ChatGPT : l’Administration française opte pour l’IA pour faciliter les échanges, à quoi s’attendre ?

L’Administration française veut s’appuyer sur l’intelligence artificielle et les chatbots (ChatGPT, LLaMA, etc.) dans différents domaines. Le but : améliorer la qualité de service aux usagers. Une deuxième vague d’expérimentations va être lancée en 2023.

Administration française IA
L’administration française mise tout sur l’IA © Envato

ChatGPT, Google Bard, Claude… L’intelligence artificielle et les chatbots sont à la mode. Mais si vous ne le saviez pas encore, l’IA est de plus en plus utilisée dans le secteur public pour optimiser les services rendus aux citoyens.

C’est ce que révélait un rapport publié par la Direction interministérielle du numérique (DINUM) et la Direction interministérielle de la transformation publique (DITP), qui présentent les résultats de 16 expérimentations menées dans différents domaines.

Ces expérimentations ont été lancées en 2020 dans le cadre du programme Impact AI, qui vise à accompagner les administrations françaises dans le déploiement de l’IA au service de l’intérêt général. Elles ont porté sur des thématiques variées, telles que la santé, l’éducation, la sécurité, la justice, l’environnement ou encore l’emploi.

Parmi les exemples cités dans le rapport, on peut mentionner :

  • Le projet ADEL, qui utilise l’IA pour détecter les erreurs et les fraudes dans les déclarations d’impôt sur le revenu.
  • Le projet ARES, qui utilise l’IA pour analyser les besoins des demandeurs d’emploi et leur proposer des offres personnalisées.
  • Le projet ASTRE, qui utilise l’IA pour aider les enseignants à évaluer les compétences des élèves et à adapter leur pédagogie.
  • Le projet CERES, qui utilise l’IA pour optimiser la gestion des ressources humaines dans la fonction publique.

L’IA à la rescousse du service aux usagers

L’Administration a pour projet d’utiliser l’intelligence artificielle pour améliorer la qualité de service aux usagers. Une expérimentation est menée dans ce sens par la direction interministérielle de la transformation publique (DITP) et la direction interministérielle du numérique (Dinum). Plus d’un millier d’agents se sont proposés pour essayer, dès la rentrée, cet outil d’IA dont l’effet de l’utilisation sur les délais de réponse et sur leur qualité sera évalué.

A travers ce test à grande échelle, les agents emploieront, indique le ministère, « des réponses produites par l’intelligence artificielle en les enrichissant et en les adaptant afin de mieux accompagner l’usager et ainsi de gagner du temps pour des réponses qui requièrent une attention spécifique. »

D’après BFM Business, cette expérimentation portera sur trois IA génératives de texte dont le célèbre ChatGPT d’OpenAI, LLaMA, le modèle d’IA conçu par Meta, la société-mère de Facebook et Bloom, un projet open source porté par Hugging Face, une startup fondée par des Français.

Comment l’IA peut-elle aider à simplifier les démarches administratives ?

Un autre rapport du conseil d’État souligne les bénéfices apportés par l’IA, tels que l’amélioration de la qualité de service, le gain de temps, la réduction des coûts, la simplification des démarches ou encore la lutte contre les inégalités.

À l’heure où la CNIL enquête sur ChatGPT et consorts, le rapport met également en avant les défis à relever pour assurer une utilisation éthique et responsable de l’IA, tels que la protection des données personnelles, la transparence des algorithmes, la fiabilité des résultats ou encore la formation des agents publics.

Selon modernisation.gouv.fr, l’IA peut aider à simplifier les démarches administratives de plusieurs manières :

  • Détecter les erreurs et les fraudes dans les déclarations d’impôt sur le revenu, ce qui permet de réduire les risques de contrôle fiscal et de pénalités pour les usagers.
  • Analyser les besoins des demandeurs d’emploi et leur proposer des offres personnalisées, ce qui facilite leur insertion professionnelle
  • Aider les enseignants à évaluer les compétences des élèves et à adapter leur pédagogie, ce qui améliore la qualité de l’éducation.
  • Optimiser la gestion des ressources humaines dans la fonction publique, ce qui permet de mieux recruter, former et accompagner les agents publics.
  • Favoriser l’échange de données entre administrations, l’information proactive des citoyens et l’ouverture des données publiques, ce qui rend les services publics plus transparents, plus efficaces et plus accessibles.

Le rapport conclut en annonçant le lancement d’une deuxième vague d’expérimentations en 2023, qui concernera une vingtaine de projets portés par des ministères, des opérateurs publics ou des collectivités territoriales. L’objectif est de poursuivre le développement de l’IA dans le secteur public et de renforcer la confiance des usagers dans cette technologie.

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