L’intelligence artificielle et les robots conversationnels attirent de plus en plus de monde. Beaucoup de personnes les utilisent pour se sentir moins seules, parler de leurs soucis ou simplement échanger. Mais faut-il s’en réjouir ou s’en méfier ?

Il ne s’agit pas ici de critiquer l’IA ni de la glorifier. Cette technologie est impressionnante, mais elle doit être utilisée avec prudence. L’intelligence artificielle est très puissante. Elle peut être très utile, mais aussi causer des problèmes.
Les chercheurs pensent qu’il faut contrôler son développement. Le but n’est pas de l’arrêter, mais de l’utiliser avec prudence et de réduire les dangers
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L’attrait de l’IA et ses limites
L’un des grands atouts de l’IA est sa disponibilité. Contrairement à un humain, elle peut répondre à toute heure du jour ou de la nuit. Cela donne à l’utilisateur l’impression d’avoir toujours quelqu’un à qui parler. De plus, les échanges semblent anonymes et rassurants. On peut rester chez soi, sans crainte d’être jugé.
Les robots conversationnels ont aussi un ton bienveillant. Ils écoutent, confirment nos émotions, et évitent les conflits. C’est agréable et réconfortant. Mais cette écoute parfaite a un prix. Elle ne permet pas de se confronter à un vrai regard extérieur. Or, grandir et évoluer passe aussi par la rencontre avec l’autre, par la discussion, parfois même par la contradiction. Une machine ne peut pas vraiment offrir cela.
Une aide utile, mais pas un remplaçant
L’IA peut être donc un outil intéressant pour les professionnels, par exemple pour résumer une séance ou rédiger des notes. Mais l’IA ne peut pas remplacer un psychologue. Un psychologue comprend les émotions, fait preuve d’empathie et utilise son jugement, des qualités qu’une machine ne possède pas. Il s’appuie sur son expérience, sur ses connaissances et sur la situation particulière de chaque personne.
Un vrai échange humain permet de réfléchir, de changer et de mieux se comprendre. L’IA, elle, a ses limites. Ses réponses peuvent être inexactes, incomplètes ou même risquées pour des personnes fragiles. Malgré son nom, elle n’a ni émotions, ni conscience, ni compassion réelle.
Attention à la confidentialité
Un autre point à ne pas négliger est la question des données. Quand on parle à un psychologue, tout reste confidentiel. Avec une IA, ce n’est pas garanti. Les conversations peuvent être enregistrées et utilisées pour améliorer le système. En réalité, on ne sait jamais vraiment où vont ces informations.
Comme le dit l’adage : « Quand un service est gratuit, c’est vous le produit. »
L’IA peut donc être un soutien, mais elle ne remplacera jamais la richesse et la profondeur d’une véritable relation humaine.
Source : Le Journal de Montréal