Facebook Messenger, WhatsApp : les messages privés n’auront bientôt plus de secrets pour la police

Selon Bloomberg, un accord entre les États-Unis et la Grande-Bretagne sera signé le mois prochain pour obliger les plateformes de messagerie à fournir le contenu des messages chiffrés de leurs utilisateurs dans les affaires de terrorisme ou de pédophilie.

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Un rapport publié hier par Bloomberg indique qu’un traité entre les États-Unis et la Grande-Bretagne est sur le point d’être signé. La source confidentielle indique que le traité doit permettre à la police britannique d’accéder aux messages chiffrés de Facebook Messenger et de WhatsApp.

L’accord doit également couvrir toutes les plateformes de médias sociaux basées aux États-Unis. La divulgation d’un historique de messagerie se limite néanmoins aux enquêtes qui concernent des crimes graves, tels que le terrorisme ou des affaires en lien avec la pédophilie. D’autre part, les états s’engagent à ne mener des enquêtes que sur leurs citoyens respectifs.

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Un pas de plus vers la fin de la confidentialité en ligne ?

Cet accord relance le débat autour des systèmes de chiffrement pratiquement incraquables. Il y a quelques mois, les autorités américaines avaient demandé aux géants de l’internet d’ajouter une « porte dérobée » pour leur permettre d’accéder au contenu des messages et aux appels téléphoniques passés sur leurs plateformes. L’argument principal étant que les systèmes offrent une couverture aux criminels. Tous les acteurs s’y sont opposés en déclarant que le procédé menacerait la protection de la vie privée, et qu’il pourrait également être utilisé par des individus malveillants.

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D’autres états ont déjà adopté des lois qui vont dans ce sens. L’Australie en a voté une en fin d’année dernière. Elle oblige déjà les entreprises de technologie de fournir un accès aux communications chiffrées de criminels présumés. Rassurons-nous, l’Europe semble bien déterminée à garantir la confidentialité de nos messages.

De son côté, Facebook a tardé à réagir pour déclarer finalement qu’il croit “au droit des gens d’avoir une conversation privée en ligne” et qu’ils s’opposent “aux tentatives du gouvernement de construire des portes dérobées parce qu’elles porteraient atteinte à la vie privée et à la sécurité de nos utilisateurs partout dans le monde”. L’entreprise précise néanmoins qu’elle fournira tous les renseignements dans le cadre d’une demande légale.


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