Quel est l’âge de l’univers ? Les astrophysiciens débattent de cette question depuis des décennies. Ces dernières années, de nouvelles mesures scientifiques ont suggéré que l’univers pourrait être des centaines de millions d’années plus jeune que son âge précédemment estimé à environ 13,8 milliards d’années.
Depuis une montagne du désert d’Atacama au Chili, les astronomes du télescope cosmologique d’Atacama (ACT) de la Fondation nationale des sciences ont jeté un regard neuf sur la plus ancienne lumière de l’univers, autrement connue sous le nom de fond diffus cosmologique. Leurs nouvelles observations et un peu de géométrie cosmique suggèrent que l’univers a 13,77 milliards d’années, à plus ou moins 40 millions d’années.
Plus important encore, l’ACT confirme aussi essentiellement la constante de Hubble estimée par le satellite Plank, qui est la vitesse à laquelle l’univers est en expansion. L’ACT a constaté que l’univers s’étend à une vitesse de 67,6 kilomètres par seconde par mégaparsec, ce qui signifie qu’un objet situé à un mégaparsec de la Terre (environ 3,26 millions d’années-lumière) s’éloigne en moyenne de nous à la vitesse de 67,6 kilomètres par seconde en raison de l’expansion cosmique.
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En 2019, une équipe de recherche mesurant les mouvements des galaxies a calculé que l’univers est des centaines de millions d’années plus jeune que ce que l’équipe de Planck avait prédit. Cette divergence a laissé entendre qu’un nouveau modèle de l’univers pourrait être nécessaire et a suscité des inquiétudes quant à l’inexactitude d’une des séries de mesures.
Selon M. Kosowsky, président du département de physique et d’astronomie, ces découvertes ajoutent à la confusion entourant l’âge réel de l’univers mais fournissent également quelques indices sur les domaines dans lesquels les cosmologistes devraient chercher des réponses. D’après une autre étude, l’univers suivrait sa propre horloge fondamentale.
Les scientifiques ne sont pas encore d’accord
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La tension sur la constante Hubble demeure. Des techniques développées par plusieurs équipes, dont celle dirigée par Freedman, un astronome de l’université de Chicago dans l’Illinois, pourraient aider à la résoudre. Les scientifiques s’accordent à dire que les mesures finiront par converger à mesure que les expérimentateurs perfectionneront leurs méthodes.
Source : arXiv