Le Pixel 9 Pro Fold est le deuxième smartphone pliant grand format de Google, et le premier à être commercialisé en France. Il embarque un équipement haut de gamme complet, avec en particulier un téléobjectif 5x, et offre un large panel de fonctions pratiques faisant appel à l’IA.
- Quelles sont les caractéristiques techniques du Google Pixel 9 Pro Fold ?
- Quel est le prix du Google Pixel 9 Pro Fold ?
- Un design tout en finesse
- Deux écrans bien calibrés et particulièrement lumineux
- Tensor G4 : l’IA et l’efficacité énergétique plutôt que les performances
- D’excellentes aptitudes pour la photographie
- Des fonctions de retouche photo renforcées par l’IA
- De bonnes autonomies, quel que soit l’écran utilisé
- Notre verdict
- Assistant IA Gemini
- Fonctions de retouche photo IA
- Téléobjectif 5x
- Affichage très lumineux
- Excellente autonomie
- Gemini Advanced gratuit un an
- Qualité photo de jour comme de nuit
- Epaisseur et poids contenus
- 7 ans de maj Android et sécurité
- Performances limitées de la puce Google Tensor G4
- Recharge pas si rapide
Rares sont les constructeurs de smartphones a proposer deux modèles pliants : un petit au format poudrier (ou à clapet) et un grand. Les plus connus sont les Galaxy Z Flip et Galaxy Z Fold de Samsung. De son côté, Huawei a lancé il y a deux ans son P50 Pocket, le petit, complété par le Mate X3, son homologue grand format. Toutefois, les soucis de Huawei avec Google ont compliqué la donne pour le constructeur chinois et aucun des deux smartphones pliants n’est disponible à l’heure actuelle sur son site français.
Et la situation ne va pas évoluer avec la nouvelle offre Google. En effet, alors que le sino-américain Motorola se concentre sur le marché du smartphone pliant petit format, avec son récent Razr 50 Ultra, l’américain Google confirme sa volonté d’investir sur le second marché des smartphones pliants, ceux qui sont équipés de deux grands écrans, avec le lancement de son Pixel 9 Pro Fold.
Rappelons qu’il s’agit de la deuxième mouture du Pixel pliant grand format, puisque le premier Pixel Fold a été lancé l’année dernière dans différents pays, mais pas en France !
Le nouveau smartphone de Google se place ainsi en concurrent du Samsung Galaxy Z Fold 6. Mais aussi du Honor Magic V2, lancé en tout début d’année, et dont le remplaçant, le Magic V3, est d’ailleurs sur le point de débouler en boutique.
Quelles sont les caractéristiques techniques du Google Pixel 9 Pro Fold ?
Malgré ses deux écrans plus grands que ceux du premier modèle, le nouveau Pixel pliant de Google affiche un poids et des dimensions réduites. De plus, l’affichage est désormais compatible LTPO et bénéficie d’une luminosité maximale plus élevée. Et c’est un nouveau processeur maison, le Tensor G4, qui gère l’ensemble. Pour le reste, les objectifs et capteurs photo n’évoluent que très peu entre l’ancien et le nouveau Pixel Fold, alors que la capacité de la batterie est légèrement revue à la baisse.
