La Chine exige désormais une certification officielle aux créateurs de contenu

La Chine renforce le contrôle sur les influenceurs et les réseaux sociaux.

Applications des réseaux sociaux
Crédit : Zulfugar Karimov / Pexels
La Chine durcit le ton et impose la certification aux créateurs de contenu

Dès octobre 2025, toute personne parlant de sujets sensibles comme la médecine, le droit, la finance ou l’éducation, devra prouver qu’elle possède une formation officielle dans ce domaine. L’objectif est de limiter la désinformation et de garantir la fiabilité des informations diffusées en ligne.

Cette nouvelle règle a été mise en place par l’Administration chinoise du cyberespace (CAC), l’organisme chargé de superviser Internet en Chine. Les créateurs de contenu auront deux mois pour fournir leurs diplômes ou certificats afin de prouver leurs compétences. Leurs publications devront aussi mentionner clairement les sources utilisées et indiquer si des éléments ont été créés à l’aide de l’intelligence artificielle.

Les plateformes comme Douyin (version chinoise de TikTok), Bilibili et Weibo devront, elles aussi, vérifier la validité des informations et rappeler aux utilisateurs leurs obligations légales.

La Chine encadre tout contenu médical

En parallèle, la Chine a interdit toute publicité pour les produits et services médicaux, qu’il s’agisse de médicaments, de compléments alimentaires ou de consultations en ligne. Les comptes qui dissimulent de la publicité sous forme de contenus éducatifs ou qui usurpent une identité professionnelle seront également sanctionnés.

Les plateformes devront également former leurs algorithmes pour repérer et bloquer les contenus à caractère sexuel déguisés en vidéos éducatives.

Ces nouvelles règles visent à protéger les internautes et à garantir que les informations diffusées sur des sujets importants soient vérifiées.

La Chine s’inspire des critères de Google pour encadrer les influenceurs

Cette méthode est très proche de celle utilisée par Google pour les contenus appelés YMYL (« Your Money or Your Life »). Ces contenus concernent des sujets importants comme la santé, la sécurité et l’argent, qui peuvent avoir un impact direct sur la vie des utilisateurs.

Pour ce type d’informations, Google applique des règles strictes. Il évalue les contenus selon quatre critères : l’expérience, l’expertise, l’autorité et la fiabilité. Cela permet de mettre en avant les sites considérés comme crédibles et d’éviter la diffusion de fausses informations. La Chine applique désormais un principe similaire pour ses influenceurs. Seuls les créateurs compétents pourront parler de sujets sensibles.

A lire > Les animaux sont des influenceurs plus convaincants que les humains

D’autres pays commencent à encadrer les influenceurs

En Espagne, par exemple, une « loi sur les influenceurs » a été adoptée en avril 2024. Elle s’applique aux créateurs qui gagnent plus de 300 000 euros par an, qui comptent au moins un million d’abonnés sur une plateforme, et qui publient plus de 24 vidéos par an. Ces influenceurs doivent s’enregistrer officiellement et respecter certaines règles : signaler les contenus publicitaires, interdire la promotion de produits comme l’alcool et les médicaments, et vérifier l’âge de leurs spectateurs.

En octobre 2025, l’Espagne a créé un Code de conduite pour la publicité des influenceurs qui vise à rendre les campagnes publicitaires plus claires et à responsabiliser les créateurs de contenu.

Source : Marketing4eCommerce