Covid-19 : pourquoi certains patients décèdent-ils du coronavirus ?

La Covid-19 a des complications mortelles pour certains patients, mais pas tous. Des chercheurs ont découvert pourquoi certaines personnes présentent un risque plus élevé de décéder du coronavirus que d’autres.

Une cellule mourante (bleue) fortement infectée par des particules virales du SARS-CoV-2 (jaune)
Une cellule mourante (bleue) fortement infectée par des particules virales du SARS-CoV-2 (jaune) – Crédit : National Institute of Allergy and Infectious Diseases

La Covid-19 a déjà causé le décès de plus d’un million de personnes à travers le monde depuis le début de la pandémie. En comparaison, plus de 54 millions de cas ont été confirmés globalement. En France, nous sommes à plus d’1,8 million de cas pour plus de 42 000 décès. Des chercheurs étudient depuis plusieurs mois la réponse du système immunitaire des patients. Ils cherchent à comprendre et à expliquer pourquoi certaines personnes risquent plus de développer des complications mortelles que d’autres. Le consortium international COVID Human Genetic Effort a détaillé une découverte majeure. Une anomalie génétique impacte les interférons (IFN) produits par les cellules du système immunitaire. Elle est donc responsable de mettre la vie des patients atteints de la Covid-19 en danger.

Des auto-anticorps désactivent les interférons lors de l’infection à la Covid-19

Une équipe internationale de chercheurs a publié une étude dans le journal Science, comme l’ont rapporté nos confrères de NBC News. Dans cette étude, 10 % des 987 patients hospitalisés en raison d’une Covid-19 sévère présentaient des anticorps qui désactivaient les interférons. Lors de l’infection par le SARS-CoV-2, les cellules attaquées produisent des interférons. Ces molécules antivirales servent à protéger les cellules proches de l’infection afin de ralentir la propagation du virus dans l’organisme.

En fait, certaines personnes présentent des anomalies génétiques héréditaires sans le savoir. Les anticorps produits par la réponse de leur système immunitaire face à la Covid-19 vont se diriger contre les interférons, les empêchant ainsi de faire leur travail. Le virus peut alors se propager à toute vitesse dans l’organisme. D’ailleurs, les anticorps qui ont un tel comportement sont appelés des auto-anticorps. Les données de l’étude proviennent du COVID Human Genetic Effort qui compte 200 centres de recherche répartis dans 40 pays.

« L’une des choses les plus importantes que nous ayons apprises depuis le début de la pandémie »

Les chercheurs ont découvert que 663 patients atteints d’une Covid-19 légère ou asymptomatique n’avaient pas ces auto-anticorps. Par contre, 4 personnes sur 1 227 patients en bonne santé présentaient les auto-anticorps. Comme l’a déclaré le Dr. Eric Topol qui est le vice-président de Scripps Research, « c’est l’une des choses les plus importantes que nous ayons apprises sur le système immunitaire depuis le début de la pandémie ». Détecter la présence des auto-anticorps serait peut-être une solution pour lutter le plus tôt possible contre les cas sévères.

En attendant de pouvoir vacciner les populations, il est vital de réduire le taux de mortalité le plus possible. Pour le moment, un candidat-vaccin développé par Pfizer et BioNTech semble très prometteur avec 90 % d’efficacité dans les tests cliniques. Des chercheurs ont également trouvé un moyen de stopper l’infection en bloquant la protéine CFD. D’autres chercheurs étudient aussi les anticorps des lamas qui pourraient nous aider à mettre au point un remède contre le coronavirus.

Source : BGR

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