Test Dell XPS 16 : design futuriste et hautes performances pour cet ultrabook grand format

Pendant l’été 2022, Dell avait lancé une nouvelle version de son ultrabook vedette, le XPS 13. Appelée XPS 13 Plus, elle se distinguait surtout par un design futuriste, avec des touches de fonctions sensitives rétro éclairées et un pavé tactile totalement fondu dans le repose poignet, ce qui le rendait totalement invisible. Ensuite, au fil du temps, le constructeur a fait évoluer les composants internes de ce nouveau châssis, qui restait exclusif au XPS au format 13 pouces.

Ce n’est qu’en ce début d’année 2024 que Dell a dévoilé ce nouveau look, appliqué aux versions 14 et 16 pouces du XPS (qui remplacent désormais les précédents modèles de 15,6 et 17,3 pouces). On note que celles-ci ne comportent plus le terme Plus dans leur dénomination.

Le XPS 16 que nous avons reçu en test – et qui porte la référence 9640 – est un modèle résolument haut de gamme, équipé d’un équipement et de composants très performants, à même de venir à bout de toutes les tâches, bureautiques, graphiques et même ludiques, sans faiblir.

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Quelles sont les caractéristiques techniques du Dell XPS 16 ?

Outre son design, résolument innovant (qu’on l’aime ou pas !), le Dell XPS 16 offre un équipement complet, avec en particulier un écran OLED 4K tactile, une batterie de très grande capacité, ainsi que des composants performants (pour un ultrabook), dont un GPU signé Nvidia.

• Processeur : Intel Core Ultra 7 155H, Intel Core Ultra 7 165H, Intel Core Ultra 9 185H
• Processeur graphique : Intel Arc, Nvidia GeForce RTX 4050, RTX 4060 et RTX 4070
• Mémoire : 16, 32, 64 Go
• Stockage : 512 Go, 1 To, 2 To, 4 To
• Clavier : rétro éclairé
• Ecran : 16,3 pouces, OLED, 16:10, 3840 x 2400 pixels, 90 Hz
• Webcam : 1080p, infra rouge
• Connectivité : Wi-Fi 7, Bluetooth 5.4, 3 ports USB C, jack 3,5 mm, adaptateur USB C vers HDMI 2.1 et USB A
• Batterie : 99,5 Wh
• Chargeur : USB C 130 W
• Lecteur d’empreintes digitales : Oui
• Dimensions : 35,8 x 24,0 x 1,87 cm
• Poids : 2,2 kg

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Quel est le prix du Dell XPS 16 ?

Le XPS 16 que nous avons testé est – presque – le plus performant du constructeur à ce jour ! Avec sa puce graphique Nvidia GeForce RTX 4070 et son processeur Intel Core Ultra 7 155H, la configuration ne manque donc pas de ressources. On peut néanmoins sélectionner deux processeurs encore plus performants : le Core Ultra 7 165H ou le Core Ultra 9 185H. Et, pour l’affichage, on bénéficie de la qualité d’une dalle OLED 4K tactile. Au final, la facture est donc quelque peu salée : 3648 €, avec 32 Go de mémoire et un SSD de 1 To. Il est même possible d’opter pour 64 Go de mémoire et un SSD de 2 To, voire même 4 To !

Signalons toutefois que – jusqu’au 25 avril – le XPS 16 équipé du processeur Intel Core Ultra 9 185H bénéficie d’une promotion, qui vous fait économiser pas moins de 569 € ! Résultat, le prix de la configuration passe de 3868 € à “seulement” 3299 €. Ce prix – certes encore un peu élevé – rend néanmoins le XPS 16 haut de gamme plus intéressant que le Galaxy Book4 Ultra de Samsung doté des mêmes composants internes (3899 €).

Comme toujours chez Dell, on peut faire baisser la note on choisissant des composants plus modestes. De nombreuses possibilités sont offertes. Par exemple, avec un écran LCD, non tactile et Full HD, le prix passe alors à 3348 €. Et, si on n’a pas vraiment besoin de hautes performances graphiques, les puces Intel Arc, GeForce RTX 4050 et RTX 4060 sont également proposées. Au final, le Dell XPS 16 le plus abordable est proposé à 2000 €.

