Z1

Vous noterez la différence de référence, évidemment, mais c’est surtout ce que cela implique qui nous intéresse. La version haut de gamme, avec le Ryzen Z1 Extreme, offre huit cœurs et 16 threads (pour 24 Mo de mémoire cache). Tandis que la version que nous testons ici ne propose que le Z1 avec six cœurs et 12 threads (pour 22 Mo de cache). La fréquence maximale est aussi légèrement moins élevée. Voilà pour la partie CPU.

La partie GPU est celle où notre ROG Ally est le plus à la traîne. Si elle partage la même architecture RDNA 3, capable en théorie d’accélérer matériellement les rendus ray tracing, le nombre d’unités de calcul n’est pas le même, loin s’en faut. Il est même trois fois moins important, ce qui a abouti logiquement à une puissance de calcul théorique environ trois fois moins élevée…

Pour donner une idée de là où on se situe chaque puce en matière de puissance, et même si l’exercice est en partie erroné, le Z1 avec des 2,8 Teraflops se situe entre une PS4 (1,84 Teraflops) et une PS4 Pro (4,2 Teraflops). Tandis que le Z1 Extreme et ses 8,6 Teraflops se glisse entre la Xbox One X (6 TeraFlops) et la PlayStation 5 (10,28 Teraflops)…

Asus ROG Ally Z1
L’arrière du ROG Ally Z1 est plutôt dépouillé et Asus n’y a glissé que deux boutons.
  • Processeur : AMD Ryzen Z1
  • Mémoire vive : 16 Go
  • Stockage : 512 Go (SSD PCIe 4.0 NVMe M.2)
  • Taille de l’écran tactile : 7 pouces LCD
  • Définition de l’écran : Full HD (1920 x 1080 – 16:9)
  • Rafraîchissement de l’écran : 120 Hz
  • Connectique sans-fil : Wi-Fi 6E, Bluetooth 5.2
  • Connectique filaire : 1x USB-C (3.2 Gen2), 1x combo audio jack, 1x microSDXC (UHS-II), 1x ROG XG Interface
  • Haut-parleur : deux, Dolby Atmos
  • Alimentation : USB-C 65 W
  • Batterie : 40 Wh
  • Dimensions : 28 x 11,1 x 2,12/3.24 cm
  • Poids : 608 g
  • Système d’exploitation : Windows 11

Autant dire que pour une même définition Full HD, notre ROG Ally aura plus de peine à faire tourner les jeux. Mais n’allons pas trop vite en besogne. Saluons la compatibilité de l’appareil avec le standard Wi-Fi 6E. Vu sa date de sortie et donc la date à laquelle sa conception a été finalisée, il n’est pas étonnant qu’on n’ait droit à du Wi-Fi 7, mais ce n’est pas grave. Nous avons pu constater que le support de la bande des 6 GHz permet de télécharger des applications et jeux très rapidement depuis les principales plates-formes que sont Steam, Epic Games Store, GOG, etc.

Enfin, on glissera un mot des haut-parleurs, placé en façade, et qui produisent un son très honnête à défaut d’être incroyable, même si l’étiquette Dolby Atmos laissait vaguement espérer une expérience sonore plus « ample » et immersive.

Asus ROG Ally Z1

🧑‍🎨 Design et ergonomie : la qualité Asus

Dans un monde très inspiré de la Switch, il y a deux écoles. Celle de la Switch classique, où les manettes sont détachables, c’est cette voie qu’a choisi Lenovo avec sa Legion Go. Et celle de la Switch Lite, où l’ensemble forme un bloc indémontable. C’est le choix retenu par Asus pour ses ROG Ally.

On a donc un boîtier d’un seul tenant, centré autour de l’écran de 7 pouces. Comme tous les PC de la gamme ROG, l’Ally bénéficie de matériaux de qualité et d’une finition très soignée. Le plastique blanc de la coque souligne visuellement les différents boutons et gâchettes, et autre d-pad, qui sont noirs ou de couleurs. Un liseré circulaire de LED entoure les deux joysticks, ce qui répond à la fois à une certaine esthétique gamer, mais permet aussi de mieux repérer les contrôles quand on joue dans le noir.

