Huit ans après la sortie de la légendaire Switch, Nintendo revient avec la tant attendue Switch 2. Nouvel écran, design revu, performances à la hausse… nous l’avons testée pour vérifier si elle était à la hauteur des attentes.
- 🎩 Un design plus sérieux
- 🏋🏻♀️ Une console plus lourde et plus imposante
- 🕹️ Des Joy-Con 2 trop fins
- 👻 Le retour du Joy-Con Drift
- 🐭 Que penser du mode souris ?
- 💪 Une console durable
- 📺 Un dock plus ventilé
- 🖥️ Ecran, l’Oled s’efface pour le LCD
- 🏎️ Des performances jamais vu pour une Switch
- 💫 Tout miser sur le DLSS
- ⏱️ Des temps de chargement inégaux
- 📱Un logiciel plus rapide mais inchangé
- 🗣️ Une nouveauté très attendue : le GameChat
- 💿 Quels sont les supports disponibles ?
- 🔈 Un audio qui a plus de coffre
- 🪫 Une autonomie à la ramasse
- 💰 Prix : une augmentation conséquente, mais justifiée ?
- ⚖️ Verdict

- Temps de chargement réduits
- HDR, DLSS, ray-tracing, une vraie évolution
- Rétrocompatibilité avec (presque) tous les jeux Switch et accessoires
- Joy-Con 2 aimantés
- Un eshop réactif et utilisable
- Enfin un service de chat vocal
- Une console robuste avec une finition premium
- Des haut-parleurs améliorés
- Le mauvais contraste du LCD par rapport à l’Oled
- Autonomie nettement en baisse vs la Switch Oled
- Prise en main inconfortable
- Le Joy-Con drift est de retour
- Le film de protection d'usine qui se raye avec un ongle
- Un écran mal calibré
En 2017, Nintendo devait se relever d’un échec cuisant, celui de la Wii U, console incomprise que nombre de consommateurs avaient prise pour un accessoire additionnel de la Wii. La Switch arrive donc à point nommé et devient immédiatement un succès commercial avec plus de 152 millions d’exemplaires vendus.
Elle connaitra quatre versions dont une Lite pour le jeu 100% nomade et la dernière en date, la Switch Oled qui a gagné en autonomie et en immersion avec sa magnifique dalle Oled. Une spécificité que la Switch 2 ne partage pas puisqu’elle démarre sa carrière avec un écran LCD. Première critique qui lui a été faite lors de sa présentation.
On a aussi une console qui est bien plus puissante, capable de faire tourner des AAA d’éditeurs tiers comme Hitman ou Cyberpunk 2077, mais aussi bien moins autonome. Que penser aussi du choix d’une carte microSD spécifique ou encore du nouveau système d’attache des Joy-Con, tout comme de leur prise en main ?
Une chose est certaine, la nouvelle Switch 2 n’est pas avare en questionnements. Aussi, dès le jour de sa sortie, nous nous sommes échinés à l’utiliser intensément pour vous livrer notre avis complet sur cette nouvelle console portable qui bouscule les codes de Nintendo en mettant la puissance au niveau du gameplay.
🎩 Un design plus sérieux
Dès sa sortie de boîte, la Switch 2 paraît plus premium, mieux finie que la Switch. On a gagné en qualité de fabrication. La livrée noire fait sérieuse, la signature visuelle bleu/rouge de Nintendo se fait plus discrète, cantonnée au cerclage des sticks analogiques.
Les Joy-Con 2 s’accrochent fermement en un instant et s’ôte tout aussi facilement. La livrée noire mate lui va à ravir, son toucher est soyeux et n’accroche pas les traces de doigts. En revanche, par expérience, ce type de finition a tendance à peler dans le temps.
À la première prise en main, on comprend que Nintendo a changé de braquet. S’éloignant de la console familiale, il vient chasser sur les terres des gamers avec un produit qui s’approche furieusement d’un Steam Deck, ROG Ally et consorts.
Pour autant, Nintendo a choisi de conserver le design modulaire de la Switch. On reste donc avec cette seconde version sur un appareil que l’on peut utiliser en déplacement ou dans son salon en la posant sur son dock pour profiter d’une meilleure image sur un grand écran de TV.
Bien entendu, dans ce dernier usage – si c’est le principal – le design de la console importe moins, contrairement à celui des Joy-Con que nous aborderons après. En nomade, en revanche, la Switch 2 diffère largement de ses aînées.
🏋🏻♀️ Une console plus lourde et plus imposante
Bien plus massive, elle en impose dès qu’on la sort de sa boîte. La surface d’affichage a été élargie. De 6,2 pouces sur la Switch de 2017, on était passé à 7 pouces sur le modèle Oled pour culminer à 7,9 pouces sur la Switch 2. Un véritable gap qui apporte autant en confort visuel qu’en poids et dimensions supplémentaires.