- Processeur : Google Tensor G4
- Mémoire : 16 Go
- Stockage : 256, 512 Go
- Ecran externe : 6,3 pouces, 120 Hz, 2424 x 1080 pixels, format 20:9, 1800 nits (HDR), 2700 nits (max), Gorilla Glass Victus 2
- Ecran interne pliant : 8 pouces, 120 Hz LTPO, 2152 x 2076 pixels, 1600 nits (HDR), 2700 nits (max)
- Dimensions plié : 15,5 x 7,7 x 1 cm
- Dimensions déplié : 15,5 x 15 x 0,5 cm
- Appareils photos : grand angle 48 mégapixels (f/1.7, OIS et EIS), ultra grand angle 10,5 mégapixels (f/2.2), Téléobjectif 10,8 mégapixels (zoom optique 5x, OIS et EIS)
- Appareil photo avant écran externe : 10 mégapixels, f/2.2
- Appareil photo avant écran pliant : 10 mégapixels, f/2.2
- Connectivité : USB C, Wi-Fi 7, Bluetooth 5.3
- Poids : 257 g
- Batterie : 4650 mAh
- Charge : filaire 21 W, 7,5 W sans fil (Qi)
- Sécurité : lecteur d’empreintes digitales latéral
- Durabilité : IPX8
- Autre : haut-parleurs stéréo
- OS : Android 14, 7 ans de mises à jour système et sécurité
A lire aussi > Test Honor Magic V2, la nouvelle référence des smartphones pliants
Quel est le prix du Google Pixel 9 Pro Fold ?
Le Google Pixel 9 Pro Fold est disponible depuis le 4 septembre 2024 en deux versions :
- avec 256 Go d’espace de stockage : 1899 €
- avec 512 Go d’espace de stockage : 2029 €
Bon point, le constructeur propose une offre de lancement particulièrement intéressante, valable jusqu’au 5 septembre. Celle-ci permet d’acheter le modèle 512 Go au même prix que celui doté de 256 Go d’espace de stockage !
Signalons que son principal concurrent, le Galaxy Z Fold 6 de Samsung, est commercialisé à 1999 €, avec 12 Go de mémoire et 256 Go d’espace de stockage, et 2119 € avec 512 Go de stockage. Une troisième version, équipée de 1 To de stockage, est même proposée à 2359 €.
On voit donc que le prix du Pixel 9 Pro Fold 512 Go est très compétitif (avec l’offre de pré commande). Et il demeurera encore environ 100 € que le smartphone pliant de Samsung lorsque celle-ci sera terminée.
Rappelons également que trois autres smartphones de la gamme Pixel de Google, plus abordables car plus traditionnels (non pliants), ont été mis sur le marché quelques jours plus tôt. Nous avons d’ailleurs testé deux d’entre eux :
- Le Pixel 9
- Le Pixel 9 Pro
- Le Pixel 9 Pro XL
Un design tout en finesse
Lorsqu’on prend en main le Google Pixel 9 Pro Fold la première fois, on ne peut être qu’agréablement surpris par sa finesse. En effet le smartphone ne mesure que 5 mm d’épaisseur lorsqu’il est déplié. Et donc, il est deux fois plus épais, soit seulement 1 cm, lorsqu’il est replié.
En comparaison, le Galaxy Z Fold 6 de Samsung s’avère un peu plus épais : 5,6 mm et 1,21 cm. De son côté, le Honor Magic V2 n’est que très légèrement plus fin que le Pixel (4,7 et 9,9 mm).
Le Google Pixel 9 Pro Fold pèse 257 grammes, soit environ 30 grammes de moins que le premier modèle (283 grammes), ce qui est une bonne chose. En revanche, il demeure très légèrement plus lourd que le Galaxy Z Fold 6 (239 grammes).
La résistance du smartphone est assurée par un cadre en aluminium et le revêtement Gorilla Glass Victus 2 (le dernier en date du constructeur Corning), qui protège l’écran extérieur et le dos des chocs et rayures.
Le Google Pixel 9 Pro Fold est disponible en deux couleurs : porcelaine ou noir volcanique. Le revêtement de sa face arrière est annoncée comme anti traces de doigts. Celle-ci arbore une finition mate, particulièrement douce au toucher. Et, dans les faits, si les traces de doigts ne sont pas totalement éliminées, elles s’avèrent beaucoup moins visibles que sur le Pixel 9, dont le dos est brillant (voir photo ci-dessus).
