Test ROG Ally : la console de jeu sous Windows d’Asus privilégie les performances, tant pis pour l’autonomie

Sous ses faux airs de Nintendo Switch, la console ROG Ally d’Asus est en fait un mini PC portable gamer fonctionnant sous Windows, doté de composants performants.

Sommaire

Il y a encore quelques semaines, on ne pouvait trouver que deux consoles de jeu portables : la Switch de Nintendo, dont la dernière mouture en date est dotée d’un écran OLED, et la Steam Deck de Valve. La première exploite un système d’exploitation et un éco système spécifique, fermé, avec ses avantages (jeux optimisés par exemple) et ses inconvénients (catalogue limité aux jeux exclusivement développés pour cette console). La seconde – comme son nom l’indique – permet principalement d’utiliser les jeux que l’on a acheté sur la plate-forme Steam.

La ROG Ally d’Asus vient quelque peu bouleverser la donne, puisque sous ses airs de console portable, il s’agit bel et bien d’un véritable PC portable miniature fonctionnant sous Windows 11. A ce titre, elle aussi a donc ses points forts et ses points faibles, comme nous allons le voir. Le principal avantage de la console sur ses deux concurrentes réside dans le fait qu’on peut utiliser tous les jeux disponibles sur toutes les plate-formes : Xbox, EA, Steam, Epic Games, Ubisoft Connect, Battlenet, etc.

Image 2 : Test ROG Ally : la console de jeu sous Windows d'Asus privilégie les performances, tant pis pour l'autonomie
Asus ROG Ally – Crédit : Xavier Regord / Tom’s Guide

En revanche, un de ses points faibles est que – contrairement à la Switch – de nombreux jeux pour PC ne peuvent pas être utilisés en mode offline, sans connexion Wi-Fi. C’est par exemple le cas du récent Diablo IV, mais – évidemment – aussi de tous les jeux où vous vous mesurez à d’autres joueurs (Fortnite, PUBG, etc.). Cela ne devrait pas être un trop gros problème si on désire jouer à la terrasse d’un café, dans le train ou l’avion. Bien sur, pour les trajets en voiture, il faudra se contenter de regarder un film téléchargé au préalable, ou bien se connecter à votre smartphone et bénéficier de sa connexion 4G ou 5G.

Heureusement, quelques jeux sont encore praticables hors connexion, comme Civilization 6, Portal 2, Forza Horizon 5, Devil May Cry, Dirt V, etc.

Image 3 : Test ROG Ally : la console de jeu sous Windows d'Asus privilégie les performances, tant pis pour l'autonomie
Asus ROG Ally – Crédit : Xavier Regord / Tom’s Guide

A l’annonce d’Asus concernant l’arrivée prochaine de cette console portable, plusieurs inconnues pouvaient nous plonger dans l’expectative : tout d’abord, quid de la facilité d’utilisation du système et de l’installation des jeux ? Ensuite, comment les habitués du couple clavier / souris allaient ils s’en sortir avec les dispositifs de contrôle que l’on trouve d’habitude sur les consoles de jeux, et qui permettent d’utiliser des jeux qui ont été développés pour ces dernières. Enfin – et surtout – quelle est la durée des séances de jeu auxquelles on va pouvoir s’adonner sur la ROG Ally. Quand on sait que l’autonomie n’est pas le point fort des PC portables gamer, cette préoccupation était légitime.

Voici donc nos réponses à ces questions.

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Image 4 : Test ROG Ally : la console de jeu sous Windows d'Asus privilégie les performances, tant pis pour l'autonomie
Asus ROG Ally – Crédit : Xavier Regord / Tom’s Guide

Prix et disponibilité

Si Asus a évoqué l’existence d’une console ROG Ally d’entrée de gamme, équipée de la puce AMD Ryzen Z1, la seule version d’ores et déjà disponible chez nous est plus performante (et donc plus onéreuse !). En effet, celle-ci embarque le processeur AMD Ryzen Z1 Extreme, avec 16 Go de mémoire et un SSD de 512 Go. Elle est proposée à 799 €.