Tous les boutons sont extrêmement réactifs et précis, confortables à presser et bien placés, même si les toutes petites mains ou, au contraire, les très grandes rencontreront peut-être quelques problèmes. L’écartement des mains liés à la présence de l’écran a également eu, pour nous, des conséquences dans des titres qui demandent un timing précis, comme Sifu. Il a fallu un peu de temps pour retrouver le bon rythme pour les parades, par exemple. Par ailleurs, Asus a fait le choix de gâchettes analogiques à effets Hall, ce qui devrait leur assurer une bonne durée de vie.

Sous la coque, Asus a ajouté deux boutons/gâchettes, qu’on peut activer du bout des doigts. Ce sera pratique pour les jeux qui demandent beaucoup d’interactions, leur fonction est personnalisable. Au fil de notre expérience, nous nous sommes souvent retrouvé à les presser de manière impromptue plutôt qu’à vraiment les utiliser. C’est malgré tout toujours une bonne chose d’avoir des boutons surnuméraires sous la main…

Asus ROG Ally Z1
La gâchette sous la partie inférieure se place naturellement sous les doigts.

En plus, de ces contrôleurs classiques, Asus a également intégré un gyroscope six axes, ce qui permet dans certains cas de jouer en inclinant le ROG Ally.

Contrairement à Lenovo, Asus s’est contenté de placer un seul port USB-C pour la recharge de son PC-console ou pour le connecter à un moniteur compatible DisplayPort 1.4, et il se trouve sur la tranche supérieure. C’est un peu moins de souplesse à l’utilisation, mais ce n’est pas foncièrement gênant pour autant.

A côté du port USB-C, on débusque un connecteur propriétaire ROG XG Mobile, qui permet de brancher un boîtier externe fabriqué et vendu par Asus. Il accueille une carte graphique haut de gamme pour apporter un surcroît de puissance à l’appareil auquel il est branché. La version 2023 de ce boîtier d’appoint ne coûte que la modique somme de 2 200 euros !


Juste à côté, on trouve l’emplacement pour une carte SDXC. C’est potentiellement une très bonne nouvelle, car il faut bien reconnaître que les 512 Go de stockage de la ROG Ally Z1 peuvent être rapidement insuffisants si vous aimez avoir sous la main beaucoup de jeux pour varier les plaisirs.

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Le port microSDXC est bienvenu afin d’augmenter la quantité de stockage interne.

A droite du port USB-C, on trouve les boutons de volume, et de Marche/Arrêt, généralement placés plus à gauche. Mais rien de problématique. Juste une question d’habitude.

De chaque côté de l’écran, se situent également deux paires de boutons qui permettent d’accéder aux menus classiques ou d’activer le Centre de commande de la ROG Ally ou même l’Armoury Crate, l’interface développée par Asus pour faire oublier Windows, et présente sous une forme ou une autre sur tous les PC ROG de la marque.

À lire aussi : ROG Ally vs Steam Deck, qui l’emporte ?

🪟 Windows : le meilleur atout et ennemi des Steam Deck-like

Car, contrairement au Steam Deck, qui tourne sous Steam OS, une distribution spécifique de Linux, le ROG Ally, tout comme le Lenovo Legion Go, fonctionne sous Windows 11. C’est une excellente nouvelle car cela ouvre la porte en grand à tout l’écosystème logiciel PC sans souci majeur de compatibilité. Vous pourrez ainsi installer les clients de tous les services gaming que vous fréquentez habituellement sur votre tour ou votre PC portable.

En revanche, cette richesse à un prix, Windows 11 n’est clairement pas pensé pour les petits écrans et le tactile. De même, on retrouve tous les petits travers du système d’exploitation qui va décider de sortir de veille le PC sans raison apparente, si ce n’est celle de vider sa batterie pour le moment où vous souhaiterez jouer. De même, contrairement à une Switch, une mise en veille en pleine partie ne permettra pas toujours de reprendre facilement là où vous vous étiez arrêté.

Asus ROG Ally Z1
Windows 11 n’est jamais loin sur le ROG Ally Z1.

Quoi qu’il en soit, une fois Windows lancé, la meilleure chose à faire est de l’oublier et d’activer le mode Big Picture de Steam… ou de passer par Armoury Crate.

Si on doit comparer cet effort à celui de son concurrent, le Lenovo Space, il est évident qu’Asus s’en sort mieux.

