NASA : le test critique de son plus gros lanceur se solde par un échec

La Nasa a réalisé un test de l’étage principal du SLS au Centre Spacial Stennis. L’essai « Green Run » a tourné court après une petite minute.

Ce samedi avait lieu un essai extrêmement important pour la Nasa. Il s’agissait du test tant attendu du SLS, Space Launch System, qui avait été repoussé à de nombreuses reprises. Il s’agit du plus grand lanceur du monde destiné à recevoir la capsule Orion pour un vol habité. Cette simulation de lancement est primordiale pour la suite du programme Artemis qui prévoit un vol habité pour 2024.

Mise à feu du SLS
Mise à feu du SLS. Source : Nasa

Pendant le test, les moteurs ont fonctionné pendant environ une minute. Initialement, l’équipe avait prévu de maintenir l’expérience pour environ huit minutes, soit à peu près le temps du lancement de la prochaine mission vers la Lune. Au lieu de cela, au bout d’une minute sur le direct de la Nasa, on peut entendre une voix dire « Nous avons un dysfonctionnement majeur sur le moteur 4 ». Peu de temps après, les moteurs s’arrêteront.

Sur son blog, la Nasa signale que le logiciel de vol a stoppé le test lui-même. « À ce niveau, le test était entièrement automatisé. Pendant la mise à feu, le logiciel embarqué a bien réagi et il a initié un arrêt d’urgence des moteurs ».

Moins de données que prévu pour le test

John Shannon, responsable du projet SLS chez Boeing, avait déclaré un peu plus tôt dans la semaine espérer au moins 250 secondes de données utiles. « Si nous avons un arrêt imprévu, pour quelque raison que ce soit, nous aurons toutes les données nécessaires pour avoir une grande confiance dans le lanceur au bout d’environ 250 secondes ». L’équipe avait prévu dans cette fenêtre de temps de faire plusieurs manœuvres pour tester la réactivité des moteurs en fonctionnement.

Visiblement, nous sommes loin des 250 secondes espérées.Ce ne sont pas moins de 1400 capteurs qui enregistraient les données. Ils surveillaient, entre autres, les vibrations, la température, l’acoustique et les pressions exercées sur certaines pièces. Même si le test a été écourté, ces capteurs ont collecté beaucoup de données qui pourraient éventuellement aider la NASA à déterminer la voie à suivre.

Un projet maintes fois repoussé

Le SLS est un projet conjoint entre la Nasa et Boeing dans le but de créer le plus gros lanceur existant. L’importance de ce type de lanceur réside dans la nécessité d’avoir une charge utile la plus grande possible pour des missions d’envergure. Le SLS se base sur 4 moteurs RS 25 bien connus, car déjà utilisés comme moteurs principaux pour la navette spatiale.

Développé depuis de nombreuses années, le premier vol devait avoir lieu en 2017. Au lieu de cela, il a été la proie de nombreux retards et de son coût qui dépasse largement les budgets initiaux. Même si le test de ce samedi aurait dû avoir lieu en décembre 2020, la Nasa espérait un premier vol en novembre 2021.

L’essai qui a eu lieu marquait le début de la mission Artemis I. Celle-ci consiste à envoyer la capsule Orion, inhabitée, en orbite autour de la Lune. Il est encore trop tôt pour connaître l’impact de l’échec de cette semaine sur le programme. La Nasa ne devrait pas tarder à donner une conférence de presse à ce sujet.

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