Test Xiaomi Mi 9 SE : quelques loupés, mais aussi pas mal de qualités

Image 1 : Test Xiaomi Mi 9 SE : quelques loupés, mais aussi pas mal de qualités
8,5/10

Xiaomi Mi 9 SE – 6 Go / 64 Go – bleu océan

On aime
  • Le Snapdragon 712 est une belle surprise
  • Le design et la prise en main
  • Le prix
  • L'autonomie
On n’aime pas
  • Les photos aux couleurs saturées et la prise de vue nocturne
  • L'environnement (mais encore une fois, ce n'est qu'une affaire de goût, diront certains)
Verdict :

Version allégée du Mi 9, le Mi 9 SE délivre finalement un bon compromis entre puissance et prix réduit. Nous avons été impressionnés par sa gestion de l’autonomie, malgré une batterie de petite capacité. Xiaomi doit cependant faire encore quelques efforts sur la partie photo, même s’il convient de saluer la mise à jour logicielle qui délivre des photos moins “floues” en pleine lumière, comme c’était le cas sur le Mi 9 (le problème doit aussi être réglé sur ce modèle depuis notre test de mars dernier).

En février dernier, Xiaomi annonçait son nouveau flagship, le Mi 9. Dans le même temps, le fabricant dévoilait un autre téléphone, accessible aux bourses plus modestes, mais réservé en premier lieu au marché chinois. Après quelques semaines d’attente, le Mi 9 SE est enfin disponible dans l’Hexagone. Vendu 130 € de moins, l’appareil affiche des dimensions plus réduites que son grand frère, mais opte pour un processeur moins puissant. En revanche, en matière de design, il est identique au Mi 9 et offre les mêmes performances photographiques. Alors, est-ce une bonne ou une mauvaise affaire ? Quel modèle privilégier ? Nous avons testé le nouveau smartphone de Xiaomi deux semaines durant et vous livrons toutes nos conclusions.

A lire aussi : [Test] Xiaomi Mi 9 : on a testé le premier smartphone équipé d’un Snapdragon 855

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Toujours oui pour son design

Le Xiaomi Mi 9 SE hérite du look du Mi 9 : nous avons affaire ici à un appareil au design agréable, avec ses bords arrondis (mais pas incurvés), ses boutons de contrôle logés sur le côté droit, son encoche destinée à accueillir le capteur photo en façade… L’appareil profite d’un look sobre et passe-partout. Il n’y a pas grand-chose à reprocher à ce smartphone, à l’exception peut-être de 3 points : l’absence de prise Jack 3,5, l’absence de port microSD et la protubérance de son triple capteur photo arrière, qui empêche d’utiliser l’appareil à plat sur une table. Un détail rapidement réglé par l’usage d’une coque de protection, laquelle est fournie par le fabricant. Sur le deuxième point (prise Jack), il faudra penser à conserver l’adaptateur USB-C à proximité. Quant au troisième point (port microSD), il conviendra de faire un peu de nettoyage sur l’appareil quand on a tendance à y stocker toutes ses photos et à accumuler les applications gourmandes en stockage. À moins d’opter d’entrée de jeu pour l’édition en 128 Go, vendue seulement 30 € de plus que l’édition en 128 Go. Ce qui peut sembler le choix le plus judicieux, en somme.

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Revenons au design pur et dur. On note cependant quelques différences entre le Mi 9 et le Mi 9 SE. Les dimensions de l’appareil ont été réduites, puisqu’on passe d’une taille d’écran de 6,39″ à 5,97″. En conséquence, le téléphone voit sa taille réduite : 14,75 x 7,05 x 0,75 cm, contre 15,75 x 7,47 x 0,76 pour le Mi 9. Ce qui ne veut pas dire que l’on perd en définition, puisqu’on conserve du 2340 x 1080 pixels sur l’écran Super AMOLED. Enfin, l’appareil s’allège, puisqu’il ne pèse « que » 155 grammes, là où le Mi 9 fait 173 grammes.