Oui, parce que contrairement à certains constructeurs de smartphones, Nintendo n’a pas choisi de rogner sur le cadre noir qui entoure l’affichage, mais plutôt d’augmenter les mensurations de sa console.
De fait, on passe de 242 x 102 mm sur le modèle Oled à 272 x 116 mm sur la Switch 2, soit une augmentation des dimensions de près de 30 % ! À cela, il faut aussi ajouter le surpoids avec 114 grammes en plus (420 g vs. 534 g).
Bref, l’ensemble est imposant et assez lourd. Au bout d’une heure de jeu, on sent la fatigue musculaire gagner les avant-bras et on la pose en mode table avec son pied escamotable. Mais si on compare la Switch 2 à un Steam Deck Oled, par exemple, elle s’avère être plus compacte et aussi plus légère. Mais il y a un point sur lequel les consoles PC ont un atout : la prise en main.
🕹️ Des Joy-Con 2 trop fins
Combien n’ont pas pesté contre les Joy-Con de la Switch et leurs glissières qui pouvaient ne plus accrocher. J’ai eu personnellement le cas sur deux machines et à chaque fois, en pleine partie, dans un mouvement un peu vif, une manette se décrochait.
Ce système n’a d’ailleurs pas été le premier choix de Nintendo. Une solution aimantée avait d’abord été voulue, mais les ingénieurs de Big N n’étaient pas parvenus à un résultat optimal, les manettes n’étant pas fermement fixées.
Il aura fallu attendre huit ans de plus pour que se réalise enfin l’idée originale des ingénieurs de Nintendo. La Switch 2 étrenne donc un nouveau système de fixation à base d’aimants disposés dans les Joy-Con 2 et dans la console. Un bouton sur chaque manette permet de libérer aisément les aimants et ainsi les libérer de leur logement. Il est aussi possible de tirer dessus pour les détacher sans dommage. La manipulation est bien pensée.
Mais ces Joy-Con 2 sont aussi très fins. 13,9 mm d’épaisseur, comme les modèles d’avant. De fait, au niveau des paumes, ils n’épousent pas la forme de la main, contrairement à une manette traditionnelle ou même aux consoles PC. Une différence qui crée une gêne à la longue. C’est pour cette raison d’ailleurs que l’on a vu fleurir de multiples Joy-Con tiers sur la Switch 1, dont l’excellent joypad de Vilcorn trouvable à vil prix sur Aliexpress et qui offre une prise en main exemplaire.
Pour avoir la même expérience de jeu sur la Switch 2, il faut en passer par le support de Joy-Con 2 livré avec la console, opter pour une coque qui offre des renforts de paume ou attendre la sortie de manettes alternatives.
Et si l’envie vous prend de jouer à Mario Kart à deux avec un Joy-Con 2 chacun et bien sachez que la position est toujours aussi inconfortable bien que Nintendo ait élargi les boutons SL et SR. Pire, le stick droit est plus centré qu’auparavant ce qui dégrade d’autant plus la prise en main de ce Joy-Con 2.
Les sticks ont tout de même été retravaillés. Plus grands, ils sont plus confortables. Les gâchettes aussi épousent mieux les index. En revanche, toujours pas de croix directionnelle digne de ce nom. Mais les amateurs de jeux de combat ont la possibilité de brancher sur la Switch 2 leur stick arcade favori. Oui, c’est un atout de cette nouvelle console, elle est compatible avec quasiment toutes les manettes de la Switch 1. Nos portefeuilles disent merci à Nintendo.
👻 Le retour du Joy-Con Drift
Autre point, quand on pense aux Joy-Con, le spectre du drift s’impose naturellement. Ce souci de la première Switch concerne les joysticks de la manette. Les premiers démontages de la Nintendo Switch 2 confirment que le problème de Joy-Con Drift n’a pas été résolu sur cette nouvelle console.
Plusieurs sources, dont les experts en réparation d’iFixit, ont constaté que Nintendo utilise toujours la même technologie de joystick à potentiomètre que sur la première Switch, une technologie connue pour être sujette à l’usure et à la poussière, ce qui provoque le fameux “drift” — un déplacement fantôme du stick analogique sans intervention du joueur.
Nintendo assure avoir repensé les Joy-Con 2 “depuis zéro” pour offrir des mouvements plus amples et plus fluides, et avoir amélioré la durabilité des sticks. En réalité, ils n’ont pas touché au problème en profondeur. Pour l’éradiquer, il aurait fallu opter pour des sticks à effet Hall qui utilisent des capteurs magnétiques et sont réputés pour leur résistance au drift.
