Mort de Nahel : des hackers publient les infos personnelles de plus de 1 000 magistrats et avocats sur Telegram

Les émeutes en France ont fait beaucoup de bruit à l’international, amenant des groupes de hackers hautement politiques à s’intéresser à notre pays. Les pirates de Kromsec affirmait hier détenir les données personnelles de nombreux magistrats : ils ont publié les informations volées aujourd’hui.

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©Envato

Après la cyberattaque contre le site du Sénat, visé par des pirates russes à cause du soutien apporté par la France à l’Ukraine, cette fois-ci, c’est le ministère de la Justice qui est visé, une nouvelle fois en lien étroit avec l’actualité. Hier soir, le groupe de hackers Kromsec revendiquait une cyberattaque contre le ministère de la Justice française, affirmant avoir volé les données personnelles de centaines de magistrats et d’avocats.

Les hackers avait posé un ultimlatum sibyllin hier, énonçant que “la suite des évènements en France déterminera si nous publions ou non les données“, faisant référence aux émeutes qui ont court depuis 4 nuits, à la suite de la mort de Nahel. On ignore ce que cela signifiait précisément, mais il est probable que le retour d’un calme relatif hier n’ait pas été du goût des pirates.

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Le message publié la veille sur Telegram

Les pirates ont publié des données anciennes sur Telegram

Ainsi, le groupe de pirates a mis sa menace à exécution aujourd’hui en publiant des données personnelles volées au ministère de la justice. Ce sont pas moins de 1120 avocats et magistrats, parmi lesquels de nombreux juges, qui sont concernés par la diffusion de leurs infos personnelles, comme leurs adresses, leurs IBAN ou encore leurs numéros de téléphone portable.

Cependant, il semblerait que les hackers n’aient jamais pénétré les serveurs du ministère. Interrogé par nos confrères de Tech&Co, le ministère affirme que les données diffusées datent de “plusieurs années“. En effet, beaucoup des noms qui figurent sur le document publié par les pirates concernent des magistrats à la retraite. Il est plus probable que les hackers aient procédé en récupérant des données en libre accès à l’aide d’un bot, la fameuse technique du scrapping.

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Le Parquet de Paris a porté plainte ce 3 juillet pour qu’une enquête soit menée et les hackers traduits devant la justice. Peu de chance que cela aboutisse cependant, les hacktivistes de Kromsec ont à leur actif de nombreuses attaques contre des régimes autoritaires comme la Russie ou l’Iran sans en avoir subi quelconques conséquences.

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