Michelin défie les conditions extrêmes de la Lune avec ses pneus pour la NASA

Michelin travaille à la conception de pneus révolutionnaires, destinés au rover lunaire que conduiront les astronautes de la NASA lors de la mission Artemis III en 2025. Notre fleuron national compte bien décrocher le contrat avec ses innovations.

Lune Michelin Bibendum NASA
© Envato / Michelin

Artemis III approche à grand pas. Depuis que la NASA repart à la conquête de la Lune, les appels d’offres de l’agence spatiale américaine se multiplient. C’est par exemple Nokia qui a été sélectionné pour installer la 4G sur la Lune cette année. En revanche, la question de savoir qui concevra les pneus du rover lunaire n’a pas encore été résolue.

Notre fleuron national Michelin travaille d’arrache-pied pour décrocher ce contrat. Dans un communiqué l’année dernière, l’entreprise éditrice du guide gastronomique et surtout fabricant de pneus, signalait qu’elle se dédiait à cette tâche en collaboration avec l’entreprise spécialiste de l’espace Northrop Grumman. Dans un nouveau reportage édifiant, France 3 Auvergne-Rhône-Alpes est allé interroger les ingénieurs en charge du projet près de Clermont-Ferrand .

Michelin dédie un laboratoire à la conception de pneus d’un genre nouveau

Ce reportage nous apporte davantage de précisions sur ces pneus destinés à rouler sur la Lune.

Tout d’abord, il s’agit “d’un pneu qui ne pourra pas crever“, explique Cyril Roger, responsable de la communication scientifique de Michelin à France 3. Le pneu sera ainsi dénué d’air. “Il va être fait avec des élastomères, des gommes qui devront résister à des températures qui vont aller de +100°C quand on va être sur la phase exposée de la Lune, à -240°C quand on va être sur la phase obscure de la Lune“, explique l’employé de Michelin.

Les dernières missions lunaires humaines (dont la dernière Apollo 17 nous apporte encore des enseignements sur la Lune) se sont consacrées uniquement à l’exploration de la face illuminée de notre satellite. Cette fois-ci Artemis III compte aller plus loin en explorant sa face sombre. Sans lumière, il y fait tellement froid que le pneu se casserait “comme du verre.”

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Par ailleurs, Cyril Roger explique que le pneu devra “avoir une structure suffisamment malléable pour préserver l’autonomie de la batterie du Rover, puisqu’il va faire les longues explorations” et ne pourra pas être rechargé sur la surface sélénite dénuée de lumière.

Il devra enfin être capable de se déplacer “dans des pentes assez raides sur un sol très meuble, qu’on appelle le régolithe, qui est la surface lunaire et qui est très proche de ce qu’on va trouver dans nos volcans avec la pouzzolane.” On souhaite bien du courage aux astronautes qui conduiront ce véhicule de l’extrême.

Source : France 3 Auvergne-Rhône-Alpes

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