Néanmoins, la nouvelle méthode d’attache magnétique des Joy-Con 2 pourrait interférer avec les capteurs à effet Hall. Une contrainte technique qui a poussé Nintendo à conserver une technologie de potentiomètre, malgré ses défauts connus. Et des joueurs ont déjà rencontré des problèmes avec les nouvelles manettes. Nintendo n’a pas fait l’autruche comme avec la première Switch et a dores et déjà mis en place un programme de réparation. Avant toute chose, on conseille un petit coup de soufflette sur les sticks pour ôter les poussières qui pourraient provoquer un drift. Si rien n’y fait, direction SAV.
🐭 Que penser du mode souris ?
Pour terminer le tour de ces nouveaux Joy-Con, impossible de passer outre le nouveau mode souris qu’y a implémenté Nintendo. Chaque manette embarque toujours un accéléromètre plus ou moins bien exploité dans les jeux, mais se dote d’un capteur optique pour être utilisée comme une souris.
Aucune activateur, ni option à cocher. Il suffit de tourner le Joy-Con 2 sur sa tranche et de glisser sur une surface pour déclencher le mode souris sur les jeux compatibles. Ajoutons qu’il est vivement recommandé d’accrocher les dragonnes sur les Joy-Con 2 en mode souris, pour profiter de leurs patins intégrés.
À l’usage, que vaut ce mode souris ? Pour naviguer dans les menus ou sur le clavier virtuel de l’eShop, je dois admettre que le gain en rapidité est notable. C’est plus intuitif et moins fastidieux qu’avec un stick. Ce mode révèle tout son potentiel avec des genres de jeux habituellement cantonnés au PC, comme Civilization VII que je me voyais mal lancer à la manette.
Idem pour les FPS dans lesquels on peut gagner en précision occasionnellement. Dans Cyberpunk 2077, un mouvement du poignet permet de décupler sa précision avec un fusil de sniper, par exemple. Mais attention, quand un Joy-Con 2 est en mode souris, il conserve son mapping de boutons. Pas de clavier à côté, il faut donc jongler entre les commandes. Et malgré la possibilité de remapper tous les boutons des nouvelles manettes de Nintendo, on reste à mille lieux d’une expérience clavier-souris.
Et puis il y a encore des couacs, comme les menus de Cyberpunk 2077 dans lesquels on valide avec A en mode souris et non avec la gâchette. C’est plutôt incohérent. La prise en main est également très éloignée d’une souris classique. Des coques de constructeurs tiers commencent d’ailleurs déjà à fleurir sur le marché.
Au bilan, ce mode souris est une innovation typiquement Nintendo : une idée astucieuse dont on ne cerne pas encore tout l’intérêt. Ce sont surtout les jeux pensés pour ce mode souris que nous devons attendre, comme Drag x Drive qui nous mets dans un match de basket en fauteuil roulant. Chaque Joy-Con 2 permet de faire tourner une roue et en levant la manette, on déclenche le gyroscope pour faire son tir.
💪 Une console durable
Terminons ce tour par une note positive. La Switch 2 est une console robuste. Comme on l’a dit, les Joy-Con 2 aimantés devraient être plus durables que les glissières de la première génération.
En outre, si la Switch 2 n’a pas de certification IP, elle résiste cependant aux tortures manuelles. Entendons par là qu’elle ne cède pas sous la pression. En essayant de la tordre, ce sont les Joy-Con 2 qui vont se détacher sans provoquer de dégâts matériels.
Mais le mieux reste son écran. Quelques youtubeurs se sont amusés à lui asséner des coups de marteau ou de clé multifonction. Il a fallu 50 coups de cette dernière pour que l’écran se brise. Rien auparavant. Une belle preuve de solidité.
Attention tout de même, Nintendo a apposé un film plastique de protection sur son écran. Faisant office de feuilletage, il évite la dispersion des bouts de verre en cas de casse. Big N indique qu’il ne faut pas l’enlever. Mais cette feuille de plastique a un inconvénient majeur, elle marque très vite. Un ongle suffit à laisser une trace dessus. Aussi, s’il ne faut acheter qu’un accessoire pour la Switch 2, c’est bien un verre de protection.
📺 Un dock plus ventilé
Nintendo a remplacé son dock. Plus massif, il dispose d’un ventilateur « qui aide à conserver des performances stables », dixit Nintendo.
Il dispose de la même connectique que celui de la Switch 1, à savoir 2 ports USB-A, un Ethernet, un USB-C pour l’alimentation et un HDMI. Subtilité, il s’agit d’un HDMI 2.1 pour permettre un affichage à 120 Hz sur les TV compatibles.
Petit bémol, Nintendo a fermé l’environnement câblé de sa console. Chez un ami n’ayant qu’un vidéoprojecteur 1080p, j’ai voulu utiliser les câbles de sa Switch 1, HDMI et alimentation. Ni l’un ni l’autre ne sont acceptés par la Switch 2. Il faut impérativement utiliser les accessoires fournis dans la boîte. Dommage.
