Les véhicules électriques légers sont devenus omniprésents dans les villes françaises. Ils séduisent de plus en plus d’usagers… parfois au mépris des règles de sécurité. À Marseille, un fait divers spectaculaire illustre jusqu’où peuvent mener certaines dérives.
Un VTT électrique lancé à près de 140 km/h sur l’autoroute : une interpellation hors norme
À la fin du mois de novembre, un simple contrôle de police tourne à l’incroyable sur une voie rapide marseillaise. Les forces de l’ordre tentent d’interpeller un jeune homme circulant sur un VTT électrique dont la conduite attire immédiatement l’attention. Au lieu de s’arrêter, le cycliste prend la fuite et s’engage sur l’autoroute, à contresens, sans casque.
La poursuite devient alors totalement hors norme. Les policiers atteignent plus de 130 km/h pour tenter de le rattraper, une vitesse ahurissante pour un vélo, qui ne laisse aucun doute sur une modification illégale du moteur. L’engin culminera même à près de 140 km/h avant l’interpellation du conducteur, âgé de 22 ans. Les agents découvrent alors 500 grammes de stupéfiants sur lui. Le cycliste était en réalité en pleine livraison.
Un risque sous-estimé mais bien réel
Si cet épisode reste exceptionnel par son intensité, le phénomène du débridage est loin d’être isolé. En France, la réglementation limite la vitesse des vélos et des trottinettes électriques à 25 km/h. Pourtant, sur les réseaux sociaux, les tutoriels et les démonstrations de vitesse se multiplient, banalisant une pratique pourtant dangereuse et illégale.
Dans les ateliers spécialisés, les demandes de débridage sont fréquentes, mais elles sont systématiquement rejetées. Les experts rappellent que ces engins ne sont pas conçus pour rouler à des vitesses proches de celles d’un scooter. Les casques inadaptés, les amortisseurs insuffisants et les systèmes de freinage limités transforment la moindre chute en danger grave.
Un renforcement des contrôles pour limiter les abus
Face à cette montée des comportements à risque, certaines communes renforcent leurs contrôles. À La Rochelle, la police municipale utilise désormais un appareil capable d’estimer la vitesse maximale théorique des engins électriques. Lorsqu’une trottinette affiche 70 km/h, le constat est sans appel. Pour l’instant, la priorité reste la prévention, mais les sanctions peuvent aller jusqu’à l’amende et la confiscation du véhicule.
En parallèle, des restrictions de circulation ont été mises en place dans les zones les plus fréquentées afin de protéger les piétons et les commerçants. Une réponse jugée nécessaire alors que, sur les douze derniers mois, les accidents impliquant ces engins ont causé 66 décès et près de 1 000 blessés graves en France.
Source : TF1 INFO