Un style futuriste, épuré au maximum (un peu trop même !)

Comme ses prédécesseurs au format 13, 15 ou 17 pouces, le XPS 16 est entièrement réalisé en aluminium. Cela lui confère une résistance certaine et une certaine légèreté. Ainsi, son poids n’est que de 2,2 kg. C’est tout de même 300 grammes de plus que d’autres configuration au format 16 pouces, comme l’Acer Swift X 16 OLED ou le Samsung Galaxy Book4 Ultra, dont nous avons publié les tests récemment.

Il mesure 35,8 x 24 x 1,9 cm. Son épaisseur s’avère donc légèrement plus importante que celle du dernier ultrabook de Samsung (1,6 cm). Au final, sans être véritablement encombrant, on peut dire que le PC portable de Dell souffre d’un léger embonpoint.

Le PC portable est disponible en deux couleurs : Platinum (ou blanc) et Graphite (donc noir). A l’instar du XPS 13 Plus, il arbore un design pour le moins futuriste, avec deux caractéristiques originales :

• La disparition des touches physiques de fonction. Elles sont remplacées par des touches sensitives qui ne sont visibles que grâce à leur rétro éclairage.
• La disparition du pavé tactile. Ce dernier – totalement invisible – est fondu dans le repose poignet (ce dernier est réalisé en verre Corning Gorilla Glass 3). Ce qui n’est pas sans créer quelques problèmes, en particulier lorsqu’il fait trouver le clic droit. Au début, quand on n’a pas encore pris ses marques, c’est assez déroutant ! Il faut juste s’imaginer que le pavé tactile se trouve quelque part sous la barre d’espace. Nous avions déjà constaté ce petit souci lors de notre test du Yoga Slim 9i de Lenovo, il y a (déjà !) trois ans. En effet, ce dernier s’était déjà essayé au pavé tactile (quasiment) invisible.

Pour ce qui est de la connectique, Dell a opté pour le tout USB C. En effet, le XPS 16 est doté de trois de ces ports, dont sont deux compatibles Thunderbolt 4. Ils ne sont complétés que par un lecteur de cartes mémoire microSD et la traditionnelle prise casque / micro. Toutefois, comme le constructeur est conscient que certains utilisateurs pourraient avoir besoin d’un port USB A ou d’une sortie vidéo HDMI, il fournit un adaptateur externe doté de ces deux connecteurs.

L’intention est louable. Mais, on peut toutefois se poser la question : est-il vraiment nécessaire d’intégrer 3 ports USB C ? Sur un PC portable au format 16 pouces, il est possible d’ajouter d’autres connecteurs. Même Apple arrive à compléter les 3 ports USB 3 de son MacBook Pro 16 par un port HDMI et le connecteur d’alimentation MagSafe.

Il nous semble que la solution proposée par Samsung, sur son Galaxy Book4 Ultra, qui consiste à intégrer directement 2 ports USB C et un port USB A, ainsi qu’une sortie vidéo HDMI est – selon nous – plus pratique, car il n’est pas nécessaire de se déplacer tout le temps avec un adaptateur (que l’on peut assez facilement égarer).

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En revanche, pour les transferts de données sans fil, l’ultrabook est en phase avec les dernières technologies : Wi-Fi 7 et Bluetooth 5.4. Bon point, la Webcam 1080p est en mesure de filmer en infra rouge. Elle peut donc être utilisée pour déverrouiller l’accès à Windows, suite à une simple (et rapide) reconnaissance du visage (technologie Windows Hello de Microsoft).

Si on ne désire pas utiliser un casque pour écouter de la musique ou regarder des vidéos, le XPS 16 embarque quatre haut-parleurs, placés de part et d’autre du clavier. Ils délivrent une puissance maximale de 10 W. Ces derniers sont de qualité assez moyenne, en tout cas pour écouter la musique, car le son s’avère nasillard, en raison d’un manque de basses certain. C’est dommage, car la réserve de puissance est appréciable. Dernier regret, la présence des haut-parleurs rend impossible l’intégration d’un pavé numérique au clavier (contrairement au Galaxy Book4 Ultra !).