🖥️ Ecran, l’Oled s’efface pour le LCD
C’est sans doute l’élément qui a le plus fait couler d’encre depuis la présentation de la Switch 2. Son fameux écran LCD. Oui, en 2025, Nintendo sort une console avec une technologie d’écran datée.
Pourquoi donc ? Et bien tout simplement à cause du choix du 120 Hz. Faire du 120 Hz sur une dalle Oled, c’est bien plus coûteux et Nintendo veut que ses consoles soient rentables dès les premières ventes, contrairement à Microsoft ou Sony.
Plutôt que d’avoir un contraste infini, Nintendo a préféré privilégier la fluidité de l’affichage. Choisir c’est renoncer, très bien. Mais encore faut-il que la promesse soit bien là. En effet, actuellement, on n’a qu’un jeu compatible 120 fps sur la nouvelle console de Nintendo : Welcome Tour, son manuel interactif.
Pour le reste, Mario Kart World en tête, on ne dépasse pas les 60 fps. Même Fortnite est bloqué sur ce palier, et ce, en mode nomade comme en mode docké. Fast Fusion attend sa mise à jour 120 fps, mais ça ne fera qu’un jeu pris en charge. Il faudra attendre Metroid Prime 4 pour commencer à voir les fruits de ce choix.
De fait, au lancement de la Switch 2, on peut se poser la question de la pertinence du choix de Nintendo. Un 60 fps est déjà très correct sur les nouvelles versions des Zelda de la Switch, par exemple, surtout que les jeux encore plus gourmands n’exploiteront jamais le 120 Hz, notamment les jeux AAA d’éditeurs tiers. On pense à Cyberpunk 2077 qui tourne à 30 fps en mode qualité et 40 fps en mode performance.
Bref, passer de la Switch Oled à ce LCD est vraiment frustrant. On gagne bien sûr en définition puisqu’on a du 1080p en nomade et de la 4K ou QHD en docké, mais on perd clairement en immersion.
Et puis le LCD, c’est aussi une luminosité limitée. Nous avons passé la Switch 2 à l’épreuve de notre sonde colorimétrique afin de collecter les données de sa dalle et ce que l’on craignait s’avère être vrai. La luminosité maximale mesurée est de 356 nits. C’est une valeur équivalente aux premières Switch LCD. Le modèle Oled était moins bon, mais on aurait pu avoir un gap avec cette nouvelle version dans cette technologie si elle s’était inspirée de la téléphonie, mais sans doute au détriment de l’autonomie. Ménager la chèvre et le choux.
Côté colorimétrie, en revanche, la Switch Oled bat à plate couture cette nouvelle venue. La Switch 2 affiche une belle dérive colorimétrique avec un Delta E moyen mesuré à 4,47 alors qu’on cible 3, valeur sous laquelle on considère que l’oeil humain est trompé. Et c’est un constat exacerbé par la température des couleurs qui est également aux fraises avec 7675 Kelvins alors que la lumière blanche est à 6500 Kelvins. L’image est donc trop froide, tirant vers le bleu.
Ces mesures sont en SDR, mais la Switch 2 prend aussi en charge le HDR sur certains jeux. Pour rappel, cette technologie améliore significativement la qualité visuelle des images et vidéos en élargissant la plage de luminosité et la palette de couleurs, offrant ainsi une expérience plus immersive et réaliste.
Nos relevés sont du même acabit avec un Delta E moyen trop élevé mesuré à 7,67 pour une cible de 6. L’échelle de gris et les couleurs saturées sont pointées du doigt.
Au bilan, cet écran offre un rendu flatteur, mais peu réaliste. Est-ce gênant ? Sur un smartphone ou une tablette oui, mais sur une console on peut faire avec. C’est surtout la luminosité qui pose problème ici, malgré le filtre antireflet, difficile d’utiliser la Switch 2 en plein soleil. Dans la pénombre, c’est son contraste que l’on remarque. Mesuré à 971:1, il se matérialise par un noir grisatre, logique pour du LCD. Pour les joueurs nocturnes, la Switch Oled a encore de beaux jours devant elle.
🏎️ Des performances jamais vu pour une Switch
Au coeur de la Switch 2, vient loger le Tegra T239, une puce Nvidia spécialement conçue pour la Switch 2 et qui lui donne un sacré coup de fouet.
Elle se compose de 8 coeurs ARM Cortex A78C contre 4 coeurs ARM Cortex A57 sur la génération précédente. La RAM aussi a été augmentée puisque l’on passe de 4 Go de LPDDR4 à 12 Go en LPDDR5.
C’était sans doute l’attente la plus forte autour de cette Switch 2 : la puissance. Huit ans après une première console qu’on n’imaginait pas pouvoir faire tourner Tears of the Kingdom, Nintendo se devait de proposer un vrai bond en avant. Et sur ce point, le contrat est rempli. La Switch 2 a mis les atouts de son côté pour être capable de faire tourner des jeux qui n’étaient jusqu’alors qu’un lointain fantasme pour une console Nintendo.