Signalons d’autre part que si les inscriptions situées au bas du dos du Pixel 9 Pro Fold semblent un peu trop visibles sur les photos de ce test, ce qui pourrait déplaire à certains, car cela nuit quelque peu à l’esthétique du smartphone, il faut savoir qu’elles le sont beaucoup moins en réalité. En effet, le capteur grand angle du Pixel 9, qui a servi à faire ces clichés, s’avère tellement sensible qu’il rehausse la luminosité globale, ce qui fait ressortir ces inscriptions sur les photos. Or, à l’œil nu, celle-ci sont quasiment invisibles, alors qu’elles étaient carrément absentes du dos du Pixel 9 (en revanche, paradoxalement, le logo Google est un peu plus discret sur le Pixel 9 Pro Fold !).
Smartphone haut de gamme oblige, le Google Pixel 9 Pro est certifié IPX8. Il est donc étanche à l’eau (à faible profondeur et pour une courte durée). Mais, aucune promesse n’est faite quant à la résistance du smartphone aux particules très fines, comme la poussière ou le sable. Attention donc si on est amené à l’utiliser dans des conditions quelque peu extrêmes.
Et comme ses homologues à grand écran pliant, le Pixel 9 Pro Fold dispose d’un lecteur d’empreintes digitales latéral. A ce dernier, s’ajoute une option qui permet de déverrouiller l’accès au smartphone grâce à la reconnaissance du visage de l’utilisateur.
Pour le reste, que du classique : deux haut-parleurs sui restituent un son stéréo si on ne désire pas utiliser un casque ou des écouteurs; support de deux cartes SIM (dont une eSIM); Wi-Fi 7; Bluetooth 5.3, etc.
A lire aussi > Test Samsung Galaxy Z Flip 6 : Un petit pas pour le matériel, un bond de géant pour l’IA
Deux écrans bien calibrés et particulièrement lumineux
Les deux écrans du Pixel 9 Pro Fold sont légèrement plus grands que ceux du premier Pixel Fold :
- 6,3 pouces pour l’écran externe (contre 5,8 pouces)
- 8 pouces pour l’écran interne pliable (contre 7,6 pouces)
Si on le compare au Magic V2 ou au Galaxy Z Fold 6, on voit donc que l’écran externe offre le meilleur confort d’utilisation (7,92 pour l’écran du Honor et 7,6 pouces pour celui du Samsung). En revanche, la taille de l’écran externe est la même que sur le smartphone pliant de Samsung (6,43 pouces pour l’écran externe du Honor Magic V2).
Depuis plusieurs années, l’intérêt du grand écran pliable se fait plus évident pour un nombre croissant d’utilisateurs. Il s’agit en effet de procurer un plus grand confort d’affichage pour de nombreux types d’utilisation : regarder des photos, parcourir des sites Web et les réseaux sociaux, afficher une carte pour trouver son chemin, etc.
La surface d’affichage est particulièrement bien mise à profit avec des sites / applications comme Netflix, Youtube, Spotify, etc. Même les menus d’Android bénéficient de cette surface d’affichage doublée, en s’affichant sur deux colonnes, ce qui simplifie les déplacements dans les menus.
On a aussi la possibilité d’afficher deux applications simultanément. L’opération s’effectue très simplement : un appui long sur l’icône de la première application fait apparaître un menu ou il suffit de sélectionner l’option Ecran partagé. Ensuite, on clique sur l’icône de la seconde appli et le système affiche alors les deux côte à côte (ou l’une en dessous de l’autre).
Paradoxalement, le grand écran n’est pas particulièrement avantageux lorsqu’il s’agit de regarder une vidéo. En effet, si l’image s’avère alors un peu plus grande que sur l’écran externe, les bandes noires qui l’entourent sont plus ou moins importantes, selon qu’il s’agisse d’une série ou d’une vidéo Youtube, adaptée à la TV ou un ordinateur, ou d’un film au format cinémascope (2,35:1), dont le format est adapté aux écrans de cinéma.