Image 5 : Test ROG Ally : la console de jeu sous Windows d'Asus privilégie les performances, tant pis pour l'autonomie
Asus ROG Ally – MTG Arena – Crédit : Xavier Regord / Tom’s Guide

Rappelons que la console de Valve, la Steam Deck, est proposée à 679 € dans une configuration équivalente (avec un SSD de 512 Go et 16 Go de mémoire). Toutefois, elle est également vendue 549 €, voire même 419 € seulement, si on opte pour un des deux autres modèles, équipés de 256 Go ou 64 Go d’espace de stockage (dans ce cas, il faudra vraisemblablement se focaliser sur un nombre très réduit de jeux ou les stocker sur une carte mémoire microSD). Certes, la version haut de gamme s’avère moins chère que la ROG Ally, mais elle dispose d’un équipement globalement moins performant, car moins récent.

Image 6 : Test ROG Ally : la console de jeu sous Windows d'Asus privilégie les performances, tant pis pour l'autonomie
Asus ROG Ally – Fortnite – Crédit : Xavier Regord / Tom’s Guide

On constate donc qu’Asus n’a pas jugé utile de proposer une version de sa console dotée d’une capacité de stockage de 1 To. C’est plutôt regrettable, quand on connait la propension qu’ont les jeux, ces derniers temps, à occuper un espace considérable (il faut télécharger 105 Go de fichiers pour l’installation de GTA V !). Cela n’aurait donc pas été du luxe. Par conséquent, si on aime avoir de nombreux jeux sous la main à tout moment, il faudra investir dans au moins une carte mémoire microSD. En effet, lors de notre test, il n’a fallu installer que 7 “gros jeux” pour voir le disque dur quasiment plein (27 Go disponibles !) :

  • Diablo IV (77 Go)
  • Fortnite (34 Go)
  • GTA V (105 Go)
  • PUBG : Battleground (32 Go)
  • Gears 5 (42 Go)
  • Dirt 5 (31 Go)
  • Devil May Cry 5 (39 Go)

A cette liste, s’ajoute le (petit) jeu Moving Out, installé par défaut sur la console.

Image 7 : Test ROG Ally : la console de jeu sous Windows d'Asus privilégie les performances, tant pis pour l'autonomie
Asus ROG Ally – Crédit : Xavier Regord / Tom’s Guide

À lire : notre sélection des meilleures consoles portables

Caractéristiques techniques de l’Asus ROG Ally

La console ROG Ally d’Asus embarque des composants et un équipement dignes de ce début 2023, à la différence de sa principale concurrente, la Steam Deck. Et c’est bien normal, puisque cette dernière a été lancée en début d’année dernière.

Le tableau ci-dessous montre les différences entre les 3 principales consoles portables :

Nintendo SwitchValve Steam DeckAsus ROG Ally
Date de lancementOctobre 2021Février 2022Juin 2023
EcranOLED 7 pouces tactileLCD IPS 7 pouces tactileLCD IPS 7 pouces tactile
Définition / fréquence1280 x 720 pixels, 60 Hz1280 x 800 pixels, 60 Hz1920 x 1080 pixels, 120 Hz
CPU / GPUNvidia TegraAMD Zen 2 / Radeon RDNA 2AMD Ryzen Z1 Extreme (Zen 4) / Radeon RDNA 3
Mémoire4 Go16 Go LPDDR516 Go LPDDR5
Stockage / SD64 Go / Oui65, 256, 512 Go / Oui (UHS-I)512 Go / Oui (UHS-II)
ConnectiqueUSB C, jack audioUSB C (DisplayPort 1.4), jack audioUSB C (DisplayPort 1.4), jack audio, ROG XG Mobile
Lecteur d’empreintes digitalesNonNonOui
Wi-Fi / BluetoothAC / 4.1AC / 5.0AX / 5.2
Batterie43 Wh40 Wh40 Wh
ChargeurUSB CUSB C 45 WUSB C 65 W
Dimensions24,2 x 10,2 x 2,8 cm (avec Joy-con)30 x 11,7 x 4,9 cm28 x 11,1 x 3,24 cm
Poids320 grammes (420 grammes avec Joy-con)669 grammes608 grammes
OSPropriétaireSteamOS (Arch Linux)Windows 11
Prix329,99 €419 € (64 Go), 549 € (256 Go), 679 € (512 Go)799 €