Le cœur de la bête est donc une puce customisée par Nvidia, le SoC Tegra T239. Ce dernier intègre un processeur à 8 cœurs ARM Cortex-A78C et un GPU basé sur l’architecture Ampere, doté de 1536 cœurs CUDA. Le tout est épaulé par 12 Go de RAM LPDDR5, offrant une bande passante bien supérieure à celle de la première Switch. En comparaison, les performances graphiques sont un peu supérieures à celle d’un iPhone 16 Pro et du niveau d’une ancienne génération de GPU Nvidia.
💫 Tout miser sur le DLSS
Là, on se dit que ce n’est pas si terrible. Mais c’est sans compter sur la véritable arme secrète de la Switch 2 : l’intégration de la technologie DLSS de Nvidia, ici dans une version spécifiquement optimisée pour le hardware de la Switch 2, adaptée à ses contraintes de consommation et de puissance. Ce tour de magie logiciel permet à la console de calculer une image dans une définition inférieure (par exemple 720p) et de la reconstituer en 1080p grâce à l’IA, avec une qualité visuelle bluffante et une fluidité exemplaire.
Concrètement, en jeu, la différence est saisissante. On a droit à du Full HD sur l’écran de la console et on monte en 4K sur un téléviseur. La fluidité, on en parlait sur la partie écran, dépend du jeu et même du mode de jeu. Sur Mario Kart World, on a du 60 fps en solo et du 30 fps en multijoueurs sur le même écran. Sur les deux Zelda de la Switch (en version Switch 2) on tient un 60 fps constant. Combinée à la meilleure définition, cette donnée incite vivement à rechausser ses guêtres pour repartir dans le royaume d’Hyrule.
Concernant les jeux plus gourmands comme Cyberpunk 2077, le constat n’est pas mauvais. Si vous y avez joué sur PS5 ou PC, vous trouverez des textures simplifiées, une densité de population réduite ou encore des effets de lumière atténués. Pourtant, il reste la vitrine technologique de la console de Nintendo qui, fort du DLSS qui lui autorise aussi des effets de ray-tracing, se comporte mieux que sur Steam Deck, par exemple.
⏱️ Des temps de chargement inégaux
Mais il faut aussi parler de la mémoire de la console. Le stockage de base est de 256 Go. C’est bien mieux que les 32 ou 64 Go de la Switch 1, mais ça sera peu quand il faudra installer de gros jeux. La version dématérialisée de Cyberpunk 2077 nécessite à elle seule 59 Go. Quatre gros jeux et hop, stockage saturé.
Il est heureusement possible d’étendre cette mémoire, mais avec une condition : uniquement avec une carte microSD Express. Ce format de carte est bien plus rapide, mais aussi plus coûteux que des microSD classiques.
La Switch 2 est d’ailleurs plus rapide pour lancer ses jeux grâce à l’utilisation de l’UFS 3.1. Nous avons chronométré le lancement d’une sélection de jeux pour nous forger un avis.
Switch 2 | Switch | |
Red faction Guerilla | 12 | 31 |
Metro 2033 Redux | 71 | 54 |
Lego City Undercover | 62 | 89 |
Disco Elyseum (menu) | 43 | 80 |
Disco Elyseum (partie) | 5 | 12 |
Saints Row IV | 11 | 23 |
Need for Speed Hot Pursuit Remastered (menu) | 23 | 23 |
Need for Speed Hot Pursuit Remastered (course) | 28 | 28 |
Metroid Dread | 16 | 24 |
Zelda Breath of the Wild (vanilla) | 18 | 20 |
Zelda Breath of the Wild (Switch 2 Edition) | 11 | 20 |
C’est sans nul doute Zelda qui est le plus représentatif du gain de vitesse entre les deux générations de Switch. On a un temps moyen de chargement qui est 26 % inférieur sur la Switch 2. Il y a des ratés tout de même comme Metro Redux qui s’étale pour enfin afficher son gameplay, mais en général on observe un joli gain de temps.
Pour Zelda, la différence de base n’est pas énorme, mais après avoir appliqué la mise à jour Switch 2, on observe une accélération bienvenue. Quelques secondes facturées 10 euros tout de même. On attendra des mises à jour pour le reste du catalogue si les éditeurs veulent bien remettre les mains dans le cambouis pour leurs vieux jeux.
Mais sans ça, on est tout de même agréablement surpris d’avoir un framerate beaucoup plus stable sur tous les jeux Switch qui profitent ici du surplus de puissance de la Switch 2. C’est valable pour The Witcher 3, mais aussi Saints Row IV pour n’en citer que deux.
Et la chauffe dans tout ça ? Après plusieurs heures sur des jeux gourmands, la chaleur dégagée par la console reste tout à fait contenue et ne provoque aucune gêne en main. Le ventilateur, bien que plus présent que sur le modèle OLED, se montre discret et son souffle n’est que rarement audible une fois en jeu. La dissipation thermique a aussi été particulièrement soignée, ce qui était nécessaire pour maintenir des performances stables sur la durée.