L’utilisation de l’écran externe pour regarder des vidéos présente de plus un avantage : on peut poser le smartphone, à moitié replié, sur un bureau ou une table, ce qui permet de garder ses mains libres.
Pour ce qui est de la fluidité de l’affichage, les deux écrans du Pixel 9 Pro Fold supportent une fréquence maximale de 120 Hz. Toutefois, seul le grand écran interne pliant exploite la technologie LTPO. Ainsi, lorsque le mode Affichage fluide est activé, son taux de rafraichissement est en mesure de varier automatiquement entre 1 Hz (lorsqu’on écoute de la musique ou quand on regarde des photos) et 120 Hz (pour jouer par exemple). Par défaut, ce mode est inactif, et on assume donc que la fréquence est fixée à 60 Hz (dans ce cas, l’autonomie de la batterie est optimale).
L’écran externe ne supporte pas cette technologie. Sa fréquence d’affichage ne peut donc varier qu’entre 60 et 120 Hz dans le mode Affichage fluide.
A l’aide de notre sonde Calibrite Display Pro HL, nous avons mesuré les principales caractéristiques du grand écran OLED pliant et les résultats sont les suivants :
- Luminosité maximale : 1080 nits. Cette valeur, obtenue avec les réglages de base, s’avère très élevée. Elle peut même atteindre – d’après Google – 1600 nits avec des contenus HDR, et même 2700 nits en pic.
- Température des couleurs moyenne : 6831 K (colorimétrie très légèrement froide).
- Delta E moyen de 1,6. Ce dernier est très inférieur à 3, ce qui est un très bon point. En effet, cela indique que l’écran affiche les couleurs avec un grand réalisme. Celles-ci ne sont pas exagérément boostées pour flatter la pupille de l’utilisateur.
Si on réalise d’autres tests, sur l’écran externe cette fois, on obtient les mesures suivantes :
- Luminosité maximale de 1225 nits. La lisibilité est donc optimale en plein soleil. D’autant que si on active la luminosité adaptative, le constructeur indique que la luminosité maximale peut grimper jusqu’à 1800 nits (avec même un pic pouvant atteindre 2700 nits !).
- Température moyenne des couleurs : 6716 K (on se rapproche un peu plus de la valeur de 6500 K, qui symbolise une colorimétrie parfaitement neutre).
- Delta E moyen de 1,7. La fidélité des couleurs est donc encore une fois parfaitement assurée.
-
Cdiscount1,409.99€
-
Pixmania FR1,443.90€
-
Fnac1799€
-
Darty1799€
-
orange.fr1799€
-
sosh.fr1799€
-
Amazon1799€
-
Boulanger1,799.99€
Tensor G4 : l’IA et l’efficacité énergétique plutôt que les performances
Le Pixel 9 Pro Fold embarque le nouveau processeur de Google, le Tensor G4, le même que celui qui équipe le Pixel 9, dont nous avons publié le test il y a quelques jours. Et comme nous l’avons déjà vu à cette occasion, le nouveau processeur de Google ne prétend pas faire la course avec le Snapdragon 8 Gen 3 de Qualcomm, qui équipe tous les smartphones haut de gamme de 2024. Les différents benchmark montrent que la nouvelle puce de Google est distancée dans tous les domaines.
Cela ne l’empêche toutefois pas d’afficher – comme nous le verrons – une consommation électrique maitrisée, et d’offrir une excellente réactivité avec les applications du quotidien. Par exemple, la capture des photos est quasi instantanée, ce qui permet d’enchainer les prises de vue à grande vitesse.
