Test Nothing ear (stick) : des écouteurs trop ouverts pour être polyvalents

Les ear (stick) sont les seconds écouteurs de Nothing, un modèle qui change beaucoup puisqu’il adopte un format ouvert et supprime la réduction de bruit active qui faisait le sel des ear (1).

Image 1 : Test Nothing ear (stick) : des écouteurs trop ouverts pour être polyvalents
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Nothing ear (stick)

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On aime
  • Une alternative moins chère aux AirPods
  • Le très bon confort de port
  • La beauté de l'ensemble écouteurs/boîtier
  • Contrôles complets et pause automatique
  • Une bonne qualité d'appel (en milieu calme)
  • Une autonomie correcte
On n’aime pas
  • Le format ouvert qui limite les usages
  • Un manque cruel de basses
  • Un rendu audio qui peut se perdre sur des sons complexes
  • L'obligation de pousser souvent trop haut le volume
Verdict :

Avec ses ear (stick) Nothing sort du lot. A l’heure du tout ANC, on a droit à des écouteurs ouverts. Un choix qui limite les cas d’usages de ces écouteurs, mais se pose en alternative aux AirPods pour les phobiques des écouteurs intras. Une fois cela dit, les ear (stick) sont plutôt bien nés avec une belle finition, un confort exemplaire et une utilisation simple comme bonjour. Le rendu audio pèche par un manque de basses malgré les efforts de Nothing, la faute au format ouvert. Idem pour les appels qui sont difficiles dans le bruit. Ce sont là nos plus grands griefs. Pour le reste, les ear (stick) cochent les cases sans exceller nulle part.

En 2021, le marché français accueillait Nothing, une toute jeune marque construite par d’anciens de OnePlus. Son premier produit : les ear (1), des écouteurs à réduction de bruit à 99 €. Un positionnement tarifaire très agressif qui a rapidement fait grimper les ear (1) dans nos tops d’écouteurs true wireless. Meilleur rapport qualité/prix, meilleurs écouteurs à moins de 100 €.

Après avoir proposé cette alternative aux AirPods Pro, Nothing s’est mis en tête d’attaquer la gamme inférieure, celle des AirPods 2 et 3. De fait, on gomme la réduction de bruit active et l’on en passe par un format non intra.

La question du prix

Les ear (stick) sont lancés à 119 € le 5 novembre 2022. Oui, c’est 20 € de plus que les ear (1) qui embarquent de l’ANC. Payer plus cher pour moins de technologie ? C’est la problématique d’une jeune marque qui subit de plein fouet l’inflation actuelle et la mauvaise conversion euro-dollar.

Nothing ear (stick)
Nothing ear (stick) ©Tom’s Guide

Pour ces mêmes raisons, le prix des ear (1) a d’ailleurs pris 50 € il y a quelques jours. Une augmentation de 50%, du jamais vu sur le marché des produits techs. Si tous les revendeurs n’ont pas répercuté cet accroissement du prix, du point de vue de Nothing leur produit est désormais à 149 €.

On pourrait donc croire les ear (stick) mal positionnés. En réalité, le marché des non intra est assez restreint, chez les grandes marques tout du moins qui les ont délaissés au profit des intra-auriculaires à réduction de bruit. Avec sa renommée naissante, Nothing a une carte à jouer face aux AirPods classiques qui démarrent à 159 € pour les AirPods 2. D’autant plus que l’application Nothing est compatible Android et iOS.

Des écouteurs tout en transparence

Les Nothing ear (1) ont posé les jalons de la signature visuelle de Nothing : la transparence. Ce design singulier s’est retrouvé sur le très bon Phone(1), premier smartphone de la marque (testé ici), et aujourd’hui les ear (stick) n’y coupent pas.

On a toujours des tiges translucides qui apportent une belle touche d’originalité face à la concurrence. La variation s’effectue sur leurs têtes. Elles sont ovales, en forme de galet, et ne disposent d’aucune canule contrairement aux ear (1). À l’instar des AirPods, les ear (stick) se posent tels quels dans le creux de l’oreille. Aucune isolation avec eux, que ce soit active ou même passive. Leur but est d’adresser les besoins de consommateurs qui honnissent les écouteurs qui pénètrent dans le canal auditif.

