Téléchargement illégal : le blocage des sites est inutile, les Français utilisent des VPN

Face au blocage des sites, les pirates français ont plusieurs solutions dont les VPN et la modification des DNS. D’après une étude de l’Arcom, elles sont très prisées par les “consommateurs illégaux”.

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© Envato
  • Selon l’Arcom, beaucoup de “consommateurs illégaux” utilisent des VPN pour pirater du contenu protégé
  • Mais d’après l’étude, très peu assument utiliser cette solution à des fins illégales
  • Le blocage ne fonctionne pas vraiment avec l’avènement des VPN mais aussi la modification des DNS

Le téléchargement illégal ne stoppe pas et toutes les semaines, ce sont des dizaines d’œuvres qui figurent parmi les plus piratées. Certes, les autorités prennent des mesures mais elles ne fonctionnent pas totalement. De plus en plus informés, les internautes contournent notamment les blocages via un VPN et la modification des DNS. C’est le cas en France comme nous le rapporte l’Arcom.

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Les “consommateurs illégaux” français ont des solutions

Lorsqu’un site est bloqué en France ou que les internautes cherchent à visionner du contenu protégé en total anonymat, la plupart utilisent un VPN ou passent par la modification des DNS. Selon l’Arcom, 81% des Français ont connaissance de la première solution contre 49% pour la seconde. En revanche, 49% savent ce qu’est un VPN et à peine 23% pour la modification des DNS.

L’Arcom précise que la majorité des personnes qui connaissent ces deux solutions sont des “consommateurs illégaux”. Parmi les 29% qui ont utilisé un VPN, ces 12 derniers mois, 57% l’ont fait pour des activités illégales comme le piratage. Il faut dire que cette solution permet de cacher son identité et donc d’éviter les courriers de sanction. Hadopi a beau être mort, l’Arcom envoie toujours des avertissements sous forme de lettres recommandées.

Cependant, il semblerait que ces “consommateurs illégaux” n’assument pas l’utilisation des VPN et de la modification DNS dans le cadre du piratage d’œuvres protégées. L’Arcom explique qu’aucun d’eux “ne mentionne le visionnage des contenus illicites”.

Selon l’étude, il y a une “distinction [qui] émerge rapidement entre les motivations déclarées et l’usage des VPN et DNS alternatifs au quotidien. À l’usage, les profils rencontrés n’activent le VPN que très majoritairement pour visionner du contenu illicite”.

Ces résultats sont peu étonnants. Dans les pays comme la France, les VPN sont rarement utilisés pour éviter les cyberattaques ou contourner la censure en ligne. Ils sont majoritairement à destination du divertissement pour télécharger ou visionner du contenu protégé en masquant son identité. Mais ce n’est pas tout.

Les VPN et la SVOD, un flou qui perdure

Par exemple, Netflix interdit techniquement l’utilisation de VPN pour accéder à du contenu géo-restreint. Pourtant, beaucoup le font. En France, il est important de considérer la chronologie des médias qui régule les délais de diffusion des films sur les plateformes après leur sortie en salle. Y accéder avant via un VPN peut être vu comme une tentative de contourner ces règles, bien que de nombreux YouTubeurs en fassent la promotion (coucou, NordVPN !) avec cet argument d’accéder aux catalogues du monde entier.

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