Design

La première chose qui saute aux yeux lors du premier contact avec la console ROG Ally, c’est que son design, dont s’inspire la future MSI Claw, est particulièrement soigné et séduisant. Les deux petits bandeaux de LED entourent les mini joystick lui procurent un charme certain. Pour ne rien gâcher, la prise en main s’avère excellente et les 600 grammes de la console se font rapidement oublier lorsqu’on la tient à deux mains.

Sur la tranche supérieure, on trouve le bouton marche/arrêt (qui fait également office de lecteur d’empreintes digitales), les touches de réglage du volume, la prise casque et le port USB C 3.2, pour la recharge de la batterie et la connexion à un moniteur compatible DisplayPort 1.4. Y figurent aussi un lecteur de cartes microSD (toujours pratique si on manque d’espace sur le SSD) ainsi que le connecteur ROG XG Mobile, qu’Asus avait introduit sur son ultrabook gamer ROG Flow X13, en 2021, puis sur sa tablette gaming ROG Flow Z13, que nous avons testée en début d’année dernière.

Image 8 : Test ROG Ally : la console de jeu sous Windows d'Asus privilégie les performances, tant pis pour l'autonomie
Asus ROG Ally – Crédit : Xavier Regord / Tom’s Guide

Rappelons que ce dernier permet de raccorder à la ROG Ally un boîtier – appelé ROG XG Mobile – contenant une puce graphique haut de gamme (Nvidia ou AMD), ainsi que divers connecteurs, dont des sorties vidéo HDMI 2.1 et DisplayPort 1.4, qui permettent de jouer sur un moniteur externe 4K. Si cette option peut paraître séduisante pour les joueurs le plus exigeants, elle présente toutefois deux inconvénients. Tout d’abord, il faut compter 2500 € pour la version dotée de la puce graphique GeForce RTX 4090 ! Mais, finalement, ce n’est pas vraiment un gros problème puisqu’il est quasiment impossible de trouver ces modules dans le commerce (même sur le site d’Asus !). C’est le second souci…

Image 9 : Test ROG Ally : la console de jeu sous Windows d'Asus privilégie les performances, tant pis pour l'autonomie
Asus ROG Ally – Crédit : Xavier Regord / Tom’s Guide

A l’instar des manettes de jeux qui accompagnent les consoles de Microsoft ou de Sony, les jeux que l’on exécutent sur la ROG Ally se pilotent par l’intermédiaire des dispositifs de contrôle placés de chaque côté de l’écran :

  • Deux mini joystick
  • Une roue multidirectionnelle
  • Les touches X,Y,A et B

Le tout est complété par quatre gâchettes disposées dans les coins (qui s’activent avec les index), auxquelles il faut ajouter deux autres boutons Macro (configurables), situés au dos de la console et qui s’utilisent avec les majeurs.

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Asus ROG Ally – Crédit : Xavier Regord / Tom’s Guide

Quatre autres petits boutons sont discrètement placés de chaque côté de l’écran. Les deux premiers permettent de lancer l’application Armoury Crate SE d’Asus et d’accéder au Centre de commande, qui permet d’ajuster différents paramètres liés au mode de fonctionnement de la console, comme la définition d’affichage (passage du mode 1080p au mode 720p en un clic), le taux de rafraichissement de l’écran (60 ou 120 Hz) et sa luminosité, l’affichage sur l’image du moniteur de ressources (qui indique diverses informations dont la température interne et le niveau de charge de la batterie), etc. Les deux autres activent diverses options dans les jeux, dont l’affichage du menu principal.

