Les fœtus humains sont dangereusement exposés aux nanoparticules

Une étude venant d’être publiée affirme que les nano-particules peuvent traverser le placenta durant la gestation du bébé humain.

Des scientifiques de l’Université Rutgers ont étudié les facteurs pouvant être responsables d’un faible poids à la naissance chez les bébés. Les nanoparticules inhalées par la mère pourraient être la cause. D’après cette équipe, elles peuvent traverser le placenta, la barrière protectrice naturelle qui protège normalement les fœtus.

Exemple d,observation au microscope de nanoparticules (dioxyde de titanum) - Crédits : Wikimedia
Exemple d’observation au microscope de nanoparticules (dioxyde de titane) – Crédits : Wikimedia

«  En utilisant certaines techniques spécialisées, nous avons trouvé des preuves que les particules peuvent migrer des poumons vers le placenta et éventuellement les tissus fœtaux après une exposition maternelle tout au long de la grossesse. Le placenta n’agit pas comme une barrière face à ces particules. Les poumons non plus. » 

Phoebe Stapleton, membre du corps professoral du Rutgers Environmental and Occupational Health Sciences Institute.

Des particules omniprésentes et difficiles à observer

« Les particules sont petites et vraiment difficiles à trouver ». Fabriquées par l’homme, elles sont si minuscules qu’elles ne peuvent pas être vues dans les microscopes conventionnels. Elles mesurent moins de 100 nanomètres de large. C’est des dizaines de milliers de fois plus petit que le diamètre d’un cheveu humain.

Ces particules sont utilisées dans des milliers de produits, des écrans solaires aux produits pharmaceutiques en passant par les équipements sportifs. Elles sont très appréciées par l’industrie, car elles peuvent améliorer l’efficacité des médicaments et de divers produits.

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Les nanoparticules inhalées ou ingérées peuvent passer au travers du placenta

L’étude clinique a été réalisée sur des rats et a permis de mettre en exergue leur faculté de passer au travers des tissus après inhalation. L’équipe de chercheurs a également eu le droit à une surprise. Le groupe contrôle, non exposé aux nanoparticules en présentait tout de même dans leur organisme. Après investigation, les chercheurs en ont décelé dans leur nourriture et ont pu également observer leur trajectoire dans un organisme.

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Ainsi, les scientifiques ont déjà confirmé le fait que les fœtus sont facilement exposés à ces particules omniprésentes dans notre quotidien. Reste à établir avec fiabilité le lien entre ces expositions et certains problèmes de développement chez les fœtus.

« Maintenant que nous savons que les nanoparticules migrent [des poumons de la mère vers le placenta et les tissus fœtaux] nous pouvons travailler pour répondre à d’autres questions ».

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Source : ScienceDaily

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