Berlin-Brandebourg, Bruxelles, Dublin, Cork et Heathrow ont connu de grosses perturbations ce week-end. La raison : une cyberattaque qui a rapidement été confirmée par les autorités. Revenons sur ce qui s’est passé, sur l’origine du problème et sur ses effets pour les voyageurs.

L’incident vient de Collins Aerospace, une entreprise américaine basée dans l’Iowa. Elle fournit des systèmes d’enregistrement et d’embarquement à plusieurs aéroports en Europe. Quand ses services sont tombés en panne, les passagers n’ont plus pu s’enregistrer normalement.
La maison-mère, RTX, a parlé d’une perturbation liée à la cybersécurité. Elle a assuré que ses équipes travaillaient à rétablir les systèmes le plus vite possible. En attendant, plusieurs aéroports ont dû revenir aux anciennes méthodes : l’enregistrement et l’embarquement manuels. Cela a ralenti fortement le trafic et causé de nombreux retards.
Les chiffres donnent une idée de l’ampleur de la pagaille :
- 161 retards et 4 vols annulés à Berlin-Brandebourg,
- 229 retards et 20 annulations à Bruxelles,
- 366 retards et 18 annulations à Heathrow.
Même si la situation s’est améliorée assez vite, l’impact a été bien réel pour des milliers de passagers.
Des attaques liées au climat de cyberguerre
Pour l’instant, on ne sait pas exactement comment la cyberattaque a été menée. L’entreprise n’a pas donné de détails techniques. Mais ce n’est pas la première fois que le secteur aérien est visé.
Depuis quelques années, plusieurs compagnies et aéroports ont subi des attaques similaires. Elles entraînent souvent des retards, des annulations et beaucoup de frustration pour les voyageurs.
Il faut aussi replacer cet événement dans un contexte plus large. Avec la guerre en Ukraine, les cyberattaques se multiplient en Europe. Les pays impliqués dans ce conflit utilisent le numérique comme une arme. Cela touche parfois directement les citoyens, même loin du champ de bataille.
Un rappel inquiétant
Cet incident montre à quel point les aéroports et leurs infrastructures dépendent de systèmes informatiques complexes. Quand ces systèmes tombent en panne ou sont attaqués, tout le fonctionnement est perturbé. Le retour temporaire à des procédures manuelles prouve que des solutions de secours existent. Mais elles sont lentes et peu adaptées au trafic aérien moderne.
Cette affaire rappelle donc l’importance de renforcer la cybersécurité, en particulier dans des secteurs aussi sensibles que le transport aérien.