De nombreuses manipulations – dans les jeux ou sous Windows – peuvent être réalisées en cliquant directement sur l’écran tactile. L’utilisation du système peut parfois poser quelques souci, par exemple lorsqu’on utilise le clavier virtuel pour saisir ses identifiants et mots de passe sur les différentes plate-formes de jeu. Il suffit de prendre son temps et on s’en sort sans trop de difficulté.

Image 11 : Test ROG Ally : la console de jeu sous Windows d'Asus privilégie les performances, tant pis pour l'autonomie
Asus ROG Ally – Crédit : Xavier Regord / Tom’s Guide

Bien sur, si on n’est pas familier avec les différents dispositifs de contrôle de la ROG Ally, car on joue habituellement sur un PC, avec un clavier et une souris, le maniement de la console nécessite “un certain temps d’adaptation”. En particulier pour certains jeux d’action, comme Fortnite, qui demandent une grande réactivité. Dans ce cas, l’utilisation rapide des joysticks pour se déplacer et modifier l’angle de vue de la caméra, à l’aide des deux pouces, pourra poser quelques problèmes aux joueurs qui ne maitrisent pas l’utilisation des manettes de jeu. Il faudra sans doute plusieurs heures de jeu pour obtenir la précision nécessaire pour survivre face aux autres joueurs…

En revanche, pour les jeux “simples”, comme Dirt 5, Hearthstone, MTG Arena ou encore des jeux d’action comme Devil May Cry ou Diablo IV. On prend très vite ses marques pour contrôler les déplacements, l’orientation de la caméra (pour les jeux en 3D) et les quelques actions possibles.

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Précisons enfin que, comme sur toutes les manettes de jeu sur console, la console intègre un dispositif qui émet des vibrations. Ces retours haptiques procurent une (légère) dimension sensorielle tactile, qui apporte un peu plus de réalisme lorsque – par exemple – on entre en collision avec une barrière dans une simulation automobile.

Le tout est complété par deux haut-parleurs frontaux, qui délivrent une excellente qualité audio, avec une réserve de puissance appréciable. De quoi apprécier pleinement les séquences cinématiques de Diablo IV ou les divers effets sonores des jeux de cartes comme MTG Arena ou Hearthstone.

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Affichage

La ROG Ally est équipée d’une dalle LCD IPS plus précise que celle de ses deux concurrentes, puisqu’elle affiche des images en Full HD. Et comme elle est au format 16:9, sa définition d’affichage est donc de 1920 x 1080 pixels. C’est largement suffisant pour sa diagonale de 7 pouces.

D’autre part, l’écran supporte un taux de rafraichissement de 60 ou 120 Hz. Ce dernier sera à utiliser avec parcimonie, car – outre le fait qu’il fait fortement baisser l’autonomie – il n’apporte pas grand chose dans certains jeux, comme Diablo IV ou MTG Arena ! En revanche, dans Fortnite, pour peu qu’on baisse la qualité graphique (voir section sur les performances), le gain en fluidité d’affichage et donc en réactivité est vraiment appréciable.

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Asus ROG Ally – Diablo IV – Crédit : Xavier Regord / Tom’s Guide

La qualité d’affichage délivrée par la console est indéniable. Les couleurs et la luminosité, alliés à la précision de la définition Full HD, permettent de bénéficier d’images très séduisantes. D’ailleurs, Asus annonce une luminosité maximale de 500 nits. En revanche, le taux de contraste constitue le principal point faible de la dalle LCD, si on le compare à celui de la technologie OLED dont est dotée la Nintendo Switch.

Dans les fait, les mesures réalisées à l’aide de notre sonde X-Rite i1Display Pro Plus confirment la promesse d’Asus, puisque la luminosité maximale atteint 481 nits, si on reste dans le mode Defaut de la section GameVisual de l’Armoury Crate SE. Pas moins de sept autres profils d’affichage sont disponibles : Racing, Scenery, RTS/RPG, FPS, Cinema, Eyecare (réduction drastique de la teinte bleue dans les couleurs, ce qui fait fait virer l’affichage) et Vivid.