L’interface pourrait gagner en clarté, car elle regroupe pêle-mêle jeux et plates-formes, sans distinction. Par ailleurs, quand on lance le client de Steam ou d’Uplay, on retourne systématiquement au bureau Windows. C’est donc plus une sorte de cache misère que de surcouche parfaitement adaptée. Mais au moins peut-on facilement installer de nouveaux jeux…

Sur la question de la surcouche gaming, la tâche est sans doute trop compliquée à mener de front pour un fabricant. Néanmoins, Microsoft aurait dans ses cartons un projet d’interface dédiée de son système d’exploitation pour ce genre d’appareils. On se prend à rêver, à un Windows vraiment pensé pour un PC-Console. En attendant le mode Big Picture, et à défaut Armoury Crate sont vos meilleurs amis…

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🖥️ Ecran : 7 pouces et 120 Hz, rien que pour vos jeux ?

Pour en remettre une couche sur Windows, indiquons que son utilisation au travers d’un clavier virtuel et du bout du doigt via un clavier tactile est loin d’être une partie de plaisir. Si vous avez un clavier et une souris Bluetooth, n’hésitez pas…

Quoi qu’il en soit oui, l’écran est tactile, mais ce n’est pas forcément ce qui intéresse le plus. Asus a opté pour une dalle rafraîchie à 120 Hz. Bonne chose en théorie pour assurer la meilleure fluidité d’affichage en jeu. Toutefois, cela pose un double problème. D’une part, ce taux de rafraîchissement consomme un peu plus de batterie. D’autre part, rare sont les jeux 3D à atteindre les 120 images par seconde sur cette configuration APU d’entrée de gamme. Alors, on ne crachera pas sur ce gain de confort, mais n’attendez pas qu’on fasse la roue en s’extasiant.

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Les sticks sont très agréables à utiliser et réactifs.

Sans doute pour des raisons de coût, Asus a opté pour une dalle LCD IPS Full HD au ratio 16:9. Est-elle assez lumineuse ? Son contraste est-il suffisant pour bien mettre en valeur les graphismes de vos jeux préférés ? La réponse est oui. Les PC de gaming, qui font souvent la course au rafraîchissement élevé pour plaire aux fans de FPS et autres shooters, sont souvent assez peu lumineux.

En l’occurrence, Asus annonce une luminosité à 500 cd/m2, et la promesse est tenue, d’un rien. Notre sonde nous a permis de relever un pic à 527 cd/m2 au centre de la zone d’affichage pour une luminosité moyenne de 501 cd/m2.

Pour parler clairement, l’écran du ROG Ally est suffisamment lumineux pour être utilisé en intérieur et en extérieur à l’ombre, mais ne comptez pas trop jouer sans problème en plein soleil. D’autant que la dalle brillante n’aidera pas à vous défaire des reflets éventuels.

De son côté, le taux de contraste mesuré est de 1 346:1, ce qui est honnête et permet d’afficher des noirs assez profonds, qui mettent bien en valeur les couleurs. Celles-ci sont assez justes sans être qualifiables de fidèles. Nos mesures lui accordent un Delta E 2000 de 3,91 pour le gamut sRGB, donné pour être couvert à 100%.

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Qui dira le plaisir de jouer à God of War sur une “console” portable…

🚀 Performances : vraiment moins puissante que le modèle haut de gamme…

Si vous avez lu la partie sur les caractéristiques techniques de ce PC-Console, vous savez à quoi vous attendre. Les performances de ce modèle de ROG Ally seront bien moindres que celles du modèle haut de gamme équipé d’un Ryzen Z1 Extreme.

Avant d’aller plus loin, il faut rappeler deux choses. La première, que les APU sont performants mais de manière relative. Ils le sont assez pour animer une petite configuration gaming, mais ils ne peuvent pas être comparés à des cartes graphiques dédiées. Pas des dernières générations, en tout cas. Ainsi, à titre indicatif, le Z1 Extreme offre des performances approchant celles d’une GeForce GTX 1080, tandis que le Z1 se contenterait d’une GTX 1050. Grosso modo.

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Asus fait en sorte que vous puissiez facilement personnaliser le comportement de son PC-console.