Un écran performant, mais trop précis et pas assez fluide

Comme son nom l’indique, le Dell XPS 16 est équipé d’un écran de 16,3 pouces de diagonale. Ce dernier exploite une dalle OLED, ce qui est le gage de noirs parfaits et de couleurs resplendissantes. De plus, celle-ci présente l’avantage d’être peu sujette aux reflets. C’est particulièrement intéressant lorsqu’on doit utiliser l’ordinateur dans un environnement très éclairé, en extérieur par exemple.

S’il est possible de configurer le XPS 16 avec un écran LCD, non tactile, supportant une définition de 1900 x 1200 pixels, c’est bien le modèle doté d’une dalle 4K (soit 3840 x 2400 pixels car l’affichage s’effectue dans le format 16:10) que nous avons testé. Et force est de constater que cette très haute définition n’est pas vraiment nécessaire sur un écran de 16 pouces. En effet, de nombreux utilisateurs pourraient être obligés d’activer l’option de mise à l’échelle de Windows pour faciliter la lecture des caractères, ce qui revient à utiliser une définition d’affichage inférieure (sauf dans le cas de vidéos ou de photos).

De plus, cela peut peser négativement sur les performances de la configuration et sur sa consommation électrique (et donc son autonomie). Le constructeur pourrait proposer une troisième option : un écran OLED tactile pouvant afficher des images en 2880 x 1800 pixels (comme le fait Samsung sur ses Galaxy Book4 Pro et Galaxy Book4 Ultra).

D’autre part, l’écran supporte une fréquence maximale de 90 Hz. Si ce choix n’est pas optimal, il est néanmoins raisonnable, car l’ultrabook n’est pas vraiment destiné à une utilisation ludique et donc la fréquence de 120 Hz, utilisée par exemple sur les Galaxy Book4 Pro et Ultra, n’est pas indispensable. Toutefois, ces derniers conservent l’avantage en la matière car – au final – car qui peut le plus peut le moins. Le mode 90 Hz permet de fluidifier les déplacements d’écran verticaux lorsqu’on parcours des sites Internet ou les réseaux sociaux.

Précisons également qu’à la différence de la dalle LCD dont le XPS 16 peut être équipé, la dalle OLED est tactile, ce qui peut s’avérer pratique pour naviguer dans de nombreux sites Web du bout de l’index.

Par l’intermédiaire de l’application MyDell, il est possible de modifier le profil d’affichage SDR utilisé par défaut (Dynamique), par les modes Photo, Vidéo HD, Cinéma et Internet.

Comme d’habitude, nous avons réalisé plusieurs séries de mesures à l’aide notre sonde X-Rite i1Display Pro Plus, tout d’abord dans le mode Dynamique. Les résultats sont les suivants :

• Luminosité maximale de 397 nits. Cela correspond parfaitement à ce qu’annonce Dell (400 nits).
• Température moyenne des couleurs de 6657 K. Cette valeur traduit une colorimétrie très neutre.
• Delta E moyen de 2,8, ce qui signifie que la fidélité des couleurs est assurée (valeur inférieure à 3).

Si on active les autres profils d’affichage, les résultats évoluent quelque peu :

• Dans le mode Cinema, la fidélité des couleurs n’est plus assurée, puisque le Delta E moyen passe largement au dessus de 3 (4,9).
• En revanche, dans le mode Photo, celle-ci est bien meilleure (Delta E moyen de 1,5). La luminosité maximale est quasiment identique (390 nits), tout comme la température moyenne des couleurs (6669 K).

En revanche, si on passe en mode HDR, on obtient les meilleurs résultats, avec une luminosité maximale en légère progression (413 nits), une colorimétrie parfaitement neutre (6546 K) et des couleurs toujours plus précises (Delta E moyen mesuré à seulement 1,2).