Image 16 : Test ROG Ally : la console de jeu sous Windows d'Asus privilégie les performances, tant pis pour l'autonomie
Asus ROG Ally – Crédit : Xavier Regord / Tom’s Guide

Et, comme prévu, le taux de contraste mesuré n’est pas très élevé (1197:1). Il se situe toutefois dans la moyenne des écrans LCD des PC portables gamer. Rien de rédhibitoire donc lorsqu’on joue ou qu’on regarde un film ou une série. D’autre part, la température moyenne des couleurs a été mesurée à 7032 K. Cela montre que l’affichage est globalement légèrement froid, avec des couleurs qui tirent donc très légèrement vers le bleu (la valeur neutre idéale est de 6500 K). Encore une fois, rien de vraiment dramatique. Dans tous les cas, il est possible de la modifier manuellement la température des couleurs afin de configurer l’affichage selon ses préférences.

Enfin, la fidélité des couleurs est au rendez-vous puisque le Delta E moyen est inférieur à 3 (1,9). C’est un bon point, même si n’est pas vraiment un critère important pour ce type d’appareil.

Performances

Le console d’Asus embarque la puce AMD Ryzen Z1 Extreme. Celle-ci exploite l’architecture Zen 4 du fondeur, qui intègre 8 cœurs / 16 threads, cadencés à 3,3 / 5,1 GHz. Le processeur graphique intégré est un Radeon de génération RDNA 3, avec 12 unités d’exécution.

Image 17 : Test ROG Ally : la console de jeu sous Windows d'Asus privilégie les performances, tant pis pour l'autonomie
Asus ROG Ally – Diablo IV – Crédit : Xavier Regord / Tom’s Guide

En comparaison, précisons que le Ryzen Z1 “pas extrême” est annoncé comme trois fois moins performant : 2,8 TFLOPS contre 8,6 TFLOPS pour la version Extreme. Cela s’explique par un CPU qui dispose de deux cœurs de moins (12 threads), et d’un GPU doté de seulement 4 unités d’exécution. Le constructeur a donc sans doute bien fait de se focaliser sur le premier modèle pour offrir une expérience ludique convaincante.

Rappelons que par l’intermédiaire de l’Armoury Crate SE, on peut ajuster à tout moment le mode de fonctionnement de la ROG Ally. Trois modes sont proposés : Silencieux (10 W), Performances (15 W) et Turbo (25 W sur batterie et 30 W sur secteur).

Dans ce dernier mode (30 W), les performances en 3D s’avèrent excellentes pour une console, mais – il faut le reconnaître – très modestes pour un PC gamer. Ainsi, les indice 3D Mark et 3D Mark Extreme observés sont respectivement de 3052 et 1388. Et, force est de constater que ce niveau de performance est nettement inférieur à celui d’une puce Nvidia GeForce RTX 3050, qui réalise des scores de 3920 et 1769, donc environ 30 % supérieurs.

Mais, le souci, c’est que ce n’est pas suffisant pour profiter pleinement des possibilités offertes par l’écran (animations extrêmement fluides en 1080p) dans les meilleures conditions possibles (avec une excellente qualité graphique).

Image 20 : Test ROG Ally : la console de jeu sous Windows d'Asus privilégie les performances, tant pis pour l'autonomie
Asus ROG Ally – Crédit : Xavier Regord / Tom’s Guide

Par exemple, lorsqu’on joue à Diablo IV, en qualité Ultra (la console en mode Turbo et raccordée au secteur), les animations comportent environ 30 images par seconde lorsqu’on se balade en ville. Et le compteur peut grimper à 40 images par seconde quand on fracasse des groupes de monstres sur les chemins de campagne.

En qualité graphique basse, on peut grimper jusqu’à 60 images par seconde lorsqu’on vadrouille dans la nature enneigée. Bon point, la qualité du jeu est telle que même le mode graphique minimal demeure visuellement agréable sur le petit écran de la console.

