IPTV illégales : les enquêtes de la police sont coûteuses, chronophages, et parfois sans succès

Les services d’IPTV illégaux se sont multipliés ces dernières années et leur succès ne se dément pas, la police ayant du mal à enrayer le phénomène. Les moyens techniques employés, avec des faits se déroulant dans plusieurs pays rendent les enquêtes complexes.

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© Envato

Depuis à peu près 2016, les services d’IPTV ont explosé dans le monde entier. Si certains sont légaux comme Molotov (qui augmentait récemment ses prix), d’autres ont repris le flambeau du piratage. Alors que les sites de torrents comme The Pirate Bay devaient multiplier les noms de domaine farfelus pour échapper aux forces de l’ordre, les IPTV pirates proposaient tout bonnement de remplacer Netflix à moindre prix.

De quoi séduire de nombreuses personnes avides de divertissement. Surtout que ces dernières années ont vu une multiplication des services, avec pour résultat un éparpillement des contenus sur de nombreuses plateformes : pas plus tard qu’au début du mois, la Warner annonçait l’arrivée de sa propre plateforme Max en France. L’addition est rapidement salée pour visionner les meilleures séries légalement.

Avec le boom des services IPTV illégaux, la répression des forces de l’ordre s’est également renforcée. Malheureusement pour les détenteurs des droits d’auteur, leur action est souvent inefficace et coûteuse.

La police peine à mettre fin aux services d’IPTV illégaux

Ces dernières année les opérations coup de poing se sont multipliées : nos pages regorgent d’histoires de ce type, comme celle de ce gérant d’un service IPTV populaire condamné à une peine de prison record, ou de l’amende de 670 000 euros infligée à un vendeur de boîtiers d’IPTV pirates. Mais il ne s’agit que de cas isolés : globalement il est très difficile pour la police d’arrêter les opérateurs pirates.

En Suède, de nombreuses plaintes sont déposée par la Rights Alliance. Ce syndicat représente localement les intérêts des grandes entreprises de divertissements, notamment ceux des majors d’Hollywood. La Rights Alliance indique qu’une enquête de ce type n’est jamais simple. La nature transfrontalière de l’infraction nécessite bien souvent l’obtention de preuves à l’étranger, ce qui signifie que les affaires peuvent traîner pendant longtemps.

Un jury en Suède relâche l’administrateur d’une IPTV pirate

Vu la complexité des moyens employés, les pirates peuvent aussi s’en tirer sur des détails techniques. Comme le rapporte Torrentfreak dans un procès de juin 2022, un jury en Suède n’est pas parvenu à une décision unanime sur le cas d’un homme administrant le site swedeniptv.se.

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Celui-ci s’était défendu en affirmant que les films piratés n’étaient pas disponibles sur le site web et qu’il avait seulement agi en tant qu’entremetteur pour d’autres personnes qui contrôlaient ses ordinateurs à distance. En effet, son site ne servait qu’à acheter l’abonnement, fournissant ensuite le lien vers des films hébergés sur des serveurs aux Pays-Bas.

De ses propres aveux, il était coupable. Pourtant devant les faits techniques présentés, sa culpabilité devant la justice suédoise ne pouvait pas être prouvée. Sur la simple technicité du sujet, toute une enquête de la police longue et coûteuse s’est effondrée et l’homme a été relâché.

  • Les services d’IPTV illégaux se sont multipliés ces dernières années face à la multiplication des services de streaming.
  • Les gérants comptent sur la complexité des moyens techniques employés, à travers plusieurs pays.
  • Certains arrivent ainsi à se tirer de procès, malgré des enquêtes longues et coûteuses de la police.

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