De plus, Google met fortement l’accent sur l’intelligence artificielle (comme Samsung), avec – par exemple – son nouvel assistant intelligent, Gemini (le bon vieux Google assistant, obsolète cède la place). On note d’ailleurs que Google offre une année d’abonnement à Gemini Advanced pour l’achat du Pixel 9 Pro Fold. Rappelons que le forfait Google One AI Premium, qui permet d’accéder à cette version avancée de Gemini, est proposé en temps normal à 22 € par mois !). Celui-ci comprend également un espace de stockage de 2 To dans le cloud. Rappelons que le Pixel 9 ne bénéficie pas de cette offre.
D’autre part, comme sur les autres Pixel, on retrouve la fonction Entourer pour chercher, qui – comme son nom l’indique – permet d’obtenir des informations très facilement sur des objets, des lieux ou des personnes.
Au final, les rares moments où le Google Pixel 9 Pro Fold montre quelques signes de lenteur se font ressentir lorsqu’on utilise les fonctions de retouche photo dopées à l’IA. En effet, certaines font mouliner le smartphone pendant quelques secondes avant de dévoiler les résultats générés.
A lire aussi > Test Motorola Razr 50 : le smartphone pliable le moins cher du marché réussit son pari
D’excellentes aptitudes pour la photographie
Le Google Pixel 9 Pro Fold est équipé de pas moins de 5 objectifs. Les trois principaux offrent des prestations plutôt classiques pour un smartphone haut de gamme :
- Grand angle associé à un capteur de 48 mégapixels
- Ultra grand angle, avec un capteur de 10,5 mégapixels
- Téléobjectif avec zoom optique 5x (ce qui est mieux que les zooms optiques 2,5x du Honor Magic V2 et 3x du Galaxy Z Fold 6).
Dans tous les cas, les photos générées sont une définition de 4000 x 3000 pixels.
On note que le Pixel 9 Pro Fold est moins bien loti que le Pixel 9 Pro XL, pour lequel les capteurs associés à l’objectif ultra grand angle et au téléobjectif ont une définition de 48 mégapixels. Le Honor Magic V2 est lui aussi mieux équipé, avec un capteur ultra grand angle de 50 mégapixels, alors que celui qui est associé au téléobjectif a une définition de 20 mégapixels. En revanche, le Samsung Galaxy Z Fold 6 embarquent des capteurs à peu près identiques à ceux du Pixel 9 Pro Fold.
A ces trois objectifs dorsaux, s’ajoute celui qui est intégré à l’écran externe. Equivalent à un 23 mm, il est associé à un capteur de 10 mégapixels (ouverture de f/2,2). Enfin, un dernier objectif est présent dans le coin de l’écran pliant. Ses caractéristiques sont exactement les mêmes que le précédent.
Le Google Pixel 9 Pro Fold offre la possibilité d’utiliser l’objectif de l’écran externe pour réaliser facilement des selfies, en mode mains libres, comme on peut le faire avec les smartphones pliants au format poudrier (Samsung Galaxy Z Flip 6 ou le Motorola Razr 50 Ultra). Pour cela, il suffit de poser le Pixel 9 Pro Fold en mode photo, à moitié ouvert devant soi, et de déclencher la prise de vue en présentant la paume de sa main.
On peut aussi, lorsque le smartphone est en veille ou lorsqu’on utilise une application, demander à Gemini de prendre la photo (à l’aide la commande vocale OK Google, ou Hey Google), en utilisant l’objectif de l’écran externe. Autre avantage : on se voit et on peut ajuster sa position et ses attitudes.
De jour, il n’y a pas grand chose à reprocher à l’efficacité des trois objectifs. Ainsi, les photos capturées par les objectifs ultra grand angle, grand angle et le téléobjectif (avec un zoom optique maximum de 5x) s’avèrent d’une grande précision.
Il est même possible d’utiliser un zoom plus fort, numérique, compris entre 5x et 20x, et d’obtenir des clichés très précis. On note que le constructeur a pris soin de ne pas proposer de zoom numérique 30x, 40x, voire plus, car il sait pertinemment que la qualité des photos serait dégradée et donc plus en phase avec le niveau d’exigence attendu sur un smartphone haut de gamme.