Nothing ear (stick)
Nothing ear (stick) ©Tom’s Guide
Nothing ear (stick)
Nothing ear (stick) ©Tom’s Guide

Et c’est un choix à double tranchant. Puisqu’ils ne sont pas verrouillés dans le canal auditif, ils ne conviennent pas à toutes les oreilles, certaines ayant une conque moins profonde. De fait, ils tombent de certaines oreilles de notre entourage. D’autres peuvent danser et courir avec, ils restent arrimés aux barrières naturelles de la conque.

Le problème est que l’on ne peut pas savoir à l’avance si l’on vivra un calvaire ou non. Les ear (stick) ne sont distribués qu’en ligne. Impossible donc de les essayer en magasin, contrairement à des AirPods.

S’ils tiennent en place, alors on s’ouvre à un excellent confort de port. Pas d’intrusion dans le canal auditif et un poids très limité de 4,4 grammes par écouteur, deux axes qui permettent d’oublier qu’on a des écouteurs dans les oreilles. En outre, nous n’avons éprouvé aucune gêne durant notre test.

Un bel écrin qui pourrait s’encrasser

Cylindrique, le boîtier des ear (stick) est aussi transparent en partie. Il s’ouvre en tournant une molette située sur sa partie haute. On peut également actionner le mécanisme sur la zone où apparaissent les ear (stick). Un dispositif plutôt ludique. Le bouton d’appairage a été intelligemment intégré en partie haute dans une petite pièce métallique qui affleure cette partie. Il jouxte le port USB-C, seule manière de charger ce boîtier.

Nothing ear (stick)
Nothing ear (stick) ©Tom’s Guide

Si l’aspect visuel est alléchant, difficile de se prononcer sur sa durabilité. Nothing assure en tout cas que le mécanisme supporte des milliers d’ouvertures. Mais c’est plutôt la propreté du boîtier qui nous inquiète. Après quelques mois d’utilisation, on imagine que sa partie granuleuse qui peut permettre de l’ouvrir ne sera plus blanche, mais tachée. Idem pour tout le contour du cylindre dans lequel pourront venir s’infiltrer n’importe quelle poussière ou micro déchet.

Format ouvert et qualité audio

Nothing intègre de plus gros drivers que ceux des ear (1). On passe de 11,6 mm à 12,6 mm. De quoi favoriser les basses fréquences, talon d’Achille des écouteurs ouverts qui ne bénéficient pas de la caisse de résonance d’un canal auditif obstrué. Ceinture et bretelles, le constructeur britannique ajoute une fonction Bass Lock censée récupérer une partie des graves.

Compatibles Bluetooth 5.2, les ear (stick) supportent les codecs classiques, SBC et AAC. Sur ce point, ça ne change pas des AirPods et on aura le même rendu sur Android et iOS, ce dernier étant en tout cas limité à l’AAC.

Impossible de séparer la qualité audio des ear (stick) de leur format. Celui-ci agit énormément sur le rendu final. Parlons déjà du positionnement des écouteurs. Chaque oreille ne les accueille pas de la même manière. Si la plupart du temps les grilles des haut-parleurs se positionnent bien en face du canal auditif, on se prend à replacer souvent les écouteurs pour accorder la stéréophonie.

Nothing ear (stick)
Nothing ear (stick) ©Tom’s Guide

Un rendu sonore qui manque de punch

Idem pour la proximité des haut-parleurs avec l’entrée de l’oreille. Plus on est proche et meilleure sera la reproduction des graves. Cela dépend encore une fois de la morphologie de chacun. Dans notre cas, on sent que l’on a une perte significative de basses. Le son demeure agréable, mais on est loin du punch procuré par des écouteurs intra-auriculaires.

On a beau activer le surplus de basses dans l’application Nothing, cela ne nous permet pas de vibrer sur notre morceau fétiche, No Sanctuary Here de Chris Jones. Son intro si caractéristique et qui descend très bas paraît plate avec les ear (stick).