La deuxième chose à avoir en tête est qu’il est essentiel de jouer sur les trois niveaux de performances (et consommation énergétique) proposés par Asus. Ce n’est pas un hasard si le Centre de commande du PC-console donne un accès rapide aux modes Silencieux (10 W), Performances (15 W) et Boost (25 W sur batterie et 30 W sur secteur). Il faudra apprendre à passer de l’un à l’autre en fonction des jeux lancés et de la fluidité que l’on souhaite atteindre. Sans oublier, évidemment, le compromis qu’on est prêt à faire avec le silence. Car, en mode Boost, l’Ally soufflera bien plus, sans que ce ne soit toutefois trop bruyant. Et pour les jeux les plus gourmands (et les plus récents), il faudra également accepter, en plus de diminuer la qualité des rendus, de réduire la définition d’affichage.

Pour mettre des chiffres sur cette dure réalité, nous avons fait tourner quelques applications de benchs, généralistes et spécialisées.

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PCMark 10 montre ainsi bien que le Z1 Extreme est plus performant pour la partie CPU, mais que c’est surtout au niveau du GPU que la différence se fait, ce qui est visible au niveau du test de Digital Content Creation, qui sollicite la partie graphique. En l’espèce, le Z1 Extreme est plus de 41% plus performant.

Pour prendre davantage la mesure de l’écart entre ces deux configurations, donnons la parole à un outil de bench dédié au gaming : 3DMark Time Spy. Nous l’avons fait tourner en activant le mode Boost sur les deux PC-Consoles en définition Full HD native.

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Il en ressort une très grosse différence de performances. Dans le cas de ce test, le SoC Z1 Extreme peut être environ 67,4% plus performant. C’est tout simplement colossal ! Vous l’avez compris, si vous aimez faire tourner des jeux un peu exigeants en Full HD, il faudra plutôt vous tourner vers la ROG Ally équipée du Z1 Extreme. Mais que donne notre modèle de test ?

🕹️ ROG Ally Z1 : un panel de titres plus réduit et des jeux plus anciens

Commençons par tout ce qui tourne parfaitement. Tous les titres un peu anciens, FPS ou autres, comme Left 4 Dead 2, ou des jeux qui flirtent avec le pixel art. Dead Cells est d’une fluidité parfaite. Même chose pour Stardew Valley et tous les titres de ce type, Gunbrella, Skul, Children of Morta, Unrailed, ou même Hadès.

Des titres 3D un peu anciens comme Horizon Zero Dawn seront jouables en sacrifiant un peu le rendu graphique. En maintenant la qualité Ultime, il nous a fallu passer en 1280 x 720 pixels pour garantir les 40 images par seconde. En revanche si vous acceptez une qualité de rendu moindre, vous pourrez tout à fait jouer en 1920 x 1080 pixels sans ralentissement.

Voilà qui donne une idée plus précise des limites de la configuration. Rappelons ici que sur une dalle de 7 pouces, cette définition toute droit venue du passé… ou des Nintendo Switch est tout à fait acceptable et confortable.

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Le 720p sera la seule solution pour jouer à d’autres titres plus récents et/ou gourmands. C’est le cas notamment pour Cyberpunk 2077, qui a pourtant pour lui de proposer un mode de réglage pensé pour le Steam Deck. En activant ce préréglage, et en ne jouant que sur la définition d’affichage et les modes de puissance, nous n’avons réussi à atteindre le seuil des 40 images par seconde qu’à partir du mode Performance. Un choix qui est d’ailleurs le meilleur, en l’occurrence, car il n’apporte pas beaucoup moins de fps pour une ventilation plus discrète que le mode Boost.

Pour mise en perspective, avec le Z1 Extreme, on affichait 38,99 images par seconde en Full HD en mode Performance (contre 17,4 fps avec le Z1), et 59,58 fps en 720p (contre 41,01 fps), avec le même réglage Steam Deck.

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Et ces choix à réaliser ne sont pas exclusifs au titre de CD Projekt RED. Pour Assassin’s Creed Valhalla, l’approche est sensiblement la même. Même si on flirtera avec les 40 images par seconde en Full HD avec le préréglage Faible pour la qualité graphique.

Vous l’aurez compris, le ROG Ally Z1 est davantage limité et vous poussera à recourir plus souvent au 720p pour les jeux les plus beaux et les plus récents. Certains même auront de la peine à bien tourner, demanderont trop de sacrifices ou ne s’exécuteront pas – cela a été le cas pour Red Dead Redemption 2, sans qu’on sache si c’était un bug ou une limite avérée. Mais, pour quelques titres un peu rabotés, combien vous offriront le plaisir de jouer au chaud au lit, sur le canapé à côté de votre âme sœur ou à la table d’un café ? Combien de parties de God of War loin du salon, de quêtes dans Baldur’s Gate 3 les pieds dans l’herbe ou même dans le train ? Enfin, si le trajet n’est pas trop long. Parce que nous n’avons pas encore parlé d’autonomie, mais vous allez voir, il va falloir y aller en douceur.