De nuit, comme souvent, si l’objectif grand angle et son capteur réussissent à produire des clichés très satisfaisants, il est préférable d’éviter de faire des photos en mode ultra grand angle lorsque l’éclairage ambiant est limité, car les résultats s’avèrent alors trop peu précis (quand les images ne sont pas complètement floues).
En revanche, avec le téléobjectif, on peut compter sur l’efficacité du zoom 2x. Il est même envisageable d’utiliser le zoom 5x et d’obtenir des photos satisfaisantes, pour peu que les sources lumineuses ne soient pas trop éloignées.
Des fonctions de retouche photo renforcées par l’IA
Comme nous l’avons déjà indiqué dans les tests du Pixel 9 et du Pixel 9 Pro XL, Google est l’un des rares constructeurs – avec Samsung – à offrir un panel étendu de fonctions de retouche d’image faisant appel à l’intelligence artificielle. La première, qui n’est pas une nouveauté en l’occurrence, est la gomme magique, qui permet d’effacer ou déplacer certains éléments de l’image (serait ce la fin du photobombing ?).
Une autre fonction originale est appelée “Ré inventer”. Après avoir sélectionné une zone de l’image, il suffit d’indiquer – en quelques mots – les éléments que l’on souhaite ajouter, comme “des souris blanches” (images ci-dessous), et l’IA fait le reste. C’est amusant. Mais, parfois, il ne faut pas hésiter à répéter le processus plusieurs fois, car certaines images générées s’avèrent de mauvaise qualité.
De cette façon, on peut ajouter des objets ou des animaux, voire même modifier complètement l’arrière plan d’une photo.
La fonction Recadrage automatique permet, quant à elle, d’élargir la scène d’une photo grâce à l’IA. C’est comme si on faisait passer en mode ultra grand angle une photo prise avec l’objectif grand angle ! Si cette option peut s’avérer intéressante dans certains cas, il est toutefois préférable de l’utiliser avec modération, car – comme dans le cas de la fonction Ré inventer – les éléments ajoutés sont parfois plus ou moins grossiers.
Les résultats sont d’autant plus satisfaisants que l’avant plan ou l’arrière plan qui entourent le sujet principal de la photo est peu complexe. Ainsi, dans l’exemple ci-dessous, on voit que l’IA a considérablement élargit le champ visuel de la photo d’origine. Et si, de loin, le résultat semble plutôt concluant, si on regarde de plus près, on constate toutefois que les zones qui ont été ajoutées sont très approximatives.
La fonction M’ajouter fait en sorte que la personne qui photographie une ou plusieurs autres personnes puisse s’ajouter à la photo dans un second temps. Pour cela, une des premières personnes photographiées prend le contrôle du smartphone et fait coïncider la photo qui a été prise en premier lieu avec la seconde, qui capture l’image du premier photographe. Les deux clichés sont ensuite assemblés et l’illusion est parfaite.
D’autre part, on retrouve également le fonction Meilleure prise, apparue sur la génération 2023 des Pixel, qui permet de ne plus rater les photos de groupes, en remplaçant automatiquement les visages des personnes qui ont – par exemple – les yeux fermés par leur visage d’une autre photo, où elles regardent bien vers le smartphone.
Enfin, le zoom amélioré permet d’effectuer un recadrage dans une photo (l’image ainsi générée a une résolution inférieure à celle d’origine, de 4000 x 3000 pixels). Une fois celui ci effectué, la définition de l’image est automatiquement améliorée par l’IA (les contrastes et le piqué global sont renforcés). Et force est de constater que les résultats s’avèrent surprenants sur certaines images, comme celle ci-dessus (mais pas toujours !).