Image 21 : Test ROG Ally : la console de jeu sous Windows d'Asus privilégie les performances, tant pis pour l'autonomie
Asus ROG Ally – Fortnite – Crédit : Xavier Regord / Tom’s Guide

C’est sans doute pourquoi on trouve, parmi les options du Centre de commande, deux icônes sur lesquelles il suffit de tapoter pour basculer en mode 60 Hz et en mode 720p (soit 1280 x 720 pixels). D’ailleurs, sur le petit écran, la différence entre le mode 720p et le mode 1080p n’est – encore une fois – pas flagrante.

Sur batterie, nous avons ensuite joué à Fortnite, en qualité graphique Moyenne.

Si on se place l’affichage en mode 720p / 120 Hz, et dans le mode Performances de la console, on obtient des animations hyper fluides, comportant la plupart du temps le maximum de 120 images par seconde.

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Asus ROG Ally – Dirt 5 – Crédit : Xavier Regord / Tom’s Guide

Si on passe en 1080p, le résultat est encore très satisfaisant, avec entre 60 et 90 images par seconde, selon les situations. Et il faut basculer dans le mode graphique le plus bas pour bénéficier des animations les plus fluides possible (entre 100 120 images par seconde en permanence).

Toujours sur batterie, si on pousse tous les paramètres a fond (mode Turbo, affichage 1080p, fréquence de 120 Hz, et qualité Epique), les animations sont trop saccadées (entre 10 et 20 images par seconde) pour offrir une bonne expérience de jeu. Si on rétrograde en qualité Elevée, les choses s’améliorent légèrement : entre 20 et 30 images par seconde.

Image 23 : Test ROG Ally : la console de jeu sous Windows d'Asus privilégie les performances, tant pis pour l'autonomie
Asus ROG Ally – Dirt 5 – Crédit : Xavier Regord / Tom’s Guide

Autre exemple, Dirt 5. En qualité graphique Ultra, le bench intégré au jeu fait état d’environ 20 images par seconde. C’est très beau, mais la fluidité est donc limitée. En mode graphique Moyen (le jeu reste très beau !), c’est mieux car on passe à 47 images par seconde en moyenne, ce qui n’est toujours pas bouleversifiant.

Bref, on est face au même problème auquel sont confrontés certains PC portables, qui sont dotés à la fois d’un écran LCD pouvant fonctionner en QHD avec une fréquence de rafraichissement de 165 Hz, voire 240 Hz, et d’une puce graphique GeForce RTX 4050, RTX 4060 ou même RTX 4070, pas suffisamment performante…

Image 24 : Test ROG Ally : la console de jeu sous Windows d'Asus privilégie les performances, tant pis pour l'autonomie
Asus ROG Ally – Crédit : Xavier Regord / Tom’s Guide

Terminons en précisant que la ventilation est très discrète. Son niveau sonore, minime, est largement couvert en tout cas par la puissance des haut-parleurs.

En revanche, l’échauffement est un point à surveiller ! En effet, nous avons constaté qu’après une session de Diablo IV d’une heure, l’écran LCD était vraiment très chaud. D’ailleurs, le moniteur en temps réel que l’on peut demander d’afficher depuis l’Armoury Crate SE indiquait une température qui a pu grimper jusqu’à plus de 90 degrés. Espérons que la fiabilité des composants ou du boîtier ne soit pas mise en danger – à terme – par cette chauffe excessive.

Autonomie

La console ROG Ally embarque une batterie de 40 Wh. Bien sur, en raison d’un espace beaucoup plus limité, cette capacité est deux fois moins importante que celle de la batterie d’un PC portable gamer traditionnel.

Comme a notre habitude, nous avons effectué le test d’autonomie Modern Office intégré à l’application PC Mark. L’application a fonctionné un peu plus de 6 heures en mode 120 Hz, avec une luminosité de 200 nits et le profil de fonctionnement Batterie.

