Les appels indésirables continuent d’empoisonner la vie quotidienne de nombreux Français. Malgré les listes d’opposition et les démarches de signalement, les tentatives d’arnaques téléphoniques restent fréquentes et touchent chaque année des millions de personnes. Face à ce fléau persistant, l’Arcep, le régulateur des télécommunications, vient d’annoncer une mesure forte qui pourrait enfin freiner ces pratiques trompeuses.

Comment identifier et éviter les appels téléphoniques suspects dès 2026
Dès le 1er janvier 2026, une nouvelle règle changera la façon dont certains appels apparaissent sur les écrans des téléphones. Si un appelant tente d’usurper un numéro ou d’apparaître sous une fausse identité, le numéro affiché sera automatiquement remplacé par un numéro masqué.
L’objectif est de permettre aux utilisateurs d’identifier instantanément qu’il s’agit d’un appel potentiellement douteux. L’Arcep espère ainsi rendre beaucoup plus difficile la tâche des escrocs qui imitent des numéros de banques, d’opérateurs ou d’organismes publics pour tromper leurs victimes.
Cette solution n’était pas le premier choix de l’autorité
À l’origine, l’Arcep souhaitait que tous les appels suspects affichent un numéro générique de type 99 99 99 99 99, afin d’avertir clairement le destinataire. Mais après réflexion, elle a finalement opté pour la solution du numéro masqué, jugée plus cohérente et plus rapidement identifiable par les usagers.
Pour accompagner cette nouvelle mesure, l’Arcep rappelle l’existence de sa plateforme « J’alerte l’Arcep ». Cet outil permet aux citoyens de signaler une usurpation de numéro, un démarchage abusif ou un comportement suspect. Et la demande est bien réelle. Près de 18 000 signalements y ont déjà été enregistrés, preuve que les pratiques frauduleuses restent omniprésentes.
Un cadre légal renforcé contre le démarchage téléphonique
Au-delà de l’action du régulateur, la législation évolue également. Une nouvelle loi encadre plus strictement le démarchage commercial. Il devient interdit d’appeler un consommateur qui n’a pas donné son accord préalable pour être sollicité par téléphone.
De plus, il ne sera plus possible de conclure une vente et de faire accepter un service uniquement sur la base d’un consentement obtenu via un appel téléphonique. Une avancée importante quand on sait que certains démarcheurs abusent de la vulnérabilité et de la méconnaissance de leurs interlocuteurs.
Vers une baisse significative des arnaques ?
Si ces mesures ne feront pas disparaître le problème du jour au lendemain, elles marquent un vrai tournant dans la lutte contre les appels frauduleux. L’affichage en numéro masqué pour les usurpations, associé à un cadre légal plus protecteur, pourrait enfin offrir un répit aux millions de Français lassés de décrocher en craignant l’arnaque.
Source : BFMTV