Biomédecine : des chercheurs ont conçu un vagin sur une puce électronique

Des scientifiques ont créé un vagin sur une puce électronique. Cette invention devrait permettre aux chercheurs de déchiffrer les caractéristiques de certaines maladies affectant uniquement cette partie du corps.

Un vagin sur puce fabriqué pour permettre d'aider la recherche médicale
Un vagin sur puce fabriqué pour permettre d’aider la recherche médicale © Pixabay

Conçu à partir de cellules vaginales humaines, ce « vagin 2.0 » devrait permettre aux scientifiques d’étudier de façon très précise le fonctionnement du vagin en présence de certaines molécules, bactéries, hormones ou autres fluides en tout genre.

Cette expérience, menée notamment dans les laboratoires de la prestigieuse Université d’Harvard, a pour objectif de mettre en lumière cette partie du corps si peu étudiée, jusqu’à présent, par les scientifiques.

Force est de constater en effet que les études portant sur les maladies ou infections dont peuvent souffrir les hommes sont vastes. En revanche, il est difficile d’en dire autant pour l’appareil reproductif féminin. À titre d’exemple, aussi bien le cycle menstruel chez la femme que certaines maladies (endométriose, etc.) restent largement tabous.

Les recherches scientifiques sur ces thèmes sont également plus rares. Le « vagin sur puce » devrait ainsi permettre aux scientifiques d’en découvrir davantage sur certaines maladies, particulièrement la vaginose bactérienne, qui touche environ 30 % des femmes. Difficile à traiter et augmentant de façon notoire les risques de maladies sexuellement transmissibles ou de cancer du col de l’utérus, en savoir plus sur cette infection semble d’intérêt public.

Or l’état actuel de la recherche sur cette maladie, très limité, s’explique surtout par le fait que très peu de femmes se portent volontaires pour faire partie de telles études. Cette avancée technologique devrait ainsi permettre d’avancer rapidement dans la prévention et le traitement de cette maladie.

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Les puces d’organes représentent-elles le futur de la recherche médicale ?

Les organes sur puce (ou dans une autre mesure, l’utilisation d’organes d’origine animale) semblent représenter, depuis quelques années, une réelle opportunité pour la recherche médicale. En effet, un pancréas sur puce a, par exemple, été développé par des chercheurs français pour mettre en évidence le risque accru du cancer du pancréas qui lui serait lié. Toutes ces réalisations permettent de contourner les limites traditionnelles de la recherche.

Difficulté de trouver des organes, acheminement et transport, accord des familles compliquent les expériences concrètes sur de tels sujets. De plus, en injectant les bactéries à tester sur les organes, ces dernières finissent par tuer rapidement les cellules de l’organe, rendant l’expérience non concluante. Les mois à venir nous éclairerons ainsi sur la technologie et son utilisation bénéfique pour la médecine.

Source : nytimes.com

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