En mode 60 Hz, l’autonomie a atteint 7 heures et 43 minutes, ce qui s’avère mieux que la plupart des PC portables gamer (c’est plutôt normal, car ces derniers embarquent des composants encore plus énergivores), mais moins bien que la plupart des ultrabooks, qui dépassent souvent les 10 heures de fonctionnement avec ce test.

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Asus ROG Ally – Diablo IV – Crédit : Xavier Regord / Tom’s Guide

Après une session de jeu d’une heure, avec Diablo IV (mode Turbo, 1080p, 120 Hz, qualité Ultra), le niveau de la batterie a baissé de 51 % après seulement une demie heure de jeu. Il est donc difficile d’envisager de jouer plus d’une heure dans ces conditions.

En revanche, si on joue à Fortnite (qualité faible) en mode 720p, avec une fréquence de 60 Hz et en mode Performance, le niveau de la batterie passe à 84 % au bout d’une demie heure. On peut donc tabler sur une autonomie totale d’environ 3 heures, ce qui n’est pas renversant.

Image 28 : Test ROG Ally : la console de jeu sous Windows d'Asus privilégie les performances, tant pis pour l'autonomie
Asus ROG Ally – Hearthstone – Crédit : Xavier Regord / Tom’s Guide

Idem avec le jeu de cartes Hearthstone de Blizzard. En effet, il restait 83 % de la capacité de la batterie après une demie heure de jeu (mode batterie, 60 Hz, 720p) et 64 % au bout d’une heure de jeu. La ROG Ally permet donc d’y jouer un peu moins de trois heures de jeu (2 heures et 46 minutes) avec une charge complète.

Enfin, si on désire regarder un film ou en série en streaming (en Wi-Fi depuis Netflix), il faut savoir que la batterie perd 42 % de sa capacité au bout de 2 heures (en mode Batterie, 60 Hz, 720p). La batterie sera donc vraisemblablement vidée après seulement 4 heures et 45 minutes. Ce résultat n’est pas satisfaisant, car il faut rappeler que l’autonomie en streaming vidéo d’un PC gamer oscille généralement entre 5 h 30 min et 9 h 30 min…

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Asus ROG Ally – Crédit : Xavier Regord / Tom’s Guide

Bon point, en revanche, la recharge de la batterie s’effectue rapidement par l’intermédiaire d’un adaptateur secteur USB C de 65 W. En effet, nous avons pu vérifier que son niveau de charge passe de (quasiment) 0 à 58 % au bout d’une demie heure et 90 % après une heure.

Notre verdict

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8/10

Asus ROG Ally

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On aime
  • Bonnes performances
  • Design séduisant
  • Dalle LCD Full HD 120 Hz
  • Luminosité d'affichage elevée
  • Qualité des haut-parleurs
  • Lecteur microSD
  • Lecteur d'empreintes digitales
  • Silence de fonctionnement
  • Connecteur ROG XG Mobile
On n’aime pas
  • Inadéquation entre les composants et l'écran
  • Autonomie limitée
  • Echauffement élevé
  • Taux de contraste moyen
Verdict :

Certes, la console portable ROG Ally d’Asus ne manque pas d’atouts : design séduisant, équipement complet et bonnes performances. Ce dernières sont toutefois encore trop limitées pour exploiter pleinement les possibilités de l’écran (jusqu’à 120 images par seconde en Full HD), tout du moins sans baisser drastiquement la qualité graphique des jeux. Serait ce la raison pour laquelle ses deux concurrentes se limitent à un affichage HD (720p) en 60 Hz ? De plus, on peut se demander si le mode 1080p est vraiment indispensable pour jouer sur un écran de 7 pouces. Un écran OLED 720p 60 Hz, comme celui de la dernière Switch, offrirait une meilleure qualité visuelle, tout en réduisant la consommation électrique. Et ça ne serait pas du luxe, car la ROG Ally est pénalisée par une autonomie très limitée, tout du moins si on la pousse dans ses derniers retranchements pour faire fonctionner un jeu exigeant.

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