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Baldur’s Gate 3, partout ! Quel pied !

🔋 Autonomie : du simple au triple en fonction des jeux

C’est encore une des grosses limites des PC-consoles portables, l’autonomie. L’écran est évidemment un des critères qui pèsent le plus sur la batterie, mais la puce joue également un grand rôle. Logiquement, plus vous la solliciterez et lui laisserez la bride sur le cou, en lui donnant accès à une quantité de puissance électrique plus élevée, plus l’autonomie s’en ressentira.

Afin d’avoir une idée de son autonomie « de base », nous avons soumis la ROG Ally à notre test de streaming 4K. Le résultat des courses est implacable, la console rend les armes au bout de 2h25 (le mode Performances s’étant activé par défaut, c’est celui que nous avons retenu pour ce test). C’est peu, très peu pour n’importe quel PC de joueurs du marché. A titre indicatif, le test d’autonomie Gaming intégré à PCMark 10 alloue 2h27 à cette ROG Ally Z1.

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Le ROG Ally Z1 est livré avec un chargeur USB-C 65W.

Nous avons ensuite voulu savoir ce que donnait l’autonomie de ce PC pas comme les autres en jouant à trois jeux, qui ont chacun besoin d’un niveau de puissance différent.

Ainsi, nous avons fait tourner :

  • Dead Cells, jeu bien rodé et qui demande peu de ressources et s’exécute même en mode Silence ;
  • Diablo IV, qui a besoin d’être exécuté en mode Performance pour éviter les lags quand les ennemis et effets se multiplient à l’écran ;
  • Cyberpunk 2077, titre qui cumule vastes environnements ouverts et lieux plus petits mais emplis de personnages. Lui, a besoin d’être en mode Boost pour être jouable et maintenir le cap des 40 images par seconde.

Nous avons alors obtenu les temps de jeux suivants :

  • Dead Cells (Silencieux/Luminosité 100%) : 183 minutes
  • Diablo IV (Performances/Luminosité à 100%) : 90 minutes
  • Cyberpunk 2077 (Boost/Luminosité à 100%) : 51 minutes

Ces tests n’étant pas automatisés et pas reproductibles, ils sont évidemment à prendre avec quelques pincettes, mais ils vous donnent un aperçu de ce que devraient donner vos jeux préférés en matière d’autonomie.

⚖️ Notre verdict du test de l’Asus ROG Ally

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7,5/10

Asus ROG Ally Z1

Le PC-console portable plaisant mais pas omnipotent

  • Console rétrogaming Asus Console ROG…
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On aime
  • Le design bien pensé, solide et confortable
  • La dalle LCD Full HD
  • Le lecteur de carte SDXC
  • Le silence de fonctionnement (relatif)
  • Les performances du Z1 entre point fort…
On n’aime pas
  • … et limites
  • Le stockage interne limité
  • Le 120 Hz pas toujours très utile
  • L’autonomie trop réduite
  • L’interface de Windows 11 n’est pas très adaptée
  • L’interface Armoury Crate perfectible
Verdict :

Ergonomiquement, la ROG Ally Z1 est très agréable. Son poids bien réparti fait qu’on peut l’utiliser longuement sans fatigue. Son écran LCD est confortable et plutôt lumineux. Reste que l’autonomie est réduite et que la puissance du Z1 impose plus de contraintes et d’ajustements que le Z1 Extreme, qui équipe le modèle haut de gamme de l’Ally. Des sacrifices contraignants pour vous, mais qui permettent à Asus d’afficher un prix bien plus abordable pour ce PC-console. Dès lors, pour qui est cet Ally Z1 ? Pour ceux, qui ne veulent pas trop se ruiner, évidemment. Mais aussi pour les joueurs qui ont une ludothèque essentiellement composée de titres moins exigeants, ou enfin qui envisagent l’Ally comme un PC d’appoint. Mais que ceux qui hésitent encore patientent, l’ère des PC-consoles ne fait que commencer… et Intel va bientôt entrer dans la danse.

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