De bonnes autonomies, quel que soit l’écran utilisé
Le Google Pixel 9 Pro Fold est doté d’une batterie de 4650 mAh. Sa capacité est donc plus importante, de 250 mAh, que celle du Galaxy Z Fold 6 de Samsung. En revanche, celle-ci est inférieure à la capacité de la batterie du Honor Magic V2 (5000 mAh), et même à celle du premier Pixel Fold (4821 mAh).
Si on utilise uniquement le grand écran interne, avec une luminosité d’affichage de 200 nits et en mode 60 Hz, le test d’autonomie intégré à l’application PC Mark, a fonctionné pendant 10 heures et 33 minutes. Cette autonomie passe à 8 heures et 51 minutes, si on active la fréquence d’affichage adaptative (mode Affichage fluide avec taux de rafraichissement maximum de 120 Hz).
D’autre part, l’autonomie totale en streaming vidéo, toujours sur l’écran interne pliant, peut être estimée à environ 19 heures et 21 minutes, puisque le niveau de la batterie a baissé de 19 % après 4 heures de lecture en Wi-Fi et de 31 % au bout de 6 heures.
Si on se contente d’utiliser l’écran externe, on obtient les résultats suivants :
- Autonomie PC Mark : 16 heures et 29 minutes (60 Hz) / 14 heures et 08 minutes (mode Affichage Fluide, jusqu’à 120 Hz).
- Autonomie en streaming vidéo : autonomie totale d’environ 22 heures et 13 minutes.
Dans tous les cas, ces résultats sont très satisfaisants. D’ailleurs, ils s’avèrent légèrement supérieurs à ceux que nous avons observés avec le Honor Magic V2 (jusqu’à 17 heures en streaming vidéo et un peu moins de 16 heures sur l’écran externe, en 60 Hz).
Pour recharger la batterie, Google recommande l’utilisation de son nouveau chargeur officiel de 45 W, qui est vendu 35 €, alors que le smartphone ne supporte qu’une recharge avec une puissance maximale de 21 W. Lors de notre tests, nous avons utilisé l’adaptateur commercialisé par Samsung, d’une puissance de 45 W. Et, au bout de 30 minutes, la batterie a été rechargée à hauteur de 51 %, ce qui s’avère plutôt rapide. Puis, ce niveau est remonté à 79 % au bout d’une heure. Une quart d’heure supplémentaire permet d’atteindre 91%. Enfin, au bout d’une heure et demie, la recharge est quasiment totale (98 %).
Grosso modo, la vitesse de recharge n’évolue donc guère par rapport au Pixel 8 et demeure très inférieure à celle que l’on observe sur certains smartphones chinois (recharge totale en moins d’une demie heure !).
Enfin, le Pixel 9 Pro Fold est – comme son prédécesseur – compatible avec la charge sans fil (technologie Qi en 7,5 W).
A lire aussi > Test Pixel 8a : toute l’intelligence de Google dans un smartphone compact et abordable
Notre verdict
- Assistant IA Gemini
- Fonctions de retouche photo IA
- Téléobjectif 5x
- Affichage très lumineux
- Excellente autonomie
- Gemini Advanced gratuit un an
- Qualité photo de jour comme de nuit
- Epaisseur et poids contenus
- 7 ans de maj Android et sécurité
- Performances limitées de la puce Google Tensor G4
- Recharge pas si rapide
En définitive, le Google Pixel 9 Pro Fold ne manque pas d’attrait. Ses deux écrans s’avèrent lumineux et sa puce Google Tensor G4 permet au smartphone d’offrir une grande autonomie, à défaut d’afficher des performances stratosphériques. D’autre part, l’efficacité des objectifs et des capteurs photo est renforcée par de nombreuses fonctions de retouche d’image originales et performantes, grâce à l’intelligence artificielle. Sans oublier l’assistant Gemini, d’une redoutable efficacité. Le savoir faire de Google fait donc mouche encore une fois, en privilégiant les fonctionnalités sur les performances (qui bien souvent demeurent inexploitées par de nombreux utilisateurs).