Free Mobile : quand le Covid permet à l’opérateur de surfactuer ses clients

Depuis 2017, il est possible de passer des appels vers un autre pays européen sans être surfacturé. Une disparition des frais d’itinérance qui n’est toutefois pas appliquée par Free sur les numéros spéciaux étrangers. Et ce même quand une abonnée réserve un créneau au téléphone pour réaliser un test Covid, dénonce l’UFC-Que Choisir.

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Free Mobile suscite la polémique – Crédit : Free

C’est en 2017 que le roaming a été aboli en Europe. Concrètement, cela signifie qu’un Européen en déplacement dans un autre pays du Vieux-Continent peut passer des coups de fil vers l’UE sans frais supplémentaire. Autrement dit, c’est comme si vous vous trouviez en France lorsque vous utilisez votre portable pour les appels, les textos ou l’utilisation d’Internet via vos données mobiles.

Témoignage à l’appui, l’UFC Que-Choisir vient toutefois de publier un papier dénonçant les pratiques de Free Mobile qui appliquerait toujours des frais d’itinérance dans certains cas. L’association de consommateurs relate ainsi l’histoire d’une étudiante française qui fait son Erasmus au Portugal. En décembre dernier, les cas de coronavirus augmentent sensiblement dans l’université qui l’accueille. Par conséquent, les étudiants doivent réaliser des tests de dépistage Covid.

Free Mobile surfacture les appels vers les numéros spéciaux étrangers

À la différence de la France, où la prise de rendez-vous peut se faire sur Internet, il faut impérativement contacter le Service national de santé au téléphone pour réserver un créneau. Le numéro spécial qu’il faut composer est notamment devenu gratuit depuis l’éclatement de la pandémie. Une fois en ligne avec un opérateur, l’étudiante en architecture passe près de 25 minutes à expliquer son cas, la procédure étant chronophage en raison de son statut d’expatrié. En définitive, elle finit par décrocher un rendez-vous pour se faire tester.

Plus tard, elle accède à son espace Free et constate avec amertume que l’appel lui a coûté la bagatelle de 68,89 euros. Contrairement à ses concurrents, Free considère que les numéros spéciaux échappent à l’accord sur les frais d’itinérance. Sous la pression de l’association et de l’Autorité de régulation des communications électroniques, Free avait arrêté de gonfler la facture de ses abonnés lorsque ces derniers appelaient un numéro spécial français depuis un pays européen. En revanche, l’opérateur rechigne toujours à s’exécuter pour les numéros spéciaux étrangers, souligne l’UFC Que-Choisir.

Source : UFC Que-Choisir

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