Temu continue d’alimenter les critiques. Plusieurs associations viennent de porter plainte contre la plateforme chinoise. Cette dernière est accusée de manipuler les consommateurs et de bafouer la réglementation européenne.
Temu est devenu un site d’e-commerce très populaire. La plateforme chinoise a rapidement suscité l’intérêt des consommateurs européens, attirés notamment par les prix bas pratiqués dans ses rayons numériques. Temu, qui revendique désormais 75 millions de visiteurs mensuels sur le Vieux Continent, est toutefois régulièrement pointé du doigt pour ses pratiques.
Temu épinglé par les associations de consommateurs
Le Bureau européen des unions de consommateurs (BEUC), qui fédère plusieurs associations, a déposé plainte auprès de la Commission européenne, dénonçant notamment des manquements au Digital Service Act (DSA). Chaque association s’est également rapprochée des autorités nationales habilitées. En France, l’UFC-Que Choisir a déposé plainte auprès de l’ARCOM. Voici les principales accusations faites à Temu :
- Problème de traçabilité. Temu omet d’être transparent sur les professionnels qui vendent des produits. Une infraction notable : les clients doivent avoir la possibilité de contacter le vendeur en cas de souci, en vue d’un remplacement, de réparations ou d’un remboursement. “Ce manque de traçabilité les empêche de prendre une décision d’achat éclairée ou de savoir si un produit est conforme aux normes de sécurité“, dénonce Monique Goyens, directrice générale du BEUC.
- Pas de protection pour les mineurs. Aucun dispositif de vérification d’âge n’est mis en place pour limiter l’accès à la plateforme.
- Manque de transparence. La plateforme ne fournit pas assez d’explications sur la manière dont fonctionnent ses dispositifs de recommandation et ses critères pour l’affichage des produits individuels.
- Accusation de manipulation. Temu est accusé d’exploiter plusieurs “techniques de manipulation, appelées ‘dark patterns'”. L’association française épingle notamment les “faux compteurs de temps” et la création de “prétendu stock limité” pour inciter à l’achat. “Les consommateurs se voient proposer plusieurs versions plus chères lorsqu’ils ont cliqué sur un produit spécifique et ils sont confrontés à un parcours du combattant quand ils souhaitent fermer leur compte”, dénonce en outre Monique Goyens.
A lire > Temu offre 100 € en échange de votre voix et de votre visage, n’acceptez surtout pas
“Nous nous attendons à ce que la Commission européenne agisse rapidement et oblige Temu à se conformer à ses nouvelles obligations”, explique le BEUC qui estime que les utilisateurs “ne peuvent pas se permettre d’attendre des années pour obtenir des décisions”.
Source : BEUC