En bref, le téléphone séduit par ses finitions et son apparente robustesse. Le Mi 9 SE se présente sous la forme d’un modèle assez compact, destiné à celles et ceux qu’un téléphone de plus de 6″ rebute. On prend plaisir à le manipuler et l’utiliser à une main, même si en matière de compacité, on peut lui préférer le Samsung S10e que nous avons testé récemment, à condition d’en avoir les moyens, bien évidemment.

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Le Mi 9 SE et son dos “bleu océan”.

Oui pour ses performances

Contrairement au Mi 9, qui est équipé du Snapdragon 855 de Qualcomm, le Mi 9 SE est nanti d’un processeur de puissance inférieure. Rassurez-vous, il ne s’agit pas pour autant d’un vieux CPU datant de 2 ou 3 ans, ou d’un modèle d’entrée de gamme plus récent. Non, Xiaomi a fait les choses bien et propose le tout nouveau Snapdragon 712, un modèle de processeur que l’on ne trouve nulle part ailleurs pour l’instant. Le processeur est épaulé par 6 Go de RAM. Avec ses 64 ou 128 Go de stockage, Xiaomi n’a donc pas rogné sur les composants de son appareil. Sur le papier, le Mi 9 SE offre donc une solide configuration. Pour nous en assurer, nous avons soumis l’appareil à nos applications de benchmarks traditionnelles que sont Geekbench, 3DMark, Antutu et PCMark.

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De gauche à droite : 3D Mark, Geekbenck et PCMark.

Y a-t-il un réel gain par rapport au Snapdragon 710 sorti il y a quelques mois et qui équipe, entre autres, le RX17 Pro d’Oppo ? La réponse est positive. Le gain n’est certes pas démentiel, mais il est bien là. À l’usage, cela ne se ressent pas vraiment, que ce soit dans les applications classiques (Web, service de SVoD, etc.) ou dans les jeux. Bien évidemment, les jeux hyper gourmands en ressources 3D ont parfois un peu de mal à passer (notamment les Fortnite et autres PUBG), mais la quasi-totalité des titres que nous avons pu lui soumettre s’est affichée sans subir le moindre ralentissement.


3DMark
(Sling Shot Extreme)
Geekbench
(Multi-core)
Antutu
Mi 9 SE
(Snapdragon 712)
20846028178879
Oppo RX17 Pro
(Snapdragon 710 )
18555952169161
Honor 8X
(Kirin 710)
15965645139882
Redmi Note 7
(Snapdragon 660)
12594551144590
Moto G7 Plus
(Snapdragon 636)
9464933117754

L’autonomie, assurée par une batterie de 3070 mAh est, elle aussi, très satisfaisante. Nous avons soumis le téléphone à notre série habituelle de tests : beaucoup de Web, une heure de téléphonie, une heure de stream vidéo sur Netflix, une heure d’écoute musicale sur Deezer et une heure d’utilisation du GPS. Nous avons effectué l’opération à trois reprises, en rechargeant bien sûr à chaque fois à 100% l’appareil une fois celui-ci totalement déchargé, ce qui nous a permis une moyenne pertinente. Dans de telles conditions, l’appareil parvient à tenir un peu plus d’une journée et demie, ce qui le place dans la moyenne haute, malgré sa “petite” batterie.

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L’appareil est livré avec une coque noire translucide.

Oui et non pour la photo

Comme évoqué plus haut, l’appareil profite du même triple capteur dorsal que son grand frère, le Mi 9. On trouve donc un dispositif de 48 MP (avec une ouverture de f/1.8), un autre de 13 MP (ouverture de f/2.4)pour l’ultra grand-angle et un dernier de 8 MP (ouverture de f/2.4) en guise de téléobjectif. Quels résultats obtient-on avec ce trio ? La réponse se trouve juste en dessous.

