L’agriculture de demain sera-t-elle sans pesticides ? Des robots intelligents désherbent désormais les champs sans produits chimiques, de manière autonome et sans effort humain.

La pénurie croissante de travailleurs agricoles aux États-Unis pousse le secteur à explorer de nouvelles solutions pour assurer l’entretien des cultures. Pour répondre à cette crise, la jeune entreprise Aigen a inventé des robots autonomes capables de désherber sans produits chimiques, déjà utilisés dans certains champs de Californie.
Ce que ces robots accomplissent sur le terrain
Baptisés « Element », ces engins intelligents, propulsés uniquement par l’énergie solaire, peuvent éradiquer les mauvaises herbes sans avoir recours aux herbicides. Grâce à des bras mécaniques équipés de lames, ils sillonnent les cultures de coton, de tomates et de betteraves. Ils coupent les herbes indésirables au plus près du sol. Cette méthode mécanique limite la contamination des sols et des nappes phréatiques tout en assurant une meilleure qualité des récoltes. Elle se présente comme une alternative crédible à l’usage des pesticides, jusque-là considérés comme incontournables.
Chacun de ces robbots est dotée de panneaux solaires, ce qui les rend totalement indépendants des carburants fossiles et de l’électricité conventionnelle. Ils s’activent dès le lever du soleil et s’arrêtent à la tombée de la nuit. Il opère de façon continue sans intervention humaine. Par ailleurs, leur système d’intelligence artificielle leur permet de détecter les mauvaises herbes en temps réel à l’aide d’images analysées instantanément. En cas de dysfonctionnement ou d’incident, ils peuvent alerter à distance une équipe de supervision.
Un investissement rentable pour les agriculteurs
Ces machines représentent un investissement stratégique pour les grandes exploitations. Un groupe de cinq robots, à raison de 50 000 dollars l’unité, peut traiter jusqu’à 65 hectares, remplaçant à la fois les dépenses en produits phytosanitaires, en carburant et en main-d’œuvre saisonnière. Le coût initial est donc rapidement compensé par les économies réalisées sur le long terme.
Source : ObjetConnecte