Le tout premier satellite en bois pourrait être mis en orbite courant 2023

L’université de Kyoto et l’entreprise japonaise, Sumitomo Forestry, travaillent de concert pour développer un satellite en bois afin de limiter l’accumulation de déchets en orbite autour de notre planète.

La pollution de l’orbite terrestre est un problème préoccupant. Afin de limiter l’impact de l’activité humaine sur l’environnement, il est important de trouver des solutions viables à long terme.

La Terre vue de l'espace.
La Terre vue de l’espace. Source : pixabay

A l’heure actuelle, les satellites défectueux restent en orbite ou sont pulvérisés en rentrant dans l’atmosphère. Dans le premier cas, ils deviennent des projectiles dangereux pour les autres appareils en orbite. Dans le second, ils brûlent, mais génèrent des microparticules qui s’accumulent dans la haute atmosphère. “Cela finira par nuire à l’environnement terrestre” a déclaré Takao Doi, astronaute japonais et professeur à l’Université de Kyoto. 

Les recherches pour la partie science des matériaux ont d’ores et déjà été lancées par Sumitomo Forestry. Il s’agit d’étudier le comportement de différents types de bois dans des environnements extrêmes, similaires aux conditions spatiales. Si l’essence de bois utilisée n’a pas encore été révélée, il faudra en choisir une qui supporte à la fois les variations extrêmes de température, mais aussi les radiations solaires.

Une fois le matériau choisi et validé, les chercheurs pourront s’attaquer à la modélisation du satellite en lui-même. Le tout pour un lancement prévu courant 2023. 

Un nombre croissant d’objets en orbite autour de la Terre

On compte environ 6000 satellites en orbite aujourd’hui. 60 % d’entre eux sont considérés comme défectueux.  

De plus, chaque année, le nombre de lancements de satellites ne cesse d’augmenter. Et ce n’est pas Elon Musk, et son ambitieux projet Starlink, qui va rassurer une communauté scientifique de plus en plus inquiète. 

En effet, SpaceX compte un cumul, au 24 octobre 2020, de 895 satellites déployés. Ce nombre n’est qu’une infime partie des 12 000 puis 42 000 minisatellites que la société d’Elon Musk prévoit de lancer. Un nombre aussi important d’objets en orbite représente un cauchemar pour les astronomes.

La nécessité de nettoyer l’espace

Avec autant d’appareils autour de notre planète, un nettoyage risque de s’imposer rapidement. Pour cela, les grandes agences spatiales se sont lancées dans des études de concept afin de réduire le nombre de détritus spatiaux.

L’agence spatiale européenne (ESA), travaillerait sur une griffe géante à propulsion. Le but serait d’attraper un débris puis de le pousser vers la Terre. La chaleur générée par l’entrée dans l’atmosphère pulvériserait alors l’objet.

La Nasa, de son côté, a développé un prototype de “pince” inspiré du fonctionnement des pattes du gecko. L’avantage d’une telle technologie serait de pouvoir certaines pièces qui pourraient être réutilisées. 

L’Agence Spatiale Européenne débourse 103 millions de dollars pour retirer un déchet en orbite

Source : digitaltrends

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