En bref, face à la concurrence, la Switch 2 offre un niveau de performance comparable à une PlayStation 4, mais avec les avantages d’une architecture bien plus moderne. Elle n’a pas la puissance brute d’un Steam Deck sur le CPU, mais son GPU et surtout son optimisation logicielle via le DLSS lui permettent d’offrir une expérience souvent plus stable et moins énergivore.
📱Un logiciel plus rapide mais inchangé
Au premier démarrage de la Switch 2, une chose frappe : rien n’a changé, ou presque. Nintendo a fait le choix de la continuité, et ceux qui espéraient une refonte totale de l’interface en seront pour leurs frais.
On retrouve la même grille de tuiles, la même sobriété, la même philosophie à quelques halos lumineux près. On est comme entre la Xbox One et la Xbox Series avec une stagnation visuelle à double tranchant : d’un côté on rassure les possesseurs de Switch, d’un autre on favorise la théorie d’une Switch Pro plutôt qu’une vraie nouvelle génération.
L’interface de la Switch 2 est donc une évolution directe de l’OS « Horizon » de sa grande sœur. La navigation est identique, les menus sont à la même place, et l’expérience utilisateur est instantanément familière.
Le changement n’est pas visuel, il est technique : tout est beaucoup, beaucoup plus rapide. Grâce à la nouvelle puce et à la mémoire plus véloce, la navigation est d’une fluidité parfaite. Le lag qui pouvait apparaître en sortant d’un gros jeu a totalement disparu, et ouvrir sa liste d’amis ou les paramètres est instantané.
L’autre soulagement général concerne l’eShop. La boutique en ligne de Nintendo, tristement célèbre pour sa lenteur exaspérante sur la première Switch, a été entièrement reconstruite. Elle est désormais rapide, réactive et bien plus agréable à parcourir. En revanche, on tombe toujours en quelques secondes sur des jeux pas très adaptés aux plus jeunes. Ça fait toujours tache sur une console Nintendo.
Dans les menus, on accède à beaucoup plus d’options que sur la Switch, notamment au niveau de l’affichage. On y trouve aussi une nouvelle catégorie Accessibilité qui n’est pas sans rappeler les OS mobiles. Elle n’est pas encore très riche, mais propose une modification de la taille des polices, de leurs couleurs et un text-to-speech. Celui-ci n’est en revanche pas fonctionnel en jeu.
Enfin, la rétrocompatibilité avec le catalogue de la Switch 1 est quasi totale et parfaitement intégrée. Tous vos achats numériques sont liés à votre compte Nintendo et peuvent être retéléchargés immédiatement sur la Switch 2. Les cartouches de la première Switch fonctionnent également sans problème.
🗣️ Une nouveauté très attendue : le GameChat
Point de crispation des joueurs multi sur Switch, pas de chat vocal, ou tout du moins tardivement via l’application de Nintendo. Excepté sur Fortnite, impossible de communiquer vocalement depuis la console alors que Discord règne en maître sur les autres plateformes.
La Switch 2 corrige le tir en ajoutant le GameChat accessible directement depuis le Joy-Con 2 droit via un bouton C. Si on a une console plus mature, elle n’en oublie pas les petites têtes blondes. Un contrôle parental est mis en place et lié au smartphone d’un adulte responsable afin de limiter les interactions inappropriées.
On peut discuter jusqu’à 12 personnes en même temps en vocal. C’est réduit à 4 lorsque l’on active la vidéo. Nintendo met trois caméras en vente sous licence dont deux Hori en 480p à éviter tant leur qualité est dégradée. La dernière, que nous avons testé, est plus simple, facturée 60 euros, mais capable de filmer en 1080p et équipée d’un filtre de confidentialité manuel (comme les autres d’ailleurs).
Mais il existe aussi une astuce bien moins chère : votre smartphone. Il suffit de le brancher à un câble USB-C vers HDMI puis un adaptateur carte de capture HDMI vers USB-C. Ce chemin à brancher sur le haut de la console va permettre à votre iPhone ou Android d’être pris en compte comme webcam par la Switch 2. Malin.
💿 Quels sont les supports disponibles ?
Nombre criaient au scandale, pensant que Nintendo voulait tuer le jeu physique. La réponse est plus nuancée. Les jeux de Switch 2 peuvent se trouver sous trois espèces : physique, dématérialisé ou en Keycard.
Cette dernière forme est une nouveauté qui répond aux nombreux patch day-one et à la capacité limitée des cartouches Nintendo. Il ne s’agit pas d’un code in a box, mais d’une carte clé de jeu. Elle ne contient pas les données complètes d’un jeu, mais sert de « clé » pour télécharger le jeu complet sur votre console via Internet. Pour démarrer le jeu après, il faut que cette carte soit insérée dans la console.