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De bonnes performances, mais quelque peu bridées

Le Dell XPS 16 que nous avons reçu est équipé du processeur Intel Core Ultra 7 155H, de la génération Meteor Lake, apparue en ce début d’année, que nous avons déjà rencontré dans les ultrabooks Acer Swift Go 14 2024 et Asus Zenbook 14 OLED UX3405.

Rappelons que la puce intègre 16 cœurs, dont 6 à hautes performances (et multi-thread), cadencés à 1,4 / 4,8 GHz, et deux cœurs à très faible consommation électrique. Son TDP est de 28 W (et 115 W en mode Turbo). Elle est complétée par 32 Go et SSD de 1 Go.

Ses performances, en termes de calculs purs, sont nettement supérieures à celles observées sur les ultrabooks d’Acer et Asus : indice Cinebench R20 de 6857 (multi-thread), contre 5632 (au mieux) pour le Core Ultra 7 155H des deux ultrabooks au format 14 pouces. Et elles ne sont que très légèrement inférieures à celles de la puce Intel Core Ultra 9 185H intégrée au Galaxy Book4 Ultra de Samsung (indice multi-thread de 7127)

Et, comme sur l’ultrabook survitaminé de Samsung, le CPU du XPS 16 est complété par un GPU Nvidia GeForce RTX 4070. Il existe toutefois une différence entre les deux configurations : la puce présente dans l’ultrabook de Samsung peut fonctionner avec un maximum de 80 W, alors que celle présente au sein du XPS 16 ne peut faire appel qu’à 60 W. Résultat, ses performances maximales sont inférieures.

Cela se voit, par exemple, avec les tests Time Spy et Time Spy Extreme du benchmark 3D Mark. La où le Galaxy Book47 Ultra obtient des scores de 10200 et 4837, ceux du XPS 16 plafonnent à 8888 et 4130 (même si on active le mode fonctionnement du PC portable dans lequel il offre les performances les plus élevées). La différence est donc d’environ 18 %, ce qui est loin d’être négligeable.

En théorie, le fait de sous alimenter la puce Nvidia permet d’augmenter l’autonomie du PC portable. Or, comme nous allons le voir dans la section concernant l’autonomie, cela ne s’est pas traduit de façon déterminante lors de nos tests.

Très bonnes autonomies en bureautique et en streaming vidéo

A priori, le Dell XPS 16 a un avantage considérable sur ses concurrents : une gigantesque batterie, de 99,5 Wh. C’est le maximum qu’il est possible d’intégrer, si le constructeur tient à ce que son ultrabook puisse voyager en avion !

Pour voir si cet avantage se concrétise vraiment, nous avons ajusté la luminosité de l’écran à 200 nits (soit 75 % de la luminosité maximale de Windows en mode SDR), la fréquence d’affichage à 60 Hz et nous nous sommes placés dans le mode de fonctionnement Quiet.

Dans ces conditions, plutôt favorables, l’autonomie mesurée par le test Modern Office de l’application PC Mark a été de 12 heures, ce qui est un excellent résultat. C’est toutefois un peu moins satisfaisant que celle qui a été constaté lors de nos tests sur les Asus Zenbook 14 OLED UX3405 (13 heures et 31 minutes) et Samsung Galaxy Book4 Ultra (13 heures et 11 minutes).

D’autre part, l’autonomie en streaming vidéo, que nous avons mesurée avec Netflix en Wi-Fi, est également très satisfaisante : elle peut être estimée à environ 13 heures, puisque la lecture de 6 heures de vidéo a fait baisser le niveau de la batterie de seulement 46 %.

Si ces autonomies sont au final de très bonne facture, on ne peut pas s’empêcher de penser que la très grande capacité de la batterie aurait pu procurer une endurance encore plus grande, si l’écran n’avait pas une définition aussi élevée. De plus, le fait d’intégrer une puce GeForce RTX 4070 fonctionnant en 60 W maximum ne s’est finalement pas traduit par une meilleure autonomie que celle constatée sur le Samsung Galaxy Book4 Ultra.

Terminons en signalant que le Dell XPS 16 est accompagné d’un chargeur USB C de 130 W qui permet de recharger sa batterie très rapidement.

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Notre verdict