Et plus on monte le son et plus ces basses fréquences s’enfuient au profit des médiums. C’est dommage parce que sur tout le reste du spectre les ear (stick) se montrent convaincants.

Ainsi, avec les écouteurs bien positionnés, Hotel California des Eagles sur le Live On MTV est convaincant avec ses solos de guitare très bien rendues. Attention cependant à ne pas se laisser aller à des pièces trop complexes. For Evight de Volbeat paraît ainsi beaucoup trop mélangé, brouillon.

En définitive, nous avons surtout apprécié les performances sonores des ear (stick) sur des morceaux aux instruments bien différenciés, malgré un grand manque de basses. Avec des podcasts, ils sont parfaits.

Commandes complètes et application sobre

Nothing déploie une nouvelle application avec ses ear (stick). Nothing X est assez succincte avec quatre fonctions : égaliseur trois bandes, personnalisation des commandes, activation de la détection de port et du mode faible latence. On note ici l’absence de connexion multipoint.

Il n’y a pas de quoi s’y perdre donc, mais cela colle avec la philosophie de Nothing qui veut des produits simples à utiliser.

Les contrôles sont tous disponibles sur les écouteurs. Ils ne sont pas tactiles comme ceux des ear (1). Nothing change de braquet pour adopter un système par pression. C’est ici similaire à ce qu’a fait Oppo sur ses Enco X2. On presse les tiges plusieurs fois ou plus ou moins longtemps pour déclencher telle ou telle commande. Le volume adopte le même principe avec une pression longue à droite pour l’augmenter et à gauche pour le diminuer.

Les appels dans le bruit leur font mal

Nothing dispose trois micros dans chaque écouteur. Dans un environnement calme, les appels sont parfaits avec une bonne charge de volume à disposition.

C’est bien entendu dans un environnement bruyant que les écouteurs se perdent souvent. Nous les avons chaussés dans le métro parisien pour passer un coup de fil. De notre côté, il faut monter le son à fond pour entendre avec peine notre interlocuteur, la faute au format ouvert des écouteurs.

Nothing ear (stick)
Nothing ear (stick) ©Tom’s Guide

En revanche, de l’autre côté de la ligne on nous entend étonnamment bien. Le signal est parfois nasillard, les micros tentant de décrocher la voix des bruits ambiants avec force de traitement logiciel. Lorsque l’on ne parle pas, les micros les bloquent efficacement.

Bien qu’ils ne soient pas les modèles idéaux pour passer des appels en toute condition, les ear (stick) mettent tout en oeuvre pour se débrouiller du mieux qu’ils peuvent et c’est louable.

Quid de la latence ?

Nous avons mesuré la latence des ear (stick) à 130 ms. C’est dans la moyenne haute du marché. Dommage que l’option “faible latence” contenue dans l’application ne change rien. On demeure sur la même valeur. Quoi qu’il en soit, on peut utiliser les ear (stick) pour du jeu solo sans trop se rendre compte du décalage.

Nothing ear (stick)
Latence mesurée des Nothing ear (stick) ©Tom’s Guide

Concernant les vidéos en streaming, aucun souci, les services comme Netflix ou Disney+ disposent d’algorithmes qui viennent compenser le décalage audio/vidéo et donc éviter la désynchronisation labiale.

Sans ANC, on espérait une meilleure autonomie

Nothing dit la vérité sur l’autonomie de ses écouteurs. À volume moyen, on tient presque 7 heures en écoute musicale. C’est correct, mais pour des écouteurs sans la gourmande réduction de bruit active on attendait plus. Le boîtier comprend trois charges supplémentaires. On tourne à environ 27 heures d’autonomie au global.

Pas de charge sans fil pour les ear (stick). Elle passe uniquement par le port USB-C de leur boîtier. En 10 minutes, on récupère deux heures d’autonomie.

Nothing ear (stick)
Charge filaire uniquement – Nothing ear (stick) ©Tom’s Guide

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