En pleine lumière, l’appareil livre des photos nettes et pleinement exploitables. L’un des défauts que nous avions formulés à l’égard du Mi 9, à savoir le lissage un peu trop flagrant sur certains clichés, semble avoir été partiellement corrigé, certainement via une mise à jour logicielle. On note toujours un petit lissage destiné à gommer le bruit dont pourrait faire preuve une photo, mais celui-ci est désormais nettement moins visible que sur les tests que nous avions effectués en mars dernier sur le Mi 9. En revanche, la balance colorimétrique est légèrement saturée. Comprenez par là que les verts sont bien verts, les rouges bien rouges et les bleus bien bleus. La série de photos ci-dessous, effectuée par temps clair, mais pas véritablement ensoleillée, le démontre. L’avantage, c’est que les clichés sont automatiquement embellis, ce qui devrait en ravir beaucoup. L’inconvénient, c’est que la balance colorimétrique n’est pas toujours très respectée par rapport à la réalité. Et peu importe que l’on désactive le mode IA : le résultat est toujours le même.

En faible luminosité, l’appareil s’en tire moyennement bien, à condition de faire appel au mode Nuit (qui ne s’active pas par défaut, contrairement à un Galaxy S10, par exemple). Comme le démontrent les quelques clichés ci-dessous, les éléments pris en photo sont visibles et on peut zoomer dessus à 1,5x sans craindre une image réellement bruitée. Au-delà de cette valeur, le cliché devient difficilement exploitable.

En revanche, un conseil : il convient d’avoir toujours une petite source lumineuse à proximité. Dès qu’on se retrouve réellement dans la pénombre, le résultat est soit trop bruité, soit trop flou pour être réellement exploitable.

Oui et non pour MIUI

Nous l’avons déjà mentionné à plusieurs reprises, MIUI ne nous convainc toujours pas. Nous soumettons régulièrement tous les smartphones à l’ensemble des membres de la rédaction, et c’est souvent MIUI qui est le moins apprécié, sans être totalement boudé pour autant. Ce n’est probablement qu’une affaire de goût, car l’environnement et ses réglages imaginés par Xiaomi proposent quelques fonctionnalités pertinentes, comme le réglage des températures de l’affichage, de nombreux réglages par gest, etc. Nous l’avons déjà signalé à plusieurs reprises, celles et ceux qui connaissent iOS seront les moins dépaysés, tant Xiaomi s’est inspiré de l’environnement d’Apple pour concevoir son propre système.

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On pourra déplorer l’absence de tiroir d’applications, mais c’est finalement un coup à prendre. Et puis, il est toujours possible d’installer un launcher pour en profiter. Le système de notification reste cependant l’un des points noirs du système : à moins d’être continuellement scotché à l’écran de son smartphone, on a tendance à ne jamais voir les nouveaux mails, les alertes d’applications liées aux actualités ou, par extension, toutes ces notifications qui vous préviennent quand c’est à votre tour de jouer, d’enchérir sur un produit qui se termine dans les 15 minutes (qui a dit que nous utilisions beaucoup eBay ?), etc. Les notifications vont se perdre dans la barre frontale sans jamais s’afficher sur l’écran. Il vous faudra adopter le rythme : penser à faire défiler la barre de notifications, faute de quoi, vous ne verrez pas grand-chose des alertes. Le système, à trop vouloir laisser l’utilisateur tranquille, en devient finalement trop discret.

Oui pour son prix, comme toujours

Xiaomi nous a habitués à commercialiser des produits souvent à la pointe et à des prix défiant toute concurrence. Le fabricant chinois récidive encore avec le Mi 9 SE, qui dispose d’un large éventail d’atouts et qui s’affiche pourtant à un tarif relativement bas au regard de ses performances. Avec son écran Amoled, sa taille réduite par rapport au Mi 9, son ratio de 19,5:9, son Snapdragon 712, ses 6 Go de RAM et ses 64 ou 128 Go de stockage, l’appareil offre tout ce dont on peut avoir attendre aujourd’hui de la part d’un smartphone à moins de 400 €… D’autant qu’en guettant les promos, on commence déjà à le trouver aux alentours des 300 € !

Il s’agit au final d’une bonne affaire que nous propose là Xiaomi, affaire qui devrait ravir celles et ceux (et ils sont de plus en nombreux à en croire les commentaires laissés dans nos tests) qui préfèrent disposer d’un smartphone de moins de 6″, quitte à perdre un peu en puissance.

Image 17 : Test Xiaomi Mi 9 SE : quelques loupés, mais aussi pas mal de qualités
photo prise à l’aide du zoom maximal (8x)

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