C’est donc une version hybride entre physique et dématérialisé, mais qui a l’énorme avantage d’être parfaitement compatible avec le marché de l’occasion, ôtant une grosse crainte chez de nombreux joueurs.
Néanmoins, l’introduction de la Keycard peut être perçue comme un pas de plus de Nintendo vers un avenir 100% dématérialisé. C’est une solution de transition parfaite : elle habitue le grand public à l’association d’un jeu à un compte tout en maintenant le rituel de l’achat en magasin. Si la cartouche n’est pas encore morte, Nintendo semble préparer le terrain pour une future génération de console qui pourrait, elle, faire l’impasse sur le support physique.
🔈 Un audio qui a plus de coffre
Si la première Switch n’a jamais brillé par ses qualités sonores, Nintendo a clairement revu sa copie avec la Switch 2. L’expérience audio a bénéficié d’une nette amélioration, que ce soit via ses haut-parleurs intégrés ou sa connectique enfin modernisée.
Dès les premières secondes de jeu, la différence est notable. Les nouveaux haut-parleurs stéréo, toujours situés de part et d’autre de l’écran, sont bien plus performants que ceux du modèle OLED, qui représentaient déjà un progrès. Ils offrent un son moins métallique que sur la Switch originale, avec une bonne immersion. Cependant, le rendu reste « un peu plat » et manque de profondeur, surtout en basses. C’est mieux, mais pas révolutionnaire.
Côté Bluetooth, on passe en 5.2. Une magnifique progression puisque cette norme supporte le Bluetooth LE, soit à faible latence, via le codec LC3. Mais aucune information ne nous permet de déterminer si la Switch 2 est compatible avec lui ou seulement avec les classiques SBC et AAC. Nous cherchons l’information. Si c’est le cas, ce serait une très bonne nouvelle pour les joueurs nomades. En attendant, on est prudent et on passe en minijack ou avec des écouteurs équipés d’un dongle 2,4 GHz.
Le micro de la Switch 2 est, lui, une belle prouesse technique. Il capte la voix de façon claire même à distance et bénéficie d’une réduction de bruit active très efficace grâce à Nvidia, surpassant de nombreux concurrents. Même dans des conditions difficiles (aspirateur, bruit d’enfants) les interlocuteurs ne notent pas de gêne, ce qui rend le micro intégré suffisant pour le chat vocal, sans nécessiter de micro-casque additionnel.
Enfin, en mode docker, la Switch 2 peut profiter du PCM linéaire 5.1, mais pas du Dolby Atmos ou du DTS, un point qui pourrait agacer les puristes.
🪫 Une autonomie à la ramasse
Mettons les pieds dans le plat, non la Switch 2 n’a pas une bonne autonomie. Si vous êtes un joueur nomade, foncez sur une Switch Oled qui a une bien meilleure autonomie. Lors de notre test en 2022, elle tenait 5h30 sur Metroid Dread en luminosité automatique. En comparaison, sur le même jeu, la Switch 2 s’éteint au bout de 2h50. Avec Mario Kart World, on parvient enfin à dépasser les 3h, mais les plus gros AAA des éditeurs tiers (Cyberpunk 2077 au hasard) vident plus rapidement la batterie. À peine plus de 2h. C’est peu pour une console Nintendo, mais pour une console nomade de 2025, ça pourrait se défendre.
Avec des ambitions de performances plus élevées, la Switch 2 vient taquiner le monde des consoles PC, ces Steam Deck, ROG Ally et autre Lenovo Legion Go. Bref, si on la compare à la Switch Oled, la Switch 2 n’a pas une bonne autonomie. Face aux premiers modèles, elle est équivalente, mais contre la concurrence PC et bien elle n’est pas si mal lotie, un Steam Deck n’atteignant pas les 2h de jeu sur le monde ouvert de CD Projekt.
Tout dépend donc de l’usage que l’on en fait. Sur son dock ou dans son sac, c’est un peu ce qui déterminera l’intérêt de cette première version de Switch 2. Oui, parce que ce n’est pas la charge qui la sauvera puisqu’un 0 à 100 % nécessite 3 heures branché au secteur.
En revanche, on salue l’apparition d’un second port USB-C sur le haut de la console. Outre brancher une webcam, il permet aussi de charger la console quand on joue, notamment si elle est posée sur son pied.
💰 Prix : une augmentation conséquente, mais justifiée ?
Abordons le sujet qui fâche, ou du moins, qui fait parler : le prix. Affichée à 469,99 euros à son lancement, la Nintendo Switch 2 marque une rupture avec la politique tarifaire habituelle de Nintendo. On est loin des 329 euros de la Switch de 2017 ou même des 349,99 euros du modèle OLED de 2021. Cette hausse de 120 euros par rapport à sa grande sœur OLED est conséquente.
Comment justifier une telle augmentation ? Premièrement, il y a un bond technologique. Le passage à la puce Nvidia Tegra T239, le triplement de la RAM en LPDDR5 et l’intégration d’une mémoire de stockage UFS 3.1 bien plus rapide ont un coût de production nettement supérieur. À cela s’ajoute la technologie DLSS, une arme logicielle qui a nécessité un investissement majeur en R&D pour être optimisée pour la console. Si l’on ajoute la meilleure qualité de fabrication, les Joy-Con magnétiques plus complexes et huit années d’inflation, l’augmentation tarifaire s’explique d’un point de vue purement industriel. Seuls éléments qui coincent : l’écran LCD et l’autonomie limitée.
Ce prix est-il honnête pour le consommateur ? Pour répondre, il faut regarder où la Switch 2 se positionne. Avec sa puissance et ses ambitions techniques, elle ne joue plus seulement dans la cour des consoles familiales, elle vient chasser sur les terres des consoles PC portables comme le Steam Deck, le ROG Ally ou le Legion Go. Or, ces machines sont vendues bien plus cher, souvent entre 600 et 800 euros
Dans ce nouveau contexte, le positionnement de la Switch 2 à 470 euros semble soudainement bien plus stratégique. Elle n’a certes pas la puissance CPU brute de ces concurrents, mais elle oppose une optimisation logicielle impeccable, l’atout du DLSS, et surtout, un catalogue d’exclusivités Nintendo que personne d’autre ne peut offrir.
Au final, si la Switch 2 n’est plus la console aussi accessible que sa devancière, son prix la place intelligemment comme une porte d’entrée premium, mais plus abordable, dans le monde du jeu nomade haut de gamme.
⚖️ Verdict
Au terme de ce test, une chose m’apparaît : la Nintendo Switch 2 est une console de paradoxes, une machine aux deux visages qui excelle autant qu’elle frustre.
D’un côté, on a une véritable console de salon. La puissance de sa puce Tegra T239, sublimée par la magie du DLSS, offre enfin une expérience de jeu moderne. Voir tourner Cyberpunk 2077 ou des versions améliorées des Zelda sur une machine Nintendo est une avancée technique qui fait plaisir. En mode docké, avec sa sortie 4K et ses performances stables, elle n’a rien à envier à une console de l’ère PS4, le ray-tracing en plus quand il est pris en charge.
De l’autre côté, on a une console nomade qui semble avoir régressé. Comment ne pas être déçu en passant de la magnifique dalle de la Switch OLED à cet écran LCD, certes plus défini, mais peu lumineux mal calibré et surtout sans contraste infini ? Comment passer outre une autonomie qui peine à dépasser les deux heures sur les jeux les plus gourmands, là où sa grande sœur tenait le double sur un titre daté équivalent (The Witcher 3) ? On peut ajouter à cela un poids et un encombrement bien plus marqués, et des Joy-Con qui, malgré de bonnes idées, restent trop fins pour de longues sessions de jeu loin de son canapé.
Cette première version de la Switch 2 a des allures de modèle de lancement, puissant mais imparfait. On ne peut s’empêcher de penser qu’une future itération, avec un écran OLED et une meilleure batterie, viendra un jour corriger ses défauts de jeunesse. En attendant, choisir la Switch 2, c’est choisir la puissance, en pleine conscience de ses compromis.

Switch 2
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Nintendo Switch 2 + Mario Kart World624€
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624€
- Temps de chargement réduits
- HDR, DLSS, ray-tracing, une vraie évolution
- Rétrocompatibilité avec (presque) tous les jeux Switch et accessoires
- Joy-Con 2 aimantés
- Un eshop réactif et utilisable
- Enfin un service de chat vocal
- Une console robuste avec une finition premium
- Des haut-parleurs améliorés
- Le mauvais contraste du LCD par rapport à l’Oled
- Autonomie nettement en baisse vs la Switch Oled
- Prise en main inconfortable
- Le Joy-Con drift est de retour
- Le film de protection d'usine qui se raye avec un ongle
- Un écran mal calibré
Ce que je soupçonnais s’est confirmé : la Switch 2 n’est plus la console portable que l’on peut brancher à sa TV, mais bien une console de salon que l’on peut emporter avec soi. La nuance est de taille et change radicalement sa proposition de valeur. Alors, faut-il craquer ? Si votre usage principal est sur téléviseur et que vous voulez la meilleure performance possible pour les futurs jeux Nintendo et les portages AAA sur console Nintendo, la question ne se pose pas : la Switch 2 est un bond de géant. En revanche, si vous êtes un joueur exclusivement nomade, l’équation est plus complexe. L’autonomie famélique et l’écran LCD sont de vrais points de friction qui devraient vous faire préférer, dans le temps présent, une Switch OLED sur laquelle des